Ce jour-là, les écrans montraient une femme devant son immeuble éventré par des missiles. Les larmes plein les yeux, la voix éraillée, elle déclarait avec désespoir à l'humanité entière: "Soyez conscients de ce que vous avez car tout est éphémère". Devant cette scène, le coeur serré, certaines contrariétés quotidiennes me sont alors apparues comme profondément ridicules.
Dans cette actualité avare de bonnes nouvelles, il est parfois bien difficile de se diriger vers la lumière et de continuer à espérer en la nature humaine. Alors pour contrer la morosité ambiante, pour se détourner de ces images profondément anxiogènes qui tournent en boucle sur tous les supports médiatiques, il est un baume qu'il faut savoir apprécier, celui que la nature nous offre, même dans les plus infimes choses. Et alors, dans le souffle du vent qui fait danser les sapins, le chant des oiseaux indifférents à la folie des hommes et les couchers de soleil majestueux se dessinent quelques lueurs de beauté, envers et contre tout.
C'est cette leçon de vie que Maître Zen, mon ami l'accenteur alpin, m'a contée tout l'hiver, en ukrainien, en russe et dans toutes les langues de la terre.
P.S. Je soutiens l'Ukraine (petit drapeau figurant à droite de ma page) mais je n'oublie pas tous les autres pays en guerre de par le monde.
Dédé © Mars 2022