vendredi 8 septembre 2017

Le chant de l'espoir

Clair-Obscur



Le ciel est d’un bleu intense avec des nuages anthracites le traversant à vive allure.

Devant le chalet, une petite fontaine en bois mêle sa voix limpide au murmure du torrent qui transporte de joyeux et scintillants grelots. Voix d’un temps éternel, elle fait couler la vie avec grâce, chuintement angélique traversant le temps et l’espace. Cette eau est une force inépuisable qui tressaille sous la terre, un souffle liquide s’exhalant d’une poitrine palpitante. Parfois, elle s’interrompt dans un sanglot mais reprend très vite son écoulement, faisant circuler l’allégresse au cœur de toutes les fleurs d’alpage.

Chant de la vie. Bruissement du temps, de la nature et des hommes. Sur cette terre, des lieux rayonnent et rendent heureux. 
 
D’autres sont bien plus sombres.

Les rumeurs avaient traversé tout l’espace, se glissant imperceptiblement au fond des mers, des marais, des prairies et des montagnes, chargées de relents nauséabonds. Vent de haine faisant plier les roseaux graciles et vaciller les arbres les plus charpentés, elles tourmentaient le cœur des hommes. Séparant les familles, décimant des villages entiers, ce souffle destructeur s’est chargé peu à peu de milliers de larmes de désespoir. Les fleuves, les rivières et les fontaines de la vie ont alors cessé leur musique pour laisser place à ces flots de souffrance. 

Ce jour-là, le ciel est bas et de lourds nuages balayent l’horizon. Le visiteur franchit le cœur serré un lourd portique métallique chargé de symboles. Devant se dresse une immense cour, délimitée par quelques baraquements d’un gris passé. A l’intérieur de l’un d’entre eux, il plonge alors dans une horreur encore perceptible sur chaque pan de mur et derrière chaque porte épaisse s’ouvrant sur de minuscules cellules. Pendant plusieurs heures, déambulant dans ce temps passé pourtant si présent, le cœur saigne devant tous les témoignages, photos d’époque et explications historiques. Une tristesse triture ses entrailles et les larmes s’échappent. A plusieurs reprises, il doit respirer profondément et faire un effort afin de se souvenir du doux pépiement des mésanges graciles et de la beauté des montagnes. 

Quittant enfin ce dédale infernal, ses poumons aspirent un air vif pourtant bien incapable d’effacer cette sensation d’intense étouffement. Et il poursuit en silence ce pèlerinage de mémoire dans cette grande allée bordée de hauts peupliers, se balançant doucement dans la brise. De chaque côté de ce chemin dorment des pierres marquées de numéros. Il fut un temps où s’entassaient là des hommes, des femmes et des enfants. Aujourd’hui, le sol nu transpire leur souffrance et leur désespoir. 

Cette allée centrale servait de lieu de rencontre dans un espace qui voulait pourtant annihiler toute dimension humaine. Pourtant, dans les photos d’archives dédiées à cette longue avenue, le visiteur décèle avec étonnement quelques visages souriants, lueurs d’espoir dans cette marée de douleur et de bestialité.  Et c’est à ce moment précis que sonne la cloche imperturbable du souvenir, comme tous les jours à quinze heures. Cette sonnerie grave, égrenant chaque nom des disparus, emporte bien haut dans le ciel l’espoir de la vie, le poussant à irradier les quatre coins de l’univers. 

Résonne alors à ses oreilles le doux pétillement de la fontaine de la vie qu’il croyait à jamais tarie le temps de cette commémoration, et au loin, les fleurs murmurent leur danse dans les prés verdoyants. 

Les liens d’amour ne se défont pas avec la mort, même si la folie humaine de certains a voulu prouver le contraire. Ils s’entremêlent différemment et mystérieusement. Et surgissent des instants de grâce, suspendus, où la présence des disparus, comme un vent, comme un baiser, vient doucement nous caresser, le temps d’un soupir apaisé, d’une lourde cloche qui sonne et du chant de l’espoir que quelques oiseaux psalmodient dans les peupliers.

J’ai visité Dachau. 


Dédé © Septembre 2017

93 commentaires:

  1. Bonjour Dédé,

    Saisissante visite que celle que vous décrivez ici. Elle laisse silencieux, comme frappé par une réalité trop immense et écrasante...

    Mais, cette fleur, quelle beauté !

    Bon week-end, Dédé

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    1. Bonjour Monsieur aux grandes oreilles. "Saisissante"? Peut-être est-ce le bon mot pour dire ce qu'on n'aurait jamais cru possible. Et pourtant, les murs transpiraient par tous les pores cette innommable histoire qui fait malheureusement partie de la grande Histoire. Merci de votre passage et couvrez-vous bien vos grandes oreilles cette fin de semaine. On nous annonce quelques frimas. A bientôt.

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    2. Ah oui, pour la fleur. Une sorte de clair-obscur pour illustrer le texte. Comme cette réalité que j'ai décrite.

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  2. quel joli texte... décidément j aime... je vois que tu as retrouvé le chemin de mon blog... c est super... gros bisous

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    1. Merci Chris. Un texte, joli, je ne sais pas. Mais un texte...

      Concernant ton blog, je pense que tu as publié un article hier matin et qu'ensuite tu l'as effacé. Je ne pouvais donc plus y accéder et cela me mettait un message d'erreur. Bises alpines.

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  3. Coucou ma Dédé !
    Je me disais, en débutant la lecture de ce merveilleux texte, qu'il était un peu noir, et en voyant la fin, j'ai compris.
    J'ai beaucoup lu sur ces camps de la mort et c'était beaucoup moins poétique que ce que tu as écrit. Des décennies après, je me demande encore pourquoi toutes ces horreurs, si ce n'est que dans la tête d'un dégénéré cérébral. La folie d'un malade mental qui s'est avéré contagieuse, entraînant dans ses délires morbides, de véritables bourreaux à ses ordres diaboliques.
    Bisous Dédé !

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    1. Coucou Claude.

      Durant toute la visite, j'ai dû lutter constamment pour reprendre mon souffle, respirer calmement et ne pas éclater en pleurs. Mais j'ai eu beaucoup de peine et j'ai versé des larmes à plusieurs reprises. J'ai été notamment bouleversée par le silence qui régnait parmi les visiteurs. Pourtant, il y avait beaucoup de monde, et même des enfants. Mais toutes les personnes présentes semblaient happées par l'atmosphère.

      Quant à la folie de ce monsieur dont tu parles... malheureusement, d'autres en sont encore affublés aujourd'hui.
      L'être humain a parfois la mémoire courte.

      Bisous ma Claude et belle fin de semaine.

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    2. Exact ! Tu veux parler du gros poupon jaune à la touffe noire.
      Bises et bonne semaine ma Dédé !

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  4. Un texte plein d'émotion et de force pour un lieu qui laisse sans voix, et l'espoir toujours celui qui rattache à la vie et permet de continuer le chemin malgré tout...

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    1. Coucou madame l'alphabet. J'ai eu de la peine à l'écrire ce texte. Depuis ma visite là-bas, mes émotions étaient toujours enfouies. A plusieurs reprises, j'ai même versé des larmes en l'écrivant, tellement la charge émotionnelle est encore forte à l'évocation de ces lieux maudits. Mais il subsiste un espoir. Et comme tu le dis si bien, il nous permet de continuer à vivre et à penser que l'être humain pourra s'améliorer... un peu. Merci de la visite et belle fin de semaine.

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  5. Je pense que je n'arriverais pas à visiter ces lieux, pour la charge de douleur qui doit y rester enfermée. Il y a ici, sur la citadelle de Liège, le reste d'un bastion où les Allemands emprisonnaient des jeunes et moins jeunes gens, et puis ils traversaient "le couloir de la mort" pour y être fusillés. Le couloir subsiste, ainsi que la porte du bastion. J'ai beaucoup de mal dans le couloir, quelque chose de terrible y habite. Je suis toujours contente d'en émerger et de voir les arbres et la nature, même les crois des tombes...

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    1. Coucou belle dame. Je n'étais pas très enthousiaste non plus à cette idée. Après avoir parcouru le pays de Sissi et de Mozart, j'avais de la peine à m'imaginer dans un tel lieu mais j'y suis quand même allée. Dès le passage du portique "Arbeit macht frei", le ton est donné. Je comprends ce que tu exprimes à propos de ce couloir. J'ai ressenti exactement la même chose dans le premier couloir avec toutes ces minuscules cellules. Et pourtant, tu vois, les peupliers continuent de pousser et les oiseaux de chanter. Je t'embrasse bien fort.

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  6. Même dans ce monde si noire
    Au fond de ton cœur
    s'épanouit la blancheur de la vie

    Amitié Dédé

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    1. Coucou Pascal. Lire des témoignages de survivants laisse toujours perplexe. Comment ont fait ces personnes pour croire à nouveau en la vie et aux autres. Une force incommensurable, la résilience.
      Croire à nouveau en la clarté après avoir vécu dans des lieux si sombres, un défi, relevé par beaucoup.
      Merci de ta poésie et lecture attentive. Bises alpines.

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  7. Dédé tu es faite pour l'écriture
    quel texte je suis scotché

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    1. Coucou mon barbu. Un texte, pris et repris, un exutoire, après toutes les émotions vécues.
      (Ne reste pas trop longtemps scotché stp... cela pourrait faire mal aux poils de ta barbe). ;-)
      Bises mon barbu et passe une belle fin de semaine.

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  8. Bonjour Dédé. J'ai écrit un très bon commentaire sur ton billet et j'ai validé en oubliant de saisir mes identifiants alors ce n'est pas passé. Je reviendrai plus tard car le refaire de mémoire dans la foulée je ne peux pas. Il faut que je le laisse mariner dans ma tête pour pouvoir le retranscrire. Bises bretonnes

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    1. Coucou Marie. Ne t'en fais pas. Merci en tous les cas d'avoir passé et lu. Je t'embrasse.

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  9. Bonjour Dédé, me revoila. Comme il est difficile, même après de si beaux mots de début de billet, de les entendre encore résonner quand on entre dans un tel lieu? Pour avoir visite Auschwitz, je sais combien il es dur, éprouvant même, d'avancer dans la visite quand on sait, quand on sent tout ce qui s'est passé dans ces sinistres lieux. Combien d'hommes et d'enfants sont morts dans ces camps de la mort, torturés parfois avant de mourir, sans raison, gratuitement, parce qu'ils étaient juifs. L'homme est un loup pour l'homme et il n'a aucune limite dans la cruauté et dans ce qu'il peut faire à ses semblables et cela n'a malheureusement pas servi de leçon, ça continue ailleurs, on retrouve régulièrement des charniers planqués, on nous informe de nombre d'exaction un peu partout dans le monde, haines inutiles et gratuites de certains hommes pour d'autres au nom d'une différence de pensée, d'une religion, d'une couleur... ces hommes de honte m'ont un jour inspiré un poème, peu de temps d'ailleurs après ma visite à Auschwitz et ce sont bien des hommes de honte, des hommes qui mériteraient le sort qu'ils ont infligé à d'autres. Ce ne sont pas des humains mais des individus pires que des bêtes car les bêtes elles ne tuent que par nécessité, pour manger.
    L'accroche de ton article heureusement nous montre qu'il y a autour de nous mille et une raisons d'aimer dans la nature et toutes les beautés qu'elle nous offre et que là encore nous piétinons par notre inconséquence. On balance des saletés partout, dans les prés, dans les bois, dans la mer, partout. Jamais l'homme ne sera raisonnable et parfois c'en est désespérant.
    Merci pour ce très bel article Dédé. Bises bretonnes et alpines

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    1. Rebonjour Marie.

      Merci pour ce commentaire fourni en écho à mon texte et à mes ressentis. C'est vrai que quand on sort de ces lieux de mémoire où se sont passées tant de choses, on peut se demander si l'homme est capable d'éviter de telles atrocités. La réponse est non. Malheureusement. J'avais lu plusieurs livres concernant la guerre dans les Balkans et pris connaissance de la souffrance des familles qui n'arrivaient pas à retrouver les dépouilles d'un père, d'un frère, d'un fils, perdu dans un charnier au milieu de nulle part. Les familles se souviennent chaque année et espèrent qu'avec les progrès de la science, on puisse leur rendre un jour un tout petit bout de corps qui suffirait à dresser une sépulture. C'est quelque chose de terrible et pourtant c'était après la 2ème guerre mondiale.
      On ne va pas citer d'autres lieux où se sont produits tant d'atrocités mais cela donne à réfléchir sur la nature profonde des individus. Quant à cette nature que l'on encense, je partage aussi ton avis. On se dit écolo, proche de la terre nourricière mais cela ne nous empêche pas de consommer à outrance.
      Heureusement, il reste de belles personnes qui véhiculent de belles pensées et c'est cela aussi qui fait avancer notre humanité.
      Je t'embrasse et te souhaite une belle fin de semaine.

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  10. Une période douloureuse de l'histoire des hommes, comme il y en a eu plein. L'homme peut se comporter comme un barbare et un être sauvage. Comment cela est il possible ?

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    1. Certains individus sont remplis de haine. Et quand cette haine trouve écho dans les discours fous d'un dictateur, voilà le résultat: des camps de concentration, des tortures, des déplacement de population. Comme je l'écrivais à Marie plus haut, heureusement il y a de belles choses, de belles pensées et des coeurs remplis d'amour. C'est ce que j'ai tenté de montrer également dans ce billet. Merci de ta visite et passe une belle fin de semaine.

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  11. Bonjour Dédé, que c'est beau, superbe!!! Bise, bon vendredi dans la joie!

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    1. Coucou ma belle. Passe aussi un bon vendredi. Bises.

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  12. Ton texte décrit non seulement la visite, mais aussi le travail de mémoire qui se fait chez le visiteur, l’imaginaire qui remplit les vides et le silence (nous portons tous en nous un corpus d’images, de sons, qui nous permet d’imaginer ce qui fut). Il décrit aussi les sensations du corps. Toutes ces perceptions qui, par-delà le temps, évoquent la présence des absences.
    Je crois qu’il ne se passe pas un jour je crois sans que je pense à l’atrocité des camps (quelles que soient les périodes de l'Histoire), sans que je pense à la folie des hommes. Pourtant, je n’ai jamais pu me résoudre à faire le voyage de Dachau ou d'Auschwitz. Je crois, un peu comme Edmée, que je ne tiendrais pas le coup. Je crois beaucoup à la mémoire des lieux, à se qui se dégage de leur passé, et je crains d’être submergée par tout le mal et la barbarie que ces lieux ont connus. J’ai failli l’an dernier aller visiter le camp Risiera di San Sabba à Trieste, le seul camp d’extermination qui se trouve en Italie. Mais je n’ai pas pu. Le Mémorial de la Shoah ou le Musée Juif de Berlin, oui, parce que, tout en étant des lieux de mémoire,ils impliquent un certain recul. Merci d’avoir écrit un texte sobre et bref. Bises D.

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    1. Coucou Dad. Comme je le disais, j'ai longuement hésité à faire ce pèlerinage. Mais je ne regrette pas, même si cela a été bien difficile. Je ne regrette pas car j'avais l'impression, outre l'horreur ressentie, palpable et omniprésente partout, que l'espoir était là, sur le visage de nombre de visiteurs, dans ce chant d'oiseaux et dans la sonnerie pourtant si grave de cette cloche. Je pense que ces lieux, réhabilités avec grande sobriété, sont importants. J'ai vu nombre de gens avec des larmes dans les yeux, et j'ai pensé que certains d'entre eux étaient des descendants des disparus.
      Venir dans ces lieux, c'est en quelque sorte, rendre hommage à tous ceux qui y ont souffert.

      Ma maman s'est rendue là-bas à la fin des années 60, lorsqu'elle était jeune fille au pair à Munich. Quand je lui ai raconté mes ressentis avec beaucoup d'émotion, elle m'expliquait que ce qui l'avait marqué c'était de trouver un drapeau suisse dans un des mémorial, en honneur de victimes venant de notre Helvétie. Elle s'était sentie très proche de toutes ces victimes.

      Certes, la barbarie suinte de partout mais je t'assure. Quand cette cloche a sonné, j'ai senti comme un souffle d'espoir et j'ai pris conscience que le combat, pour un monde plus juste, se doit de continuer.

      Merci de ton commentaire. Je t'embrasse aussi.

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  13. J'ai « visité » (si le terme peut convenir…) le camp du Natzweiler-Struthof (Alsace) lorsque je n'avais pas 20 ans. Le souvenir m'en est resté marqué depuis.
    Lorsque j'ai lu « les bienveillantes » de Jonathan Littell, les images de ce camp me sont souvent revenues.
    faire face à l'existence de la barbarie d'un peuple pour en exterminer un autre… est une réalité face à laquelle il faut impérativement savoir se mettre.
    Car cette barbarie ressurgit périodiquement. Et il est des endroits où nous n'en sommes pas loin.

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    1. Bonjour Alain. A plusieurs reprises j'ai voulu commencer le livre dont tu parles et puis je me suis ravisée en dernière minute. Peut-être qu'un jour je franchirai le pas.

      Oui la barbarie ressurgit tous les jours et parfois bien proche de nous. Et sous des formes diverses. L'être humain n'en finit pas de m'étonner.. .en mal ou en bien.

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  14. Bonjour Dédé, je suis très émue de lire tes mots. Je n'y suis jamais allée mais j'ai vu un reportage. J'ai versé aussi mes larmes de m'imaginer tant d'horreurs mais être sur place doit tordre le coeur. Impossible de rester insensible. Merci infiniment pour ton texte et cette magnifique fleur est bien appropriée "clair-obscur".
    Douce fin de journée et mes bisous ♥

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    1. Coucou ma chère. Dans le musée il y avait un film qui était diffusé. Il montrait le désespoir des soldats qui sont venus libérer le camp. Ils étaient anéantis de trouver une telle horreur et des survivants qui n'avaient plus rien d'humain. J'ai dû m'accrocher pour regarder jusqu'à la fin. Nombre de gens pleuraient dans la salle.
      Merci de ton commentaire. Et bises alpines.

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  15. Je n'ai jamais eu l'occasion d'aller à Dachau, mais en juin je suis allée sur les plages du débarquement en Normandie, et je comprends ce que tu as pu ressentir, Dédé. Des moments de l'Histoire qui n'auraient jamais dû exister...
    Bon week-end à toi. Bises douces.

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    1. Hello Françoise. Je ne suis jamais allée sur les plages en Normandie. Un jour peut-être mais pas tout de suite. J'ai été trop ébranlée par la visite de ce camp. Bisous!

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  16. Bonsoir, je ne suis pas allé si loin pour voir un camp de la mort.
    A 18 ans, je me suis arrêté en Alsace, au Strutoff. Dans ma mémoire je garde de ce printemps glacé des images de neige autour des rares baraques conservées encore, du four... j'ai l’esprit marqué à jamais par le petit musée rendant hommage à toutes ces victimes de la barbarie.
    Ce texte me donne des frissons... les mêmes que lors de ma visite d'adolescent, un mois de mars.
    Que renaisse l'espoir...

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    1. Bonjour. Tout au long de cette visite je tremblais de froid. Je ne m'en suis rendue compte qu'en sortant du baraquement. Comme si la barbarie soufflait encore dans le camp.

      Mais au mois de mars les premières fleurs du printemps éclosent...

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  17. Et bien, quelle visite, quelle émotion. Un billet noir malgré ce dahlia immaculé et l'espoir que tu évoques à la fin de ton texte. Je ne sais pas si je pourrai entendre ces noms égrenés comme un chapelet sans fin. Derrière chaque nom, une souffrance abominable qui dépasse ce qu'on peut endurer, la négation de l'humain par la destruction. Il faut être croyant pour l'espoir que tu évoques que ces âmes n'ont pas disparu avec la fumée. Je ne suis pas croyante. Le seul espoir que je peux avoir c'est que ces horreurs ne se reproduiront pas, sous quelque forme que ce soit.

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    1. Coucou. Je ne sais pas s'il faut être vraiment croyant. Mais je sais que les descendants des disparus ont toujours fait en sorte d'alimenter le souvenir. C'est important de se souvenir même s'ils ne sont plus là. Je t'embrasse.

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  18. Extraordinaire et beau quand tu brodais ton texte, par une introduction de chant de blé, et de la belle nature qui étale ses joies et bienfaits et que tu finis par une conclusion qui est aussi belle et heureuse que les frémissements de bonheur qu’exhale ton coeur dans ta belle introduction. Tu brodais donc ton texte comme si tu voulais ne pas mêler le bon grain de l'ivraie en mettant un enclos à tout le développement du sujet de ce dont était capable l'être humain de tant d'inhumanisme et d'humiliation envers son prochain.
    Ton message est bouleversant, atténué de tes mots de poésie, tu as su parler d'une grande tragédie humaine, en veillant à nous rappeler que la vie est espoir et bonheur quand on reprend notre humanité.
    Merci de tout coeur Dédé pour ce beau texte
    Mille bisous éclatant des fragrances des roses.

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    1. Coucou mon cher ami poète. J'ai voulu en effet entourer d'un écrin doux toute cette barbarie. Pour montrer qu'il y a encore de belles choses dans le monde qui nous entoure et donc encore de l'espoir à avoir dans l'être humain. Quand je vois des gens qui continuent à se battre dans des associations de défense des droits de l'homme, je me dis que les divers combats pour un monde plus juste et plus aimant ne sont pas encore gagnés. Le seront-ils un jour? A nous d'y oeuvrer et de préparer aussi les générations futures à ces luttes.

      Merci de ton commentaire et des tes visites fidèles. Bises alpines.

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  19. C'est très douloureux. Je n'ai pas visité ce lieu, mais j'ai vu comme chacun de nous ces camps à la télévision.
    Ton texte est beau, doux et tu sais parler et trouver les mots qu'il faut.

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    1. Merci Elisa. C'était important pour moi de parler aussi d'espoir et de beautés de la nature dans une telle narration. Je t'envoie mes meilleures pensées. Bises alpines.

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  20. Un chrysanthème bien en avance sur la Toussaint et le jour des Morts, ai-je pensé en voyant la fleur blanche (couleur de la mort en Chine et au Japon) de ton "Clair-Obscur" qui me rappelle le signe du Yin-Yang.

    Serait-ce lors de ton récent séjour en Autriche que tu as fait un détour par Dachau ?
    Ton texte est magistral, à la fois poignant et poétique. Cependant, comme toujours, tu sais y inclure la petite graine d'espoir dont nous avons bien besoin pour continuer à croire en l'humanité des humains, ce qui n'est pas évident avec des individus tels que ceux-là.

    Belle fin de journée, chère Dédé, je t'embrasse et te remercie pour ta fidélité au grenier malgré mon peu de présence

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    1. Coucou Tilia. C'est en effet sur le chemin du retour que j'ai fait ce détour. Après les belles choses que j'avais vues en Autriche et cette sérénité trouvée dans la belle nature, le contraste a été saisissant. Mais je ne regrette pas ce pèlerinage qui m'a quand même bien bouleversée. Il m'a fallu du temps pour arriver à écrire ce texte.

      Quant au lien que tu me donnes concernant les USA, cela fait froid dans le dos de voir à quel point ces racistes sont persuadés d'avoir raison et tout cela sous le couvert de la fameuse liberté d'expression. On croit rêver et pourtant non!
      Le combat pour la vraie diversité et le respect de l'autre n'est malheureusement pas terminé.

      Merci pour ta réflexion et je t'embrasse.

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  21. Tu dis avec pudeur et grâce ce sentiment d'horreur qui suinte de chaque pierre, de chaque mur.
    Je suis comme Edmée, je ne suis pas certaine de parvenir à tenir le choc.
    Mais j'admire ceux qui comme toi font leur devoir de mémoire en se rendant sur les lieux.
    Chacun se souvient à sa manière. A l'heure où nous parlons, des gens sont torturés en Tchétchénie juste parce qu'ils sont homosexuels.
    L'obscure folie des hommes ne s'arrêtera jamais.
    je t'embrasse du fond du coeur.
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Coucou belle Célestine. "L'obscure folie des hommes ne s'arrêtera jamais". D'où ma photo de fleur que je trouvais appropriée pour montrer cette lutte constante entre le bien et le mal. Pour l'instant pas de vainqueur. Toujours des combats, des gens brimés et torturés à cause de leurs différences. L'éducation de nos enfants semble la seule façon de montrer une voie plus juste.

      J'avais lu un article sur un Juif et un Palestinien qui passaient dans les écoles en Israël et qui parlaient aux enfants de respect et d'amour. C'était très touchant et plein d'espérance.

      A nous de semer ces toutes petites graines d'espoir. Et peut-être qu'un jour...

      Bises alpines mon amie.

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  22. Une émouvante évocation d'une page d'histoire où s'est manifestée la barbarie humaine. Pour évoquer un drame contemporain dans les caraïbes des bénévoles au grand coeur côtoient des pilleurs sans scrupule ! Ece homo !

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    1. Coucou le cascadeur. J'ai vu ces images de pilleurs. Quelle honte. Comme tu le dis le bien côtoie souvent l'affreux. Triste histoire de notre humanité.

      Merci de la visite et bises alpines.

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  23. Je comprends que tu ais eu le cœur lourd, Dédé. Il y a des lieux qu'on ne visite pas pas en être bouleversé.
    J'aimerais aussi croire à l'espoir mais j'ai un mental plutôt pessimiste. L'histoire ne se répète pas toujours de la même façon mais des choses horribles se passent encore de nos jours.
    Mais je ne veux pas te saper le moral,
    bises,
    Mo

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    1. Je suis souvent à voir le verre à moitié vide. Et puis je me reprends et j'essaie de voir ce qui est beau dans l'homme et dans la nature. Et cela apaise un peu mon petit coeur tout écorché...
      Espérons...un peu. Bises alpines

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  24. Une visite dont on ne sort pas indemne!

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  25. petit coucou du week avec cette magnifique fleur blanche.. bizzz

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  26. Bon choix de photo pour cette visite émouvante

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  27. Je frissonne, le froid me gagne, ma gorge se noue et pourtant, je suis là confortablement installée chez moi. L'horreur, l'innaceptable est là, bien présents dans tes écrits. Alors me reviennent à l'esprit les images de ma fille, livide, les yeux hagards, me racontant sa visite à Dachau....elle n'avait que 16 ans .
    Que tes mots soient un hommage à tous ceux qui ne sont plus et à Simone Weil (incroyablement tolérante) qui en parlait avec beaucoup de pudeur.
    Amicalement
    Chinou

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    1. Il y avait des enfants avec leurs familles qui visitaient. Et pourtant il était conseillé que les enfants de moins de douze ans n'entrent pas. Je me demande comment ces petits ont vécu cela. Car les adultes comme moi ne ressortent pas indemnes. Comme ta fille. Merci de ton passage et bises alpines.

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  28. Ton texte est poignant, entre images glaçantes, douce pudeur et espoir renaissant. La capacité humaine à explorer le mal est infinie, il nous appartient de rester vigilants, et le travail de mémoire est plus que nécessaire, me semble-t-il, il est vital. Merci de nous le rappeler.

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    1. Je suis entièrement d'accord. Le travail de mémoire est important et je trouve bien que le gouvernement allemand ait participé à ce devoir de mémoire. Par respect. Pour le souvenir et peut-être aussi comme pardon. Merci de ton commentaire et à bientôt.

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  29. Bonjour Dédé, quelle douceur dans ce texte malgré la totale folie d'une époque que je n'ai pas connue. La douceur est aussi dans la lecture, on commence à lire et on ne veut pas s'arrêter. Billet très utile. Grosses bises de l'Isère.

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    1. Merci Jean-Pierre. J'ai écrit ce que J'ai ressenti. Mais la rédaction a été douloureuse. Mais pleine d'espoir aussi. Bises alpines.

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  30. Coucou Dédé.
    Tu plonge dans les arcanes d'un passé qui toujours se renouvelle, tout comme l’hydre à qui quand on coupe une tête deux repoussent...
    Ce qui ne minimise en rien la beauté de ta fleur blanche symbole de pureté...
    Bises, belle semaine, A +

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    1. Salut Daniel. Malheureusement, comme tu le dis, on coupe la tête de l'hydre et une autre arrive. C'en est désespérant. Mais comme je le dis dans ma réponse à d'autres commentaires, je garde un espoir. Celui que les hommes peuvent avoir un bon fond et que ceux qui ont un bon fond sont la majorité. Mais la réalité nous rattrape bien souvent. A nous de semer les bonnes choses autour de nous. Et cela aura peut-être un effet boule de neige. Je t'embrasse et belle semaine à toi.

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  31. Terrible.
    Je m'attendais à la visite d'une prison ancienne, de cachots. Je pensais à une visite faite à Annecy.
    La sobriété de la dernière phrase éclaire tout et accentue l'horreur .
    Contraste total avec le titre et la belle fleur en forme de petit lampion... Et pourtant... Espoir ( sans cesse déçu?) que "Plus jamais ça ne se reproduise...)
    J'ai lu récemment un roman de Valentine Goby qui mêle ainsi l'horreur et l'espoir dans les camps d'extermination

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    1. Hello Miss. Il faut garder cet infime espoir. Car autrement, ce sera vraiment trop terrible. Visiter un tel lieu permet de relativiser certaines choses que l'on vit au quotidien.
      J'aime bien l'expression "petit lampion" concernant la fleur. C'est vrai qu'elle ressemble un peu à ça et elle éclaire donc les chemins obscurs de certains de nos congénères. Je note aussi le titre du livre et je te remercie de cette proposition de lecture.
      A bientôt Miss et belle semaine à toi. Bises alpines.

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  32. Kinderzimmer, de Valentine Goby, Actes sud

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  33. Voici une fleur que tu affectionnes particulièrement, est-ce pour cela que tu la photographies si bien ou est-ce parce que tu la saisis si bien que tu l'affectionnes ? Il semblerait que tu l'as cueillie du bout de ton objectif, lui offrant par là même l'immortalité car ces fleurs, du moins leurs soeurs ne durent pas au delà de l'automne

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    1. C'est un symbole bien choisi, il y a tant de variétés de dahlia que l'on ne peut que trouver celui que l'on peut aimer. Il est originaire d'Amérique du sud >

      https://www.promessedefleurs.com/bulbes-d-ete/dahlias/dahlias-geants/dahlia-geant-imperialis-p-2013.html

      Et puis il a été croisé comme les petits chiens pour devenir si multiple. Depuis les fleurs originales jusqu'à celles d'aujourd'hui. Il en est ainsi de l'humanité. Ce sont les affres de l'Histoire qui ont mené aux vivants d'aujourd'hui. Pas plus loin dans notre famille que notre petit O et notre little Jo qui ne seraient pas ici si tous leurs ancêtres, hormis leur grands parents maternels et paternels qui en ont réchappé et ont migré en France, n'avaient été décimés à Auschwitz

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    2. Et l'histoire balbutie, elle se reproduit ailleurs. C'est pourquoi il est bon d'en garder trace et mémoire tant qu'il est possible

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    3. Les descendants de ces survivants portent en eux les séquelles de ce qu'ils n'ont pas vécu. Il y a eu une très intéressante émission sur Arte, il me semble (mais où sinon que sur Arte ?) la semaine dernière sur cela, sur la mémoire des gênes, l'épigénétique...

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    4. Coucou ma chère. Merci pour tes commentaires.
      Pour commencer et concernant cette fleur, oui, j'aime beaucoup les dahlias. Cette fleur, je l'ai photographiée il y a déjà quelques années, avec mon tout premier appareil de photo. Elle figurait sur mon premier blog et je l'ai ressortie de mes archives car je trouvais que les jeux d'ombre et de lumière se mariaient bien avec le sujet de mon texte.


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    5. Et oui, les gènes gardent la mémoire de bien des choses et j'imagine que les descendants des survivants gardent en eux quelque chose qui les marque et qui peut influencer bien des choses. J'aimerais bien voir le reportage que tu cites. Peut-être se trouve-t-il sur internet. Je vais chercher.

      Tu parles de l'épigénétique. Des recherches ont démontré que les gènes gardent la mémoire des abus sexuels, des mauvais traitements ou des humiliations infligées aux enfants. C'est incroyable. Il existerait donc un lien physiologique entre les mauvais traitements subis et le développement de pathologies psychiatriques.

      Si tout cela est confirmé et que les recherches démontrent tout cela de manière irréfutable, on peut s'inquiéter des répercussions des conflits actuels sur les générations futures. L'humanité continuera de souffrir, indéfiniment.

      Je t'embrasse et belle semaine.

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  34. Bonjour Dédé
    J'ai lu tous les commentaires aussi pertinents les uns que les autres et je ne ferai que reprendre les différentes formulations...
    Mais je suis touchée par ton texte car souvent, dans ma belle-famille, on racontait à mots couverts de cette sale guerre.
    Je te souhaite une bonne journée ☺️
    Bisous ♥️

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    1. Coucou. Ce texte a en effet généré nombre de commentaires, tous plus émouvants les uns que les autres.
      J'ai entendu parler moi aussi de cette sale guerre. Mon grand-père avait été mobilisé non loin de la frontière française et il racontait le bruit que faisait les avions allemands quand ils passaient au-dessus des montagnes. Ma grand-maman parlait des restrictions alimentaires et des bons distribués à la population.
      Et mon ami Rémy, maintenant décédé, parlait des Juifs que la population de la vallée cachait dans les granges pour les aider à fuir plus loin.
      Bises alpines.

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  35. . "A nous de semer les bonnes choses autour de nous. Et cela aura peut-être un effet boule de neige." Je vais retenir cela de ta réponse à Daniel, qui correspond à cet espoir dont tu parles, présent dans le chant des oiseaux et aussi dans le coeur des hommes. Ta fleur avec délicatesse cette belle boule de neige.
    J'ai visité petite avec mes parents le Struthof. Je ne pourrais plus y retourner. J'en garde un souvenir glaçant. La soeur de mon père y avait séjourné. Elle a pu en ressortir vivante.

    Le titre de cette magnifique photo, voilà ce qu'il nous faut entretenir chaque jour.
    Merci Dédé ! Pas évident de parler d'une telle visite.

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    1. Ah oui. C'est vrai. Cette fleur ressemble un peu à une boule de neige. Tu vois, si on faisait une bataille de boules de neige avec ces fleurs, ce serait une très jolie bataille. Pleine de rires et de chansons.
      Tu n'es pas la seule à avoir visité le Struthof parmi les commentateurs. Je n'y suis jamais allée et je crois que je ne pourrai plus jamais faire ce genre de visites. Ta tante a eu de la chance d'en réchapper. Sans doute as-tu entendu toute son histoire et ce devait être encore plus poignant de visiter un tel lieu quand quelqu'un de sa famille y a séjourné.

      Merci Fifi de ta visite!

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  36. Oups. Ta fleur représente avec délicatesse la "boule de neige" dont tu parles.

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  37. Bon matin Dédé j ouvre ta page, aperçoit cette fleur si jolie, je commence à lire ton texte et fais dans ma tête un lien avec mes nuages de ce matin et soudain je réalise que tu es dans un endroit lugubre, je suis traversé par toute une gamme d'émotions en lisant ton texte, et la finale"Dacheau"
    Du grand art que tu nous offre aujourd'hui. Bonne journée

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    1. Coucou Robert. Tu sais, lorsque tu regardes tes beaux nuages et ton beau fleuve, tu te remplis des beautés de la nature et cela donne de la force et de l'espoir dans cette humanité si bousculée dont je rappelle ici une des pages les plus sombres. Heureusement que nous avons cet espoir qui nous habite et que nombre d'êtres humains ont un coeur noble. Mais il est aussi de notre devoir de faire ce travail de mémoire pour nous et les générations futures.
      Merci de ton commentaire ici et à bientôt. Belle semaine à toi.

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  38. Dans ma famille aussi la guerre est passée...
    Mais je retiens le murmure de l'eau qui empêche les petits poissons de dormir...

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    1. Coucou le filou. Les poissons n'ont pas besoin de dormir finalement. Ils n'ont qu'écouter le petit bruit scintillant de l'eau. Qui lave tous les outrages du passé. Bises loulou

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  39. Larmes devant la nudité de cet endroit à l'extérieur, cette nudité qui m'a tellement frappée à l'époque, larmes pour les récits, les lectures, les images, les rencontres, mais je me dis que ces larmes n'ont pas le droit d'être inutiles et doivent rejoindre la rivière de l'Amour pour la gonfler, gonfler à en faire crever les cœurs les plus durs, les plus cruels, les plus désensibilisés.
    Un dahlia du souvenir avec ses ombres mais aussi ses lumières.

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    1. Oh Thérèse. Oui, nos larmes pour faire gonfler "la rivière de l'Amour". C'est beau ce que tu as écris. Peut-être qu'un jour les coeurs les plus durs seront touchés par ces petits flots. Il nous faut l'espérer, autrement ce serait trop affreux.
      Merci de ta visite et bises alpines.

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  40. J'ai également visité Dachau ou mon grand-Père paternel a été emprisonné ainsi que Auschwitz-Birkenau ou mon Grand-Père maternel à quant à lui été emprisonné pour être libéré par les Russes et pesant 39 kg (deux ans pour revenir chez lui !!!)
    C'est terrible, incroyable même. Tellement incroyable qu'il est difficile d'admettre que cela fait vraiment partie de l'Histoire.
    Très joli texte, merci Thérèse. Bises

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    1. Hello. Merci pour ton commentaire. Ta famille a subi les outrages de la terreur et tu dois donc être encore plus sensible à la lecture de ces lignes. Et dire qu'il y a des politiques qui désignent ces camps comme "un détail de l'histoire". Cela aussi est incroyable, et terrible.
      Belle journée et bises.

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  41. Bravo pour la qualité et luminosité de ta photo, elle rend bien honneur à ton texte.

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    1. Merci Gérard. J'ai trouvé que ce dahlia, entre clair et obscur, symbolisait vraiment ce que j'avais ressenti lors de cette visite. Merci de ton passage et à bientôt. Bises alpines.

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  42. Coucou Dédé.
    Un Dahlia blanc pour exorciser la sombre histoire du Dahlia noir !!!!
    C'est sans vague à l’âme que je divague en admirant les vagues ...
    Bises bon weekend,A +

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  43. Bonjour Dédé, tu aimes les changements de rythme dans tes textes, comme tu aimes décrire, noter ce que tu ressens et que tu pourrais oublier s'il te venait de t'en aller ailleurs ou à un autre moment, ou peut-être pas car il est des sensations qui sont en mémoire pour l'éternité. Le bruissement de l'eau, le ciel changeant... A une autre époque d'autres personnes prêtaient garde à d'autres sensations qui leur sont restées imprégnées en mémoire pour toujours. Lorsqu'elles avaient le don d'écriture et en même temps l'envie de témoigner il ex est sorti des textes poignants comme les romans autobiographiques de Jorge Semprun par exemple. Le ciel sur le chalet t'a emmenée à un autre ciel ailleurs sur un autre pas de porte...
    La musique la poésie, les souvenirs peuvent aider à passer des moments difficiles, très difficiles....
    Avec plus de gaité je me suis souvenue de l'allée des métaséquoias. Tu pourrais en planter un d'ailleurs devant la porte du chalet...
    Quant au dahlia blanc, il me semblait bien l'avoir déjà vu ramener sa fraise ailleurs dont la porte est fermée mais peut-être pas à tout jamais ?

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    1. Coucou Cergie. Il faudrait déjà avoir un chalet pour mettre en suite le metasequoia. Mais peut-être qu'un jour, cela sera possible mais à voir le climat qui lui convient car si c'est un chalet à la montagne, il ne va peut-être pas trop aimer le froid de l'hiver. ;-)

      J'aime écrire pour me souvenir de certaines choses. Mais ce que j'ai ressenti à Dachau, je crois que je ne l'oublierai jamais. J'avais juste envie de le transformer un peu en poésie pour donner une dimension plus humaine et poétique à tant de bestialité.
      Et tu as raison, le dahlia a déjà figuré sur un blog qui reste fermé, il est vrai. Mais je crois que c'est mieux ainsi aujourd'hui.
      Je t'embrasse et merci de ton 2ème passage sur ce billet. Belle journée... pluvieuse.

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  44. l'horreur qu'il ne faut jamais oublier

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    1. C'est pour cela que c'est important de garder ces lieux de mémoire.

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