vendredi 16 février 2018

Tempête




Un soir, le vent se lève et balaie de lourds nuages sombres au-dessus de la montagne. Mordant la peau du visage, il charrie le froid qui descend en cascade le long des troncs et s’engouffre dans la clairière. L’hiver vient du Nord, et les derniers oiseaux s’empressent de s’envoler vers des contrées plus accueillantes. Moi je reste. Toujours. Les corbeaux, formes mouvantes dans le ciel, rendent les ondes encore plus tumultueuses mais je sais que le spectacle sera grandiose, infini dans ses multiples représentations.

Puis la tempête s’installe, les voix discordantes des bourrasques de neige s’enroulant autour de la maison dont les murs tremblent. Elle craque, les jointures des madriers se tendent sous les assauts glacials. Il est inutile de chercher à dormir car les hurlements du vent bondissent au-dessus de la forêt et se heurtent à la pente rocheuse dans un fracas assourdissant. Un sifflement, presque comme un cri humain, se prolonge dans l’espace. Juste après, un long silence angoissant retentit. L’accalmie s’installe quelques courts instants et le lamento de la bise chuchote des mots qu’on pourrait croire amoureux. 

Mais ce sera la plus mauvaise nuit pour le grand mélèze, là-bas dans le lointain. La tempête se recroqueville sur elle-même avant de lancer un nouvel assaut. Et le tronc craque tristement, luttant à bout de souffle contre une force impitoyable. A leur tour, de vieux sapins abandonnent le combat, chutant à terre dans un bruit sourd.

Je guette derrière la fenêtre mais la noirceur de la nuit m’empêche de distinguer le combat qui se déroule au-dehors. J’imagine cependant les destriers fougueux de la saison froide parcourir encore et encore la vallée, laissant derrière eux des vagues de neige.

Et quand enfin le calme revient, après des heures de lutte acharnée, la montagne entière s’ébroue, la respiration saccadée. Une biche s’aventure hors de la forêt et observe la neige qui tombe encore avec une abondance majestueuse. Une larme surgit au coin de ses grands yeux lorsqu’elle voit à terre les vieux arbres sous lesquels elle fixait ses rendez-vous galants il y a quelques saisons. Et peu à peu, les flocons s’espacent, jusqu’à disparaître dans le dernier voile brumeux.

Comme les tempêtes de la vie, celles de l’hiver cessent un jour et s’enfuient dans l’ombre, laissant derrière elles des traces indélébiles. Mais chaque soir, derrière les paquets de nuages, les étoiles s’allument, éternelles boussoles optimistes, éclairant le ciel et illuminant le chemin des âmes perdues.

Et l’hiver, saison de la nostalgie, du silence et du blanc monochrome, cédera un jour la place au gai printemps. En attendant, avec patience et espoir, j’apprends à danser parmi les flocons, valse extatique qui permet de s’élever au-dessus des bouquets de neige.


Dédé © Février 2018

99 commentaires:

  1. Bon jour Dédé,
    J'aime beaucoup cette composition High key avec cette petite touche de couleur.
    Merci pour cet instant de partage au travers tes mots qui se finissent sur une note positive et avec les étoiles.
    Pour ce qui est de la neige, j'aurai bien aimé la voir un peu, mais ce n'est pas encore perdu.
    Bise et bonne journée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hello Pascale. Figure-toi que c'est la première fois que je me laisse aller à ce genre de composition. J'ai bidouillé pendant un moment avec mon appareil pour essayer de saisir les gros flocons qui tombaient et ensuite je me suis, "tiens, je pourrais surexposer" et puis paf et à ce moment-là passait une dame, sorte de bonbon rose dans l'immensité blanche. Et voilà, le tour était joué. :-)
      Quant à la neige, elle est tombée hier matin et maintenant, c'est tout triste car il pleut. :-( Bises alpines.

      Supprimer
    2. En tous cas c'est ... superbe.

      Supprimer
    3. Tempête, sérénité, bourrasques, apaisement...La ronde des intempéries et des sentiments, toujours aussi bien exprimés.

      Supprimer
    4. ça décoiffe n'est-ce pas? ;-)

      Supprimer
  2. Coucou Dédé.
    Voici une image bien diaphane !!!!
    Plus tard je lirais le texte, je suis un contemplatif....
    Bises.Passe un bon weekend.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou mon cher Daniel. Tu es un contemplatif et un doux rêveur aussi. Prends ton temps! :-) Bises et belle fin de semaine à toi aussi.

      Supprimer
  3. Je suis comme les gamins, j'attends toujours la neige avec grande impatience, éphémère et glaciale, elle comble nos yeux. Mais c'est certain, les animaux qui vivent dehors ne la voient pas de la même façon.
    Belle histoire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou Martine. J'attends aussi la neige avec impatience en début d'hiver. C'était pareil cette année mais j'avoue que là, je commence à fatiguer un peu de cet hiver. Il a fait en plus pas mal de dégâts. Je suis allée me balader en forêt cette semaine et j'ai vu nombre de sapins à terre, balayés par les tempêtes successives. Cela m'a fait un peu mal au coeur mais c'est la nature. Je t'embrasse et à bientôt!

      Supprimer
  4. tu me fais souvenir la tempête lothar.. elle m'a pétrifié...c'est la grande peur à la montagne, tu t'appelles 'ramuz' ???:)))bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou. Je me rappelle très bien de cette tempête. Elle avait fait des ravages dans la région où j'étais. On entendait le sifflement du vent et le craquement des arbres qui succombaient à ses assauts. Et quand tout a été fini, c'était un paysage de désolation dans la montagne. Quant à savoir si je m'appelle... non. Mais j'aime beaucoup ses descriptions de la montagne. :-) Même s'il est vaudois. :-)) Bises alpines et pluvieuses ce matin.

      Supprimer
  5. Les tempêtes de la vie font, je pense, bien plus mal que les tempêtes de l'hiver car la nature parvient à plus ou moins long terme à reprendre le dessus.
    Originalité de ta photo prise en plongée accentuant l'impression de solitude de ce chaperon rouge.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou l'artiste. Mais à l'image de la nature, nous pouvons panser les blessures. La résilience fait parfois des miracles.
      Quant au chaperon rouge, il est plutôt rose. Je n'ai par contre pas vu le loup. :-) Ouf.

      Supprimer
  6. La nature se déchaîne, elle nous dépasse et nous ne sommes plus qu'une brindille emportée selon les caprices du vent. Mais ces tempêtes, lorsqu'on est à l'abri, ont aussi quelque chose de fascinant...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hello Christian. Il faut être à l'abri, c'est sûr mais il y a un côté toujours angoissant quand la maison craque de toutes parts et que le vent s'engouffre sous les pas de porte. Mais ce sont les animaux qui souffrent le plus ainsi que les arbres. Comme je disais à Martine plus haut, j'ai vu nombre d'arbres tombés à terre cette année. C'est un peu triste mais c'est ainsi. Merci de ta visite voisin savoyard! Bises alpines.

      Supprimer
  7. Bonjour Dame Dédé,

    Bravo pour votre photo qui est un poème à elle seule...

    Certes, l'hiver est une saison de lutte, de grincements, de résistance. Mais elle ne dure pas. Souvenons-nous en...

    Très bon week-end à vous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Monsieur aux grandes oreilles. Heureusement que l'hiver ne dure pas... cependant, cela fait depuis le mois d'octobre qu'à cette altitude, je vois la neige. Et depuis le mois de novembre qu'elle s'est vraiment installée. Et toute cette neige accumulée donne à penser que le printemps est encore bien loin. Mais il reviendra. :-) Et nous serons aux premières loges pour l'admirer. N'est-ce pas? Vous pourrez enfin libérer vos grandes oreilles de leur bonnet d'hiver. Et elles respireront à plein poumons. Merci pour le compliment concernant la photo. :-) Elle me plaît bien à moi aussi. Bises alpines mon cher Monsieur et soyez sage sous le bonnet.

      Supprimer
  8. Terrifiantes tempêtes dont on se relève toujours un peu sonné... sauf ton vieux Mélèze cette fois. Tu réveilles fort joliment quelques souvenirs.
    Bises et bonne fin de semaine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hello Francis. Le vieux mélèze a succombé, ainsi que quelques sapins qui avaient pourtant traversé tant de tempêtes mais celle-là a été de trop pour leurs vielles branches. Je t'embrasse et belle fin de semaine.

      Supprimer
  9. Les tempêtes hivernales faisant écho aux orages estivaux, chaque saison nous parle avec son caractère... L'hiver blanchit sa colère pour nous offrir le silence ouaté, la paix après le coup de gueule... Et toi tu adaptes tes pas de danse au rythme des caprices de l'année.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou Madame l'alphabet. Ton commentaire est poétique et rend hommage à ces saisons qui sont tout à la fois perturbées et ensuite apaisées. Le printemps et l'automne ne sont pas en reste: les giboulées de printemps sont souvent fougueuses et quelques heures après le soleil reprend ses droits. Quant à l'automne et à ses tempêtes de vent qui dénudent les arbres, il a aussi ses coups de gueule. Mais tu as raison, il faut savoir apprécier tout ce que la nature nous offre. Bises alpines et merci de la visite.

      Supprimer
  10. Je n'ai jamais vécu une tempête en montagne. Je réagis fort aux tempêtes, mal à la tête tout de suite et nervosité. Normal, ça me rappelle que je fais partie du monde et de ses connexions étranges. J'ai vu aussi des arbres abattus, je vivais à l'orée du boios dans le New Jersey et j'avais une terreur que les arbres ne s'abattent sur la maison, à chaque tempête une maison du quartier avait été sélectionnée...
    Mais il est vrai que, comme les tempêtes de la vie... ce qui est tombé le devait sans doute, pour laisser place à ce qui doit encore s'épanouir, non?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hello Edmée. Vivre des tempêtes met effectivement les nerfs à rude épreuve. Lorsque le vent s'engouffre dans la forêt, cela fait un bruit d'enfer. J'ai vécu, petite fille, des tempêtes de foehn, (un vent chaud qui souffle en montagne). J'avais peur que le toit ne s'envole et je me cachais sous les draps pour ne plus entendre les assauts du vent autour de la maison. Je disais dans une réponse plus haut que j'ai vu dernièrement, lors de ma promenade dans la forêt, des arbres à terre. Et rentrant à la maison, j'ai regardé les grands sapins qui sont tout près du bâtiment ainsi que les mélèzes... j'espère bien qu'ils ne tomberont jamais, car ils arriveraient directement dans la chambre à coucher. :-(
      Quant aux tempêtes de la vie, tu as raison, elles balaient ce qui n'était pas solide... et on repart ensuite, allégé. Merci de ta visite du vendredi et belle fin de semaine!

      Supprimer
  11. Ta photo est un véritable tableau !
    Et j'aime énormément ton texte plein d'images et de métaphores vitales...
    Cette vie dont le coeur bat sourdement, même sous la neige...
    les tempêtes silencieuses sont parfois meurtrières.
    Mais le printemps en perce-neige est tapi : on n'en a jamais été aussi proche !
    Belle journée, chère alpine !
    ¸¸.•*¨*• ☆

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou dame des étoiles, du soleil, du vent et de la terre. Et du printemps qui arrive, mais très très très lentement. :-)) Tu as raison, même en hiver, le coeur de la terre bat et puis soudain, les rafales arrivent, la neige tombe en cascades et tout est chamboulé. Et après le silence revient et la nature reprend son souffle. Comme un battement de coeur,le pouls de la terre ne cesse de battre, doucement et plus fort. Bises ma chère dame céleste.

      Supprimer
  12. Bonjour Dédé,

    Joli high key. J'aime la dame qui passe à ce moment là et qui rajoute la touche de couleur à ta photo. Tu dois te régaler avec les photos d'ambiance avec cette neige.
    Bises et bonne journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hello Caroline. Hier matin, c'était féérique avec de jolis et gros flocons tout doux. Alors vite, j'ai sorti l'APN et j'ai fait quelques essais. Heureusement car quelques heures après, la pluie s'est mise à tomber et tout était gris et triste. Bises et belle journée à toi aussi.

      Supprimer
  13. Ta photo me fait penser à celles de Christine Keller, tu connais ?
    http://regardevoir.net/storm/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou Sophie. Oui je connais. J'ai d'ailleurs commenté chez elle sur son dernier message. Bon. A part ça? Elle te plaît ma photo? 😁

      Supprimer
    2. Pardon je suis souvent trop elliptique. Je recommence : "J'aime beaucoup ta photo qui me fait penser à celles de Christine Keller. Vous avez toutes les deux une jolie manière de jouer avec la neige et le flou, de belles recherches d'originalité et de visions personnelles."

      Supprimer
  14. ton auto portrait n'est pas très ressemblant
    un texte très beau un peu sombre mais l'espoir revient

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai toujours été nullos pour les selfies. Et là la perche n'était pas assez longue. Et c'était jour blanc. Tout pour rater la photo!

      Supprimer
  15. Réponses
    1. Coucou Anne. J'apprends à danser, ce n'est pas facile quand on a de grosses moon boots. ;-)

      Supprimer
  16. Quand la montagne et la forêt s'ébrouent côte à côte, quelle vision, quel spectacle!
    L'accalmie est à portée d'âme pour les témoins.
    On ne peut ignorer la neige aujourd'hui sur ta photo!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hello Thérèse. La neige était bien présente hier, des gros flocons tout légers durant la matinée et soudain, les températures remontent et les doux flocons se transforment en gouttes de pluie toutes froides. L'hiver est multiple dans ses agissement mais je dois dire que j'aimerais bien un peu plus de soleil... Bises alpines et merci de la visite.

      Supprimer
  17. Ah chère Dédé, je suis fan de cette photographie ! Elle est extraordinaire et elle me parle beaucoup !
    Et tu n'avais pas rêvé, il y a bien des lutins dans tes montagnes, mais tu ne les voyais peut-être pas roses :-) Bises pictaves aujourd'hui.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hello! Je savais que cette photo allait te plaire. Quelle chance j'ai eu que le chaperon rose arrive au moment où j'étais en train de cadrer. Moi qui ne sais pas vraiment photographier les gens, je me suis dis qu'il fallait que j'appuie vite sur le déclencheur et je ne regrette pas le résultat. ;-) Ah non, ce n'est pas une dame, c'est un lutin rose bonbon. J'ai de la chance quand même de voir ce genre de personnages dans la forêt. Bises alpines en réponse aux bises pictaves.

      Supprimer
  18. Coucou Dédé, que c'est beau j'adore et ta photo est très originale, superbe! Que j'ai hâte au printemps, ici aussi on a tellement de neige cette année et on a eu aussi tellement de froid polaire... Nos hivers sont longs et rudes... Bise, bon week-end tout en douceur!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou ma belle. Ah oui, j'aimerais bien un peu de printemps mais à l'altitude où je suis, je crois que je peux attendre longtemps. La pluie qui tombe aujourd'hui tasse un peu la grosse couche de neige mais il en reste encore suffisamment jusqu'à la mi-avril je pense... :-) Allez, chaque saison a ses petits plaisirs. N'est-ce pas? Bises alpines et belle et douce fin de semaine à toi.

      Supprimer
  19. Une tempête de neige c'est toujours beau...après! Ta photo en témoigne.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai, parce que pendant, ça déménage. :-) Bises!

      Supprimer
  20. J'ai surtout connu des tempêtes de neige au Québec. Lorsque celle-ci se termine c'est très beau .... Mais à nous les pelles pour déblayer nos entrées et autres. Les enfants sont contents car les écoles sont fermées.
    Jolie photo accompagnée d'un beau texte ....
    Bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou Elisa. La Suisse a connu plusieurs grosses intempéries durant ce début d'année. Alors qu'en plaine, il tombait des trombes d'eau, en montagne, c'était la neige avec son lot de risques d'avalanches, de vents violents et de dégâts en tous genres. Zermatt a d'ailleurs été coupée du monde pendant plusieurs jours. Les touristes sont restés bloqués dans la station et les Russes en ont profité pour vider les réserves de vodka. ;-) Lorsque j'habitais en plaine, je voyais beaucoup moins de neige. Depuis mon déménagement, je suis gâtée... mais je fatigue un peu. Bises alpines.

      Supprimer
  21. Coucou Dédé, ta photo est merveilleuse et quelle chance que la dame en rose soit passée par là! J'aime voir tout ce blanc et peut-être que le soir, certains animaux se mettent à l'abri sous les grosses branches des sapins.
    C'est triste pour les arbres tombés pendant la tempête.
    Il y a quelques années, j'ai vécu une tempête de foehn très violente. Nous étions dans la voiture à un stop à la Porte-du Scex en Valais et un très gros coup de foehn a soulevé la voiture. Quelle peur! Puis en passant à Monthey, un échafaudage se balançait dangereusement en avant. Et je crois bien, que ce jour-là plusieurs toits de Troitorrents s'étaient envolés. Que de dégâts!
    Merci pour tes mots, c'est un régal.
    Pensons aux petites fleurs, elles sont à l'écoute :-)
    Douce fin de semaine Dédé... bisous ♥

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou ma chère Denise. Oui, le petit lutin rose était bienvenu! Il s'en passe des choses dans cette forêt. Je pense que les animaux ne sont pas loin le soir, effectivement. On voit leurs traces au matin. Et je pense que certains arbres voient dormir les petites mésanges qui viennent me rendre visite le matin revenu.
      J'espère que les arbres tombés dans la forêt vont être enlevés. Il y en a qui penche dangereusement, appuyé sur un autre. Il manque peu de choses pour qu'il ne tombe sur le chemin. :-(
      Quant au Chablais valaisan, il est très souvent balayé par le foehn. Une des rames de l'AOMC avait été soulevée et mise sur le côté il n'y a pas si longtemps de cela. J'imagine donc ta frayeur en voiture, ce devait être impressionnant! Heureusement, plus de peur que de mal.
      Merci pour la visite et je vais essayer d'écouter les petites fleurs... bien cachées encore dans la terre sous la neige épaisse. Bises alpines et passe un doux WE.

      Supprimer
  22. bonjour Dédé , ah oui ta photo est pleine de blancheur enneigée hi hi j'aime !!! et merci pour ce beau texte ... !!! bisous passez un beau weekend a +

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Bébert! Que de blanc sur ma photo n'est-ce pas? Mais elle me plaît bien, un peu irréelle avec cette dame en rose. Merci de la visite et belle fin de semaine à vous deux également! Bises alpines.

      Supprimer
  23. quel beau traitement d'image ! et ton évocation est saisissante, que c'est triste un arbre qui tombe, naturellement ou sous les coups des humains

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hello Emma. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, j'ai opéré peu de post traitement à cette image. C'est lors de la prise de vue que j'ai choisi des réglages particuliers. Pour ce qui est des arbres je trouve que c'est triste qu'ils tombent mais c'est aussi une sorte de sélection naturelle lors des tempêtes. Bises alpines

      Supprimer
  24. quel joli texte mais il me rend si triste... je ne supporte pas de voir un arbre mourir... ce doit être mon côté idéfix ou j ai eu une vie antérieure de druidesse... je te jure... ça me fait autant de mal que pour tout autre être vivant... bon bientôt le renouveau et tout doit mourir un jour... même nos amis les arbres... bizzz

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou Chris. Comme je le dis à Emma, il faut voir que les arbres qui tombent dans les tempêtes sont les plus vieux. Quant à ceux qui tombent sous les assauts de l'homme, c'est une autre histoire. Bisous et bon dimanche.

      Supprimer
  25. Un petit côté "Blow Up" quand même dans cette image.
    Voyons-nous vraiment ce que nos semblons voir...
    Restons intrigués.

    RépondreSupprimer
  26. Bonsoir Dédé,

    Je serais terrifiée, moi par une telle tempête qui ferait craquer la maison... Tu es courageuse.
    Gros bisous,
    Mo

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou Mo. La maison est toujours là car dans nos pays riches, les constructions tiennent bien quand même. Ce sont les pays les plus pauvres qui paient toujours un lourd tribut aux colères de dame nature. Bisous.

      Supprimer
  27. Dans le souffle de l'hiver
    se promène
    la vie en rose

    Dans la blancheur de l'hiver
    c'est l'hiver que je préfère
    dans la douceur des verts printaniers
    c'est le printemps que je préfère
    avec la chaleur de l'été
    c'est l'été que je préfère
    dans les couleurs de l'automne
    c'est l'automne que je préfère

    Et dans la douceur colorée et chaleureuse des mots
    se sont tes mots que je préfère



    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et j'aime aussi tes mots qui s'enroulent autour des miens et qui habillent joliment le rythme des saisons. Merci le poète!

      Supprimer
  28. Danser avec les flocons, c'est d'une belle élégance!
    L'hiver passe, toujours le printemps revient.
    Tempête ou pas l'homme n'est rien, la nature est reine.
    Bises d'ici.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La danse des flocons. C'est le poème de l'hiver dans cesse renouvelé. Bises de là.

      Supprimer
  29. Hello, Dédé,
    J’aime beaucoup ta photo : cette tache rose, dynamique, dans toute cette blancheur, apporte une touche d’espoir et de vitalité. Les tempêtes ont aussi laissé passablement de signes de leur passage dans ma région, qui est très boisée. Mais ce sont des marques qui ne sont pas tristes ou déprimantes : les vieux arbres, malades, ont été emportés, se sont retrouvés à terre, déracinés. C’est la vie, c'est la leçon de la nature. La forêt a besoin de ces tempêtes pour se renouveler. Une pensée pour les bûcherons qui ont pas mal à faire ces derniers temps. C’est peu dire qu’ils n’ont pas chômé ! Beau samedi, chère Dédé !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou ma Dad. Tu as entièrement raison sur le renouvellement de la forêt. N'empêche. Un arbre à terre me rend un peu tristounette. Je sais. Je suis trop trop trop sensible. 😊 Bon dimanche dans le brouillard ici.

      Supprimer
  30. Savoir utiliser le temps qui passe....Après la tempête viendra toujours un moment de calme ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est le rythme de nos vies. Mieux vaut s'y habituer. Bises mon maître zen.

      Supprimer
  31. Bonjour, le calme revient toujours après la tempête, quand il ne la précède pas ;) je te souhaite un bon week end, bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou Francine. On est content quand même quand le calme revient. 😊 bisous et bon dimanche.

      Supprimer
  32. Bonjour Dédé, chaque saison est un éternel recommencement et que rien ne se fige, sauf par le froid bien sur. Toujours un régal de te lire ! Je te souhaite un très bon weekend.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hello JP. Même dans les glaçons l'eau circule. Rien n'est figé. Bises alpines.

      Supprimer
  33. Oui dans la tourmente apprenons à danser au milieu des flocons !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut le cascadeur. Et rabattons le capuchon pour ne pas avoir les oreilles gelées. 😂

      Supprimer
  34. Oh ! poétesse, quel charme, que tes mots apportent à ce festival du temps qui ballote, qui gémit, qui vocifère et malmène toute la nature. Faune et flore, arbres et buissons, tout est secoué, tout s’envole. Tu décris, la violence de la tempête, avec des mots, moins alarmistes, moins arrogants, suggérant que le temps ne fait que passer, comme le fait la vie dans ses moments difficiles mais passagers.
    C’était un régal de te lire, Dédé, comme d’ailleurs à chaque fois, que tu frétilles avec les caprices de la nature.
    Merci.
    Bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou mon ami poète. Les tempêtes passent. Et on peut dire: "tout passe". Voilà une philosophie de vie qui permet de ne pas s'accrocher à ce qui est éphémère. Merci de ta visite et de ton commentaire attentif. Bises alpines.

      Supprimer
  35. Merci, Dédé, de me faire voir la vie en rose dans tout ce blanc réfrigérant.

    Chez nous la neige n'a guère tenu. Sauf dans ma tête, où le blanc s'est installée à demeure me laissant l'esprit tout embrumé par les nuages accumulés autour de moi, alors que j'aimerais tant les voir disparaître. Comme indiqué à la fin de ton histoire (qui n'est pas sans me rappeler la terrible tempête de décembre 1999) je vais suivre tes sages conseils et attendre avec (im)patience le retour du "gai printemps".

    Bon dimanche chère Dédé, bises reconnaissantes

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour ma chère Tilia. Oh! J'espère sincèrement que les vilains nuages qui traînent autour de toi vont vite s'effilocher pour laisser la place au radieux soleil. Le printemps n'est plus très loin dans tes contrées. Courage et bises alpines affectueuses.

      Supprimer
  36. Ouf, Dédé, j'ai vécu avec toi ce cataclysme des montagnes..souffert, beaucoup.... dur à vivre pour la nature encor' toute blanchie. C'est beau d'ici, mais j'imagine ton là-haut ! en espérant la venue du printemps qui réchauffera l'ive-vert... tout ce grand monde bien déchaîné ! j'ai beaucoup aimé tes mots ainsi que ta photo légèrement enrosée... merci Âmie.
    Un doux dimanche au chaud derrière la vitre je te souhaite.
    bisous.
    Den

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hello poétesse provençale. Etre au coeur de la tempête hivernale est toujours impressionnant. Mais je n'ose imaginer ce que les animaux subissent cette année avec toutes ces intempéries qui s'attardent sur nos régions. Les êtres humains peuvent se mettre à l'abri. Les animaux pas toujours. Bises alpines et belle semaine qui s'annonce déjà.

      Supprimer
  37. Bonjour
    Très beau texte un peu triste!
    On sent l'amertume d'avoir perdu les beau jours!
    Dans certains régions, on ressent et voit beaucoup plus durement ces hivers!
    Bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou la louve. Texte nostalgique mais pas triste je crois. Car le printemps s'annonce. C'est ainsi le cycle de la nature. Bises alpines.

      Supprimer
  38. Un très beau récit et une jolie métaphore en conclusion! Les tempêtes de la vie sont bien souvent comparables à celles que la nature sait générer!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hello! Mais comme la nature se relève après une tempête, ainsi en est-il pour l'être humain résilient.

      Supprimer
  39. Je découvre et je reviendrais aussi !
    Très beau billet !
    Merci !

    RépondreSupprimer
  40. voir le côté positif et la touche rose...
    bon lundi

    RépondreSupprimer
  41. bravo pour ta photo que je trouve très artistique et qui sort de la banalité.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou Gérard. Venant de toi qui maîtrises les photos peu banales, je suis contente que tu apprécies. Pas toujours facile de faire des photos peu banales en paysage. Bises.

      Supprimer
  42. Quelle jolie photo toute en ombres chinoises et puis ce rouge qui donne un coup de peps!
    Je n'aime pas la tempête, le vent qui arrache tout, la nuit surtout mais la neige silencieuse et étincelante au matin me ravit !
    Bises Dédé

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un petit chaperon rose bienvenu sur la photo. Je crois que je peux dire que j'en ai un peu marre de la neige. Cela fait depuis le mois de novembre que j'en vois...bisous!

      Supprimer
  43. Coucou ma Dédé !
    Suis en retard sur ce coup là. Pour ne pas bouffer de connexion à te lire, j'ai fais une photo de mon écran et j'e l'avais complètement oubliée.
    C'est beau une tempête de neige en montage par ton excellente plume.
    Il fait froid et on attend du froid encore plus froid.
    Bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou ma Claude. Je vois que tes problèmes de connexion ne s'arrangent pas du tout. Cela doit être rageant pour tes nerfs. Quant au froid...il est vraiment glaçant aujourd'hui et cela ne va pas aller en s'améliorant. Couvrons-nous bien! Bisous tout chauds sortis du four.

      Supprimer
  44. J'aime beaucoup ta photo noyée de blanc, humainement touchée de rose! Et tes mots où hurlent le vent et le silence...
    Ta montagne est belle...
    Bisous marins de froid sous le soleil

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou! Ravie que tout cela te plaise. Ma montagne est toujours blanche à l'heure où je te réponds et elle devient vraiment glaciale. Je me surprends à rêver de printemps et de crocus qui crèvent la surface de la neige à la force de leurs petits poings musclés. :-)) Bises alpines

      Supprimer