Il ne savait pas depuis combien de temps il attendait dans le salon, assis dans ce fauteuil en cuir rouge. Une ombre erratique avait fait place à un soleil auparavant éclatant. Se levant pour se servir un verre, il sentit que ses gestes devenaient maladroits et impatients tant il avait l’esprit obnubilé par cette rencontre qui, il l’espérait, remettrait tout dans le bon ordre. Après avoir rebouché la bouteille de whisky et fait tomber les glaçons dans le verre presque plein, il s’assit en contemplant intensément le mobilier qui l’entourait, comme si elle pouvait apparaître à tout instant derrière les rideaux ou près de la cheminée. Mais alors que les meubles en bois somptueux encombraient toute la pièce jusque dans ses moindres recoins, il eut soudain l’impression que tout était vide, vide de son absence, de son rire cristallin et de ses pommettes gracieuses qu’il aimait tant caresser du regard.
Les souvenirs de ces derniers mois après leur première rencontre se bousculèrent dans son esprit, le rendant presque haletant. Ils avaient parcouru main dans la main toutes les rues de la grande ville, fuyant chacun d’eux à leur manière un quotidien bien trop terne. Dans les parcs où jouaient les enfants, il lui volait des baisers fougueux à l’abri des regards, sous les grands arbres qui se penchaient joyeusement sur leurs frétillements de nouveaux amants. Dans les musées où ils aimaient se retrouver à l’ombre des grands peintres, ils commentaient sans fin les œuvres qui les touchaient et les transportaient tous d’eux au-delà du temps. Et dans les salles de cinéma durant les séances de l’après-midi, où presque personne ne venait visionner des films en noir et blanc, leurs mains se frôlaient impatiemment, dans une obscurité bienvenue qui permettait toutes les audaces. Construisant autour d’eux une bulle de bonheur, ils en avaient presque oublié les contraintes du temps, cherchant à respirer le même air à la même cadence, se moquant éperdument de tout ce qui n’était pas eux.
Aujourd’hui, dans cette grande maison qu’il avait louée il y avait quelques semaines pour leurs rencontres en bord de mer, loin de l’agitation de la capitale et de son quotidien familial honni, il attendait. Comme d'habitude car il arrivait toujours le premier, aimant la voir apparaître dans le fond du couloir et remplir en quelques secondes tout l’espace. Mais là, c’était différent. Son verre se vidait pendant que la grosse horloge égrenait sa complainte et soudain, la vérité l’abasourdit, comme un coup de poignard dans le cœur, le faisant presque suffoquer. Elle n’avait pas beaucoup écrit ces derniers jours depuis qu’ils s’étaient disputés. Pleine de lourds sous-entendus et de reproches à peine déguisés, elle avait distillé dans leur dernière rencontre une distance et une pudeur qu’il ne lui connaissait pas encore. Sa charmante bouche peinte en rose s’était ouverte pour laisser apparaître des mots si durs, qu’il ne comprenait pas encore qu’elle attendait de lui un choix. Il n’avait fait que boire les larmes que contenaient à peine ses grands yeux et tentant de lui prendre la main à plusieurs reprises, il n’avait étreint qu’un abysse dont il ne connaissait pas encore le fond. Elle s’était levée subitement, faisant alors claquer ses talons pour sortir du petit café et il s’était retrouvé pantelant, ne sachant plus très bien ce qu’il faisait là.
Alors qu’elle lui écrivait auparavant des lettres tous les jours, instaurant entre eux une tradition épistolaire qui diminuait la distance qui pouvait les séparer, ses missives s’étaient transformées en vagues messages évoquant un travail devenu subitement accaparant. Jusqu’à sa dernière lettre qui lui donnait rendez-vous ce jour dans le grand salon donnant sur la mer.
Contemplant le reste de whisky dilué dans l’eau des glaçons, il vit son reflet au fond du verre, pâle, presque fantomatique, celui d’un homme qui ne sait pas encore que tout est terminé. Ainsi, le battement des ailes du papillon là-bas sur le balcon était encore le frôlement de son foulard lorsqu’elle le serrait dans ses bras et le bruit du ressac là en bas ressemblait à la houle de désir qui les submergeait régulièrement. Mais il avait fini par comprendre à la dernière gorgée de whisky qu’elle ne viendrait pas.
Sur sa scène intérieure devenue muette de stupeur, plongée dans la lumière blafarde de cette nouvelle absence, il se retrouva seul à jouer le drame de cette rupture qui dévasta peu à peu ses dernières espérances. Il sentit comme un feu à la brûlure glacée dans son cœur et s’enfonça dans un jeu d’ombres qui le fit trébucher de chagrin.
Sur sa scène intérieure devenue muette de stupeur, plongée dans la lumière blafarde de cette nouvelle absence, il se retrouva seul à jouer le drame de cette rupture qui dévasta peu à peu ses dernières espérances. Il sentit comme un feu à la brûlure glacée dans son cœur et s’enfonça dans un jeu d’ombres qui le fit trébucher de chagrin.
Pendant des jours, il avait forgé à l’égard de son amante des mots d’amour qui lui faisait entrevoir un avenir radieux mais il n’avait fait que les élaborer dans son esprit, sans oser les dire tout haut, sans faire de projets concrets, comme si l’avoir dans ses bras suffisait à son bonheur. Il voulait simplement goûter à la substance de son existence, facile et belle quand il la serrait contre lui, bien plus que ce qu’il avait vécu avant qu’elle n’irradie sa vie. Il n’avait pas voulu comprendre que cette histoire pouvait avoir une fin mais maintenant il était trop tard. Avant elle, il savait que sa vie n’était qu’une succession de choix imposés et avec elle, il avait cru que l’espace-temps qu’ils avaient forgé ensemble suffirait à atteindre la quintessence de ses espérances. Il n’avait pas saisi que la vie, ce sont des formations fugitives de sable mouvant, nées d’un coup de vent, d’un coup de folie, d’une folle passion, détruites en un instant par les mots qu’on ne dit pas. Des formes de fugacité, qui sont soulevées et emportées par le vent avant même de s’être vraiment créées.
Se levant péniblement, il contempla par la fenêtre le disque solaire qui se précipitait dans la mer. Tout était devenu sombre, dès qu’il comprit qu’elle l’avait irrémédiablement quitté. Et dans le déferlement de ce soleil noir, il se précipita dans un océan de regrets.
Dédé © Février 2019
Bon jour Dédé,
RépondreSupprimerUne photo sans couleur, à l'image du coeur gris dont tu racontes l'histoire avec beaucoup de talent pour décrire les émotions et sentiments.
L'océan de regrets risque même de se transformer en remords de na pas avoir oser verbaliser...
Merci pour ce partage vibrant.
Bises et bonne journée à toi, sans regrets et sans remords ;-)
Coucou Pascale. J'avais cette photo et je ne savais pas trop quoi en faire. C'est quand même gonflé de prendre en photo un coucher de soleil en N&B. Du coup, j'ai réfléchi et m'est venu à l'idée cette petite scène, certes triste mais qui montre bien que parfois, si on fait le bon choix, la vie bascule. Et si on ne fait pas le bon choix, elle bascule aussi mais dans le regret. J'espère que quand je partirai, je n'aurai pas trop de regrets. Bises alpines et bon vendredi.
Supprimerune histoire belle mais triste... la belle photo en noir et blanc...je déprime... bises
RépondreSupprimerNon, non Elfi. Ce n'es qu'une histoire. Regarde le lac, il doit être magnifique! Bises alpines.
SupprimerUne histoire noire sur les nuisances implacables des mots que l'on ne dit pas, sur les choix que l'on ne fait pas. Triste histoire, triste fin et soleil triste. Quel lendemain de Saint-Valentin! Quand je pense à toutes les roses rouges chez les fleuristes et à tous les cœurs en chocolat dans leurs boîtes grenat! Espérons que le protagoniste en tirera des leçons et que l'année prochaine il pourra fêter l'amour... en chansons.
RépondreSupprimerCela dit, je te souhaite un beau vendredi bigarré et ensoleillé, ma chère Dédé!
Coucou ma Dad. Les mots dits tout haut peuvent avoir des nuisances et les mots qui se taisent aussi! Je ne dis pas toujours ce que je devrai dire, et je tais souvent ce que je devrai dire. C'est compliquée parfois d'avoir le bon ton. Cette petite histoire est sortie de mon imagination devant cette photo. Et pour la Saint-Valentin, je dois dire que tout ce rouge me fait franchement mal aux yeux. ;-) Bises alpines bien douces pour ce vendredi.
SupprimerJ'ai connu ce genre d'océan...plus qu'a apprendre à nager ! Bises d'en face
RépondreSupprimerCoucou Claude. Et bien, je vais t'offrir une belle bouée en forme de canard, tu resteras ainsi à flots! ;-) J'espère que cet océan de regrets que tu invoques est devenu pour toi une mer de douceur dans la vallée en face. Bises alpines.
SupprimerDepuis... deux ans, le jour de la Saint-Valentin, je pense particulièrement à tous ceux et toutes celles pour qui cette débauche clinquante de chocolats, de roses rouges et de dessous en dentelle est une insulte et un coup de poignard : ceux que leur amour a quitté, ceux pour qui le couple est une souffrance, ceux que la mort a séparés...
RépondreSupprimerTa photo grise est plus conforme à mon état d'esprit.
Et il y a la lumière.
Quand même.
Hello Anne. Ce jour de la Saint-Valentin devrait franchement être effacé du calendrier. Faut-il vraiment un jour spécial pour être bien avec son conjoint et lui offrir des fleurs? Hier, j'ai montré à quelques amis combien je tiens à eux car la Saint-Valentin, c'est aussi la fête de l'amitié! Je te souhaite quand même un peu de couleur pour cette fin de semaine. Bises alpines dans la lumière.
SupprimerUn bien beau texte, malgré la désillusion qui s'installe dans la vie decelui qui n'a pas su assez tôt!
RépondreSupprimerBonne journée.
Les mots peuvent être beaux pour décrire pourtant de tristes sentiments. Belle journée et merci de la visite.
SupprimerSalut Dédé.
RépondreSupprimerDes glaçons dans du Whisky !!!!
J’espère que ce n’était pas un Single Malt de 12 ans d'age ou plus ?
Bises bonne journée, A +
Ah ben tu vois, il ne sait pas exprimer ses sentiments ce monsieur et en plus, il met des glaçons dans son whisky. Il est bourré de défauts... :-(
SupprimerBonne journée et bises.
Un beau monochrome accompagné d'un très beau texte !
RépondreSupprimerCoucou. Merci de ton appréciation, c'est un peu gonflé de mettre un coucher de soleil en N&B mais j'ai osé.
SupprimerIl est très beau ce texte. Tu racontes bien les débuts d'un amour, je m'y croyais. Tu racontes bien la suite aussi. Mais je veux croire qu'il y aura une seconde chance, qu'il transformera ces regrets en mots susceptibles de la toucher, de lui faire comprendre... Et la photo reprendra ses couleurs.
RépondreSupprimerCoucou Sophie. Merci pour ton commentaire. Peut-être que oui, elle lui reviendra et le soleil redeviendra éclatant. Ou alors il restera seul avec ces regrets. Chacun peut trouver une suite à cette histoire.
SupprimerJe n'avais pas tout lu.
RépondreSupprimerSpleen
Ah mon cher Daniel. Parfois, j'écris des textes plus longs que d'autres. Il faut s'accrocher à mon blabla, je suis d'accord. :-) Mais pas de spleen, juste un message qui transcende le texte et qui veut nous dire que l'on doit tout faire dans notre vie pour ne rien regretter. Bisous!
SupprimerEmouvante histoire d'une séparation....le plus dur est de ne pas savoir pourquoi un être vous quitte source de questionnements sans fin qui vous rongent l'âme !
RépondreSupprimerCoucou le cascadeur. Parfois, il faut savoir tourner la page et ne pas se tourmenter car les réponses ne viendront peut-être jamais.
Supprimer
RépondreSupprimer« Que c’est triste Venise, le soir sur la lagune, quand on cherche une main que l’on ne vous tend pas. » Charles Aznavour. N’est-ce pas ainsi que les désirs naissent, les amours s’enflamment, les cieux se nettoient de leurs nuages gris, pour finir dans un verre d’alcool ? Et ce sublime whisky, encore lui qui absorbe toutes les douleurs du monde, les déceptions et le vide incommensurable jalonné de regrets étouffants.
Quand ne reste que le silence ou le vide d’un salon, c’est comme subitement une flamme allumée de toute sa puissance est happée par un ouragan tombé du ciel, emportant tous les rêves brisés, et le reste des tessons d’un cœur émietté.
Un si beau texte, Dédé, achalandé de si belles phrases, d’un moment où l’espoir se dandine encore avant que la mémoire ne soit submergée de la triste fin de l’idylle.
Mes bisous éloquents, chère poétesse.
Coucou mon cher poète. Oui, que c'est triste Venise quand il est fait froid et que l'amour a disparu. Les histoires commencent en s'enflammant et parfois, elles se noient lamentablement dans un verre de whisky. Et les incompréhensions se multiplient. Nous avons tous vécu ces moments de regret où le monde s'arrête de tourner, où même le soleil devient noir. Heureusement, le temps efface les peines les plus lourdes. Et le coucher de soleil redeviendra lumineux. Merci de ta visite et de ton appréciation. Bises alpines.
SupprimerGris, noir, verre de gris pour des maux d'amour mais, envers et contre tout, la luminosité des mots.
RépondreSupprimerLa vie est ainsi, sombre et colorée, colorée et sombre.
SupprimerTrop beau pour durer ! Trop lyrique pour ne pas s'achever. Il ne reste que le regret pour murmurer. A la nuit. A la mer.
RépondreSupprimerMais cela pouvait durer, dans un beau lyrisme non?
SupprimerJ'espère que la nuit et la mer recueilleront avec douceur tous les regrets de l'amant esseulé. Bises alpines l'artiste.
La fin d'un amour est toujours triste mais après la souffrance peut être restera t-il de bons souvenirs ? En tout cas c'est plus positif de l'envisager comme cela. Il vaut mieux éviter les regrets !! Bises parisiennes.
RépondreSupprimerLes regrets peuvent faire énormément de mal, c'est vrai. Se souvenir des bons souvenirs et ne pas répéter les mêmes erreurs. La prochaine histoire sera sans doute plus sereine. Bises alpines.
SupprimerBonjour Dédé,
RépondreSupprimerUn texte magnifique que j'ai lu de bout en bout comme si j'y étais. Tu es vraiment douée avec les mots. Tu devrais écrire un livre. :)
Pour le lièvre, il est arrivé comme un fou, comme s'il avait eu peur de quelque chose de là ou il arrivait. J'étais immobile dans le chemin avec Massaï, nous le regardions s'approcher de nous. Il a fait une halte en regardant dans notre direction, puis a continué à venir à toute allure. Il est passé à même pas deux mètres de nous.
Bises et à bientôt.
Coucou Caroline. Écrire un livre? Il faut du temps et de l'énergie et je n'ai pas beaucoup de ces deux choses en stock. ;-) Je me contente d'écrire sur mon blog et de faire quelques photos. C'est déjà pas mal pour l'instant...
SupprimerIncroyable ce lièvre, je suis étonnée qu'il soit passé aussi près. Massaï a dû apprécier le spectacle! Bises alpines.
Cette photo t'a joliment inspirée, Dédé. Tu racontes très bien l'histoire de cet homme qui espère encore, mais qui n'est pas dupe, il connaît déjà la fin...
RépondreSupprimerBelle fin de journée, et un beau week-end. Bises bassoises, Dédé.
Coucou Françoise. Pauvre homme, il me fait un peu pitié et d'un autre côté, je me dis qu'il n'a pas compris grand-chose. Peut-être qu'il analysera mieux les choses quand l'eau des glaçons se sera évaporée au soleil couchant. Bises alpines et merci de ta visite.
SupprimerOn n'a qu'une envie: que ce monsieur reprenne pied après avoir mis de l'ordre dans ses idées et que cette dame s'interroge sur le fait qu'elle lui a donné rendez-vous par missive interposée dans ce salon (encombré) et qu'elle n'est pas venue.
RépondreSupprimerUn soleil qui se couche sur une histoire et qui se lèvera sur une autre.
J'ai aimé.
Coucou Thérèse. Oui, la dame n'est pas très correcte. Fixer un rendez-vous, faire attendre et ne donner aucune nouvelle n'est pas très sympathique. Sans doute que l'un et l'autre ont des choses à se reprocher, chacun de leur côté. Mais tu as raison, le soleil se lèvera le lendemain et la vie continuera, coûte que coûte. Bises alpines et merci de ton commentaire.
SupprimerBonsoir Dédé,
RépondreSupprimerComme tu as bien décrit les sentiments de cet homme et ses souffrances et aussi les malentendus qui peuvent s'installer dans un couple pour finir par le déchirer...
Bises,
Mo
Coucou. Tu as raison, les sous-entendus peuvent faire tellement de mal dans un couple. Chacun garde pour soi son ressenti et sa frustration et un jour, cela explose, d'une manière ou d'une autre. Et la déchirure survient sans qu'on y soit vraiment préparé. Merci de la visite et bises alpines.
SupprimerEn voyant cette photo en noir et blanc accompagnant l'histoire d'un homme désespéré par l'absence de sa belle, Bizak a pensé à Aznavour, et moi à Adamo. Souvenirs, souvenirs !..
RépondreSupprimerIl est vrai qu'il y a de quoi regretter que la Saint-Valentin soit devenue une fête commerciale comme toutes les autres.
Alors qu'à l'origine c'était la célébration du jour où les oiseaux choisissent leur moitié pour faire des petits.
Il y a de ça environ une semaine, j'ai signalé à mon mari que je venais d'observer un couple de pies qui enchaînait des cercles au-dessus des arbres en face de chez nous, et il m'a dit qu'elles étaient sûrement en train de repérer le meilleur support pour construire leur nid.
Coucou Tilia. Je regrette effectivement que la Saint-Valentin soit devenu ainsi. Mais à chacun de nous de changer cela et d'en faire une fête quotidienne. Sans doute vas-tu nous dire sur ton blog ce que sont devenues ces pies, toi qui sais si bien observer les plus infimes choses qui nous entourent. Quant à ce pauvre homme qui se morfond, je lui souhaite de faire le point sur son passé afin de mieux construire son avenir. Bises alpines.
SupprimerBeau texte comme d'habitude mais je trouve que cette dame n'est pas bien courageuse: elle donne rendez-vous et ne vient pas. Certes le Monsieur comprend de suite que leur relation est terminée mais je crois vraiment que dire les mots sont nécessaires à la rupture, essentiels même car au fond de soi il restera quelque chose d'inassouvi qui peut empoisonner l'existence de celui qui s'est fait larguer sans explication réelle.
RépondreSupprimerHello Martine. Je suis d'accord avec toi. Cette dame n'est pas courageuse, elle qui laisse dans l'expectative son ancien amant. Mais que s'est-il passé exactement entre eux? Nous n'avons que le point de vue de Monsieur. Madame aurait sans doute son mot à dire mais j'ai choisi de me mettre dans la peau d'un homme pour écrire ce texte. Mais tu as raison, ne pas pouvoir mettre des mots sur les choses, rester dans le flou fait beaucoup de mal. Je l'ai vécu. Bises alpines et belle semaine qui s'annonce.
SupprimerJe te suis dans ce récit d'états d'amours à savourer, juste que je m'interroge sur le "lapin" qu'elle a posé... symbolique de rupture... un chouya cruel !?
RépondreSupprimerBises et bon weekend
Pourquoi a-t-elle posé un lapin? A-t-elle manqué de courage? Sans doute mais nous ne saurons pas pourquoi exactement. Je laisse aux lecteurs la possibilité de faire des hypothèses. Bises alpines.
SupprimerC'est très très bien écrit, décrit, senti... Oh oui, rêver d'un avenir et de projets qu'on ne cherche jamais à concrétiser, vivre de futurs imaginés, qui restent au futur, et le temps s'amenuise mais le futur recule et recule encore, comme les mirages du désert. Ne pas oser entrer dans le réel... Tu as tellement bien évoqué le suicide d'un amour, quand un des deux donne de l'air à manger à l'autre...
RépondreSupprimerCombien d'entre nous n'osent rentrer dans le réel, combien n'osent dire les choses et restent persuadés que tout est acquis. Or, rien n'est acquis et les relations doivent toujours se construire et se renouveler. Bises alpines.
SupprimerTon image est sublime et tu as su y déposer des mots d'une grande vérité émotionnelle.
RépondreSupprimerLes mots que l'on ne dit pas ou les mots que l'on dit peuvent parfois détruire amitié ou amour.
J'ai particulièrement aimé ce passage:
" Il n’avait pas saisi que la vie, ce sont des formations fugitives de sable mouvant, nées d’un coup de vent, d’un coup de folie, d’une folle passion, détruites en un instant par les mots qu’on ne dit pas. Des formes de fugacité, qui sont soulevées et emportées par le vent avant même de s’être vraiment créées. "...Merci pour ce très beau texte.
Hello Marie. Merci de ton appréciation concernant la photo. C'est en la regardant que j'ai eu l'idée de ce texte. La vie est éphémère et rien n'est acquis. C'est cela que je voulais montrer en écrivant ce textes. A bientôt!
SupprimerBonjour, très joli texte; les regrets ne servent à rien :( je te souhaite un bon week end, bisous
RépondreSupprimerHello Francine. Les regrets ne servent à rien, c'est vrai mais combien d'entre nous vivent avec leurs regrets? Bises alpines.
Supprimertrès joli mais bien triste texte… et pourtant ce n est que la vie… bonne soirée bisous
RépondreSupprimerLa vie n'est pas toujours simple, c'est vrai. ;-) Bises alpines.
Supprimerdésolé de venir en comm mais je n ai pas trouvé le contact mail… juste pour te dire que j ai changé d adresse mail et que je ne peux la modifier sur ta news… donc je me suis réinscrite avec la nouvelle mais ne peux toucher à l ancienne… pourrais tu supprimer mon adresse septsup@orange.fr sur ton feedburner? Merci d avance… bien sûr tu supprimes ce comm qui n a rien à voir avec ton article hi hi… bonne soirée
RépondreSupprimer"Sa scène intérieure muette de stupeur..", muet il l'avait été avant déjà....ne pas dire. Il est si difficile de se lancer et formuler, parfois.
RépondreSupprimerMerci pour ce beau texte, cette éternelle histoire de séparations, toujours cruelles.
Parfois, il vaut mieux se taire. Mais il faut aussi savoir parler, quand il le faut. Merci de ta visite.
SupprimerBonjour Dédé, j'adore ta photo. Magnifique fusion de tes mots et de ce soleil couchant. J'ai adoré ton texte car la vie nous surprend avec des hauts et des bas. Les séparations sont toujours difficiles mais il faut avoir la force de tourner la page.
RépondreSupprimerDouce fin de journée ma chère Dédé et de gros bisous ♥
Hello Denise. Contente de te revoir par ici. La vie est faite de hauts et de bas, comme tu le dis. Il faut toujours se battre, d'une manière ou d'une autre. Savoir tourner la page, oui. Mais si l'on a les explications de la rupture, c'est toujours mieux pour avancer. Bises alpines et belle semaine qui s'annonce.
SupprimerBonsoir,
RépondreSupprimerUn coucher de soleil sur la mer, en noir et blanc devient puissamment glacial et convient très bien à ce qu'évoque ce très beau texte , à cette déflagration soudain et sombre des regrets quand l'incandescence des sentiments est anéantie...
Merci pour ce plaisir de te lire .
J'aime bien ce terme de "déflagration". Tout s'effondre oui et se noie dans un verre de whisky alors que le ressac continue inlassablement. Merci de la visite.
SupprimerIl en est ainsi de l'amour qui faisait trembler nos doigts aux premiers effleurements, vibrer les corps au moment suprême dans un éblouissement qui semblait n'avoir jamais de fin, et qui se délite pourtant dans le marais de l'habitudes, de la lassitude, des compromis et de l'indifférence résignée.
RépondreSupprimerChaque chose humaine ou naturelle suit fatalement cette courbe parabolique inversée.
On débute, on monte, on s'élève et à un moment, on ne sait pourquoi, ou l'on ne veut pas le savoir, la courbe s'inverse. Au moment le plus magnifique. Et c'est là, à cet instant précis, que la descente s'amorce, inexorable, alors que l'on n'en a pas encore conscience. Car dès lors que l'on s'en aperçoit, il est de toutes façons trop tard, tous nos efforts seront vains et dérisoires, on est catapulté vers la chute, le point final, et rien ne peut enrayer cette course effrénée vers l'anéantissement...
C'est sans doute cela qui nous plonge dans un océan de tristesse et de résignation...
Bravo pour ce magnifique texte, Dédé
Triste mais beau.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Coucou. Merci pour ton beau commentaire mais j'espère quand même que certains d'entre nous, quand la courbe commence à s'inverser, arrivent à renverser la tendance à remonter la pente, à réenchanter les choses. Autrement, je crois que ce serait vraiment trop triste, comme si les choses étaient déterminées. Merci de la visite et belle semaine!
SupprimerBonjour Dédé
RépondreSupprimerUn océan de regrets pour une aventure qui s'annonçait si belle, des mots qu'on a dit ou ceux qu'on n'a pas dit. Magnifique texte.
En fin de matinée je pars vers ton Valais pour deux jours, le prétexte principal étant la nouvelle expos chez Gianadda. La météo est avec moi donc tout sera parfait !
Bises savoyardes
Coucou Christian. Merci pour ton commentaire et ton appréciation concernant mon texte. Quant au Valais, oui, la fondation expose de nouveaux tableaux. J'irai y faire un tour quand j'aurai le temps. Alors bon séjour et bises alpines.
SupprimerP.S. Belle exposition aussi à Lens. https://www.loisirs.ch/agendas/26528/retrospective-yann-arthus-bertrand-a-la-fondation-opale-lens
Bises alpines
Une seule direction
RépondreSupprimerAu fond du verre,
au fond du trou,
Pas de double vision
malgré le Black and White ...
L'abîme incommensurable du fond de la bouteille...
SupprimerLes regrets ne servent à rien...Quand la connerie est faite, elle est faite...
RépondreSupprimerC'est juste mon loulou... mais c'est plus fort que nous parfois, on ne peut s'empêcher de regretter.
SupprimerDommage qu'ils ne se soient pas compris, dommage qu'il s'aperçoive aussi tard de ce mal être qu'elle a tenté de lui expliquer. Dommage qu'ils ne soient pas parvenus à parler. Décidément oui, "les Hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus"
RépondreSupprimerEt pourtant, avec le dialogue, bien des situations pourraient s'améliorer... Mais il faut savoir se parler, ce n'est pas donné à tout le monde. Merci Chinou de ta visite et bises alpines.
SupprimerTu es une formidable conteuse...
RépondreSupprimerJOLI N&B
Belle journée à toi ! Amicales Bises
Coucou Chris. J'aime conter, un peu moins compter (je n'ai jamais été très à l'aise avec les chiffres). :-) Bises alpines et merci de la visite.
Supprimermerci Dédé pour ce beau texte et ta photo qui est magnifique !! merci !!! gros bisous belle semaine A++ depuis nos vacances
RépondreSupprimerCoucou Bébert l'enthousiaste! Merci de ta visite et profite bien de tes vacances. Bisous à vous deux.
SupprimerElle n'a pas su lire en lui,
RépondreSupprimerentendre ses mots silencieux
l'aimer comme il était
l'aimer pour lui...
Dommage pour elle
:-)
Un dialogue de sourds finalement... Dommage pour eux. :-)
SupprimerJoli texte
RépondreSupprimerMerci Obni et bienvenue ici.
SupprimerAvec ses derniers feux le soleil scintille encore sur la surface étincelante de l'océan mais il reste le coeur lourd de regrets, on peut penser que chacun n'a pas dit, n'a pas fait le geste qui les aurait liés à jamais, mais il se peut aussi que l'amour ne dure que 3 ans, quelquefois un peu plus, dit-on !
RépondreSupprimerBises Dédé
Ah le fameux captcha, je reviens en arrière...
Coucou. Il y a des amours qui durent toute la vie. Mais le couple fait des concessions, vit dans le dialogue et le respect. Si, si, il paraît que c'est possible. Mais combien de couples vivent encore ensemble mais continuellement dans le regret. Dans ces cas-là, une séparation serait souhaitable. Mais toutes les histoires sont différentes. ;-)
SupprimerQuant au captcha... je suis désolée mais c'est indépendant de ma volonté.
Bises alpines.
Bonjour Dédé, ce texte est noir mais tellement bien écrit, j'en ressens toute l'angoisse et la peur de l'absence.
RépondreSupprimerPorte toi bien Dédé et bon soleil ! Ah, et surtout des bises ;)
Coucou JP. Pas trop d'angoisse j'espère? Mais ce sont des états d'âme que chacun d'entre nous peut ressentir. A un moment donné ou à un autre. Merci de la visite et profite bien aussi de ce beau soleil. Bises alpines.
SupprimerCe texte est d'une grande justesse. Il est abouti.
RépondreSupprimerIl rassemble en quelques paragraphes une histoire presque universelle de ces amants qui croient à la « bulle de bonheur »., Aveuglés par la passion, on croit que celle-ci porte une relation durable. Mais il n'y a ni projets ni perspectives. On goûte à l'éphémère, à son plaisir, et puis tout à coup, "plop"la bulle explose et il n'en reste même pas la trace… juste de l'amertume que l'on déroule un temps. Et puis plus rien !
Combien sont-ils les couples qui ont vécu ce genre de scénario et où l'un des protagonistes mettra parfois des années à s'en remettre. (Ou les deux…)
Tu as l'art de raconter cette histoire par une écriture serrée, au réalisme tranchant.
J'ai beaucoup aimé !
Coucou Alain. Merci de ton commentaire et de ta visite ici. J'ai tenté d'écrire ce que j'ai peut-être vécu, à un moment ou à un autre de ma vie. Peut-être est-ce pour cela que les mots semblent si justes et si aboutis pour décrire ce qui est si difficile à dire pour cet homme. Avec l'expérience et les années, je me dis qu'un couple se construit, pas après pas, dans le respect et le dialogue et que si l'un des partenaires souhaite exprimer quelque chose, il doit le faire en toute confiance. Et si l'autre n'entend pas, c'est qu'il y a effectivement divergence de pensée et donc d'action. Combien de couple reste ensemble alors que l'un des deux est frustré (voire les deux...). Comment construire sur les non-dits? Le dialogue est primordial. Merci!
SupprimerBonsoir Dédé, un océan de regrets qui clôt cette admirable et touchante tranche de vie . Le portrait d'un homme qui ne sait pas que tout est presque terminé et qui dans son verre de whisky croit voir les réminiscences de son passé pas si fantomatique que çà mais réel et finalement la vie prendra le dessus...quelque part.
RépondreSupprimerCoucou Jerry. Tu as raison, la vie reprend toujours le dessus mais elle peut être bien entachée par les fameux...regrets. Merci de ta visite.
SupprimerBonsoir gente Dame,
RépondreSupprimerCertes, il n'est pas aisé de faire vivre une relation au long cours. Mais il ne faut jamais désespérer. Et toujours sur le métier remettre l'ouvrage.
C'est ce à quoi je m'emploie. Et je vous y invite aussi, et vous souhaite un bonheur sans déclin :-)
Bonsoir Monsieur aux grandes oreilles. Je vous félicite. Voilà un homme qui se bat pour ce en quoi il croit. J'ai toujours su que les grandes oreilles étaient toujours aux aguets et prêtes à distribuer joie et bonheur autour d'elles. ;-)
Supprimerquel superbe N&B
RépondreSupprimerMerci Gégé!
Supprimerpetit coucou du dimanche... grosses bises
RépondreSupprimerCoucou. J'ai pris un peu de retard dans mes visites de blog ces jours-ci. Trop de fatigue. Bisous.
SupprimerSalut Dédé, j'ai lu ton commentaire sur le blog de "Petit Bonheur"
RépondreSupprimerTu parles de publicité sur les blogs, moi aussi, j'ai mis un bloqueur de publicités.
Parfois, comme tu expliques, cela blog, j'ai trouvé une solution.
J'utilise deux navigateur internet, Firefox pour l'utilisateur d'un bloqueur de pub et Chrome pour naviguer bloqueur.
J'espère que mon idée t'aidera ou cas ou, si pas, cela m'aura permet de découvrir tes photos.
Bon dimanche.
Merci Rony pour la suggestion. Je vais faire comme toi. Et bienvenue ici!
SupprimerBonjour Dédé,
RépondreSupprimerMoi aussi je fais comme Rony et je n'ai aucun problème. J'espère que tu seras satisfaite.
Hier je suis revenue pour mettre "ma bafouille" mais toujours impossible d'accéder après plusieurs tentatives.
Si cela fonctionne cela serait Super car je me demandais bien comment faire.
J'aime ton travail, tes écrits et tes photos ..... alors cela serait bien pénalisant.
Je t'embrasse
très belle photo pour symboliser les mots d'une porte qui se ferme et heureusement la vie en ouvre d'autres..
RépondreSupprimerbonne soirée
Mais pour nombre d'entre nous, ne pas comprendre pourquoi la porte s'est fermée brusquement n'aide pas à en ouvrir d'autres. Merci de la visite et belle semaine.
SupprimerUn énième petit coucou pour savoir si tout fonctionne.
RépondreSupprimerJe n'écris plus de commentaires sur cet article car je sature. Je préfère attendre le prochain billet.
Mais j'ai beaucoup aimé ton article accompagné de cette magnifique photo.
Je t'embrasse et te souhaite une agréable journée.
PS/ Bien reçu ton mail je te réponds en fin de journée ou demain au plus tard
Coucou Elisa... quelle plaies ces blogs. :-) Pas de souci, l'autre article arrivera vendredi. Et merci pour ton appréciation concernant celui-ci. Bises alpines et bon mardi.
SupprimerBonjour Dédé,
RépondreSupprimerIl écoutait simplement les sangliers qui se trouvaient à côté derrière la haie. :)
Biz et merci de ton passage.
:-) sacré Goupil!
SupprimerDédé, les regrets ne doivent pas effacer le futur. Bonne semaine.
RépondreSupprimerEt le futur ne doit pas s'embarrasser des regrets. Merci de ta visite Bernard et à bientôt.
SupprimerOsé en noir et blanc mais ça marche aussi. Une tout autre ambiance.
RépondreSupprimerIl faut oser dans la vie. Merci Dom pour ton appréciation. Bises
Supprimerj’ai lu ton texte et celui de Galet sur le même thème que vous avez traité différemment mais dans les deux cas j’y ai vécu beaucoup d’emôtions de sensibilité qui m’ont touché. Merci
RépondreSupprimerHello Robert. Alors il me faut aller lire celui de Galet. Merci de la visite et de ton commentaire. Contente que cela t'ait plu. Bises alpines.
SupprimerParfois dans la rupture surtout quand on a goûté le corps d'une femme avec passion où l'on ressent sa spiritualité, quoiqu'il arrive il y a toujours un fil fin invisible.
RépondreSupprimerUne façon pour le héros en danger de relier ses regrets même s'il n'y a rien à comprendre dans les choses sentimentales :)
Les fils invisibles sont justement invisibles et ne servent souvent pas à grand-chose, sauf à entraver. Quant au héros...il aurait dû comprendre mais il n'a rien compris...
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