Ce jour-là, le ciel était d’un gris vaporeux et le vent soufflait une complainte triste, presque lugubre. Aucun oiseau ne chantait et il régnait un silence perçant. Les grands arbres, alignés pour le dernier bal de l’automne, gémissaient, leur tronc glacé cherchant vainement encore un peu de soleil. Au loin, des bouquets de sapins guillerets contemplaient indifférents leurs frères tordus et presque nus. D’un vert fringuant, ils récitaient déjà la litanie de l’hiver, pressés de voir arriver les frimas qui rendraient cette contrée digne d’un pays du Grand Nord.
Je luttais contre l’engourdissement tout en avançant, pressée de rentrer me blottir dans la chaleur de ton coeur.
Pendant que je me repliais dans mes pensées retentirent les rires de deux enfants, cheminant joyeusement aux côtés de leurs parents. C’est alors que l’automne presque pâle se réchauffa, distillant une bouffée d’espoir. Exhalant un souffle nouveau, la vallée a frétillé jusque dans les bosquets de sapins et entre les troncs, j’ai vu bondir un écureuil, dansant malicieusement, des noisettes entre ses pattes.
L’hiver pouvait arriver, le printemps le suivrait à coup sûr. C’était devenu une certitude, je l’avais entendu dans la joie tout enfantine des deux bambins.
Je luttais contre l’engourdissement tout en avançant, pressée de rentrer me blottir dans la chaleur de ton coeur.
Pendant que je me repliais dans mes pensées retentirent les rires de deux enfants, cheminant joyeusement aux côtés de leurs parents. C’est alors que l’automne presque pâle se réchauffa, distillant une bouffée d’espoir. Exhalant un souffle nouveau, la vallée a frétillé jusque dans les bosquets de sapins et entre les troncs, j’ai vu bondir un écureuil, dansant malicieusement, des noisettes entre ses pattes.
L’hiver pouvait arriver, le printemps le suivrait à coup sûr. C’était devenu une certitude, je l’avais entendu dans la joie tout enfantine des deux bambins.
Dédé © Novembre 2018