Le merle entame son concerto alors que le soleil se prépare à disparaître. C’est une mélopée harmonieuse, enjouée, célébrant le printemps enfin installé. Les autres oiseaux se taisent car ils savent qu’ils ne peuvent rivaliser dans ces joutes musicales du crépuscule naissant. Il y a de l’émotion dans le chant du merle, de celle qui perle d’ailleurs au bord de mon cœur.
Mes yeux se perdent sur les montagnes en face, délicatement ourlées de dentelle dorées, prêtes à célébrer leur union prochaine avec la nuit. Et plus j’avance dans cette neige lointaine, persistante à haute altitude, plus je me rends compte que j’ai vécu entre parenthèse, toutes ces semaines. De l’hiver, il ne reste que ces plaques rebelles qui savent bien qu’elles n’ont plus très longtemps à vivre, si le ciel décide de lâcher les rayons impétueux du soleil.
Le bouquetin remontera bientôt dans le fond de la vallée, tranquillement mais sûrement. Et il y aura là-haut, dans quelques semaines, des fleurs odorantes dans lesquelles gambaderont les marmottes joueuses.
L’alpiniste chaussera à nouveau ses lourds souliers pour aller plus haut que le sommet, jusqu’à atteindre le ciel du bout de ses doigts impatients. Et quand il aura touché la voûte céleste, il saura que l’éternité pourra l’envelopper. Il y disparaîtra, dans ce rien qui est tout.
Ainsi se termine le chant du merle ce soir, comme un appel à l’espoir.
Mes yeux se perdent sur les montagnes en face, délicatement ourlées de dentelle dorées, prêtes à célébrer leur union prochaine avec la nuit. Et plus j’avance dans cette neige lointaine, persistante à haute altitude, plus je me rends compte que j’ai vécu entre parenthèse, toutes ces semaines. De l’hiver, il ne reste que ces plaques rebelles qui savent bien qu’elles n’ont plus très longtemps à vivre, si le ciel décide de lâcher les rayons impétueux du soleil.
Le bouquetin remontera bientôt dans le fond de la vallée, tranquillement mais sûrement. Et il y aura là-haut, dans quelques semaines, des fleurs odorantes dans lesquelles gambaderont les marmottes joueuses.
L’alpiniste chaussera à nouveau ses lourds souliers pour aller plus haut que le sommet, jusqu’à atteindre le ciel du bout de ses doigts impatients. Et quand il aura touché la voûte céleste, il saura que l’éternité pourra l’envelopper. Il y disparaîtra, dans ce rien qui est tout.
Ainsi se termine le chant du merle ce soir, comme un appel à l’espoir.
Dédé © Mai 2020