Là-haut, les nuages s’accrochaient aux montagnes, formant une mer cotonneuse où les vagues ne ballotaient aucun navire, si ce n’est mes rêves les plus intimes, perdus dans l’immensité du ciel.
Les fleurs étaient presque aussi hautes que les sommets, dodelinant de la tête au moindre souffle du vent qui montait de l’Océan et redescendait dans les villages, chargé de senteurs rocailleuses.
J’aurais pu être un oiseau et survoler ces masses rocheuses sans aucun effort. Mais je n’étais que moi-même, forme erratique s’accrochant aux aspérités du sentier. Chaque pas me portait au-delà et quand, enfin, j’ai atteint le but ultime, j’ai basculé dans les remous du monde, transfigurée par cette beauté que je n’osais toucher, même du bout des doigts. Ce n’était pas l’Annapurna, pas même le Cervin. C’était un sommet parmi les sommets, de ceux qui s’élancent de toutes leurs forces pour transpercer le ciel. Mais il était bien là, réel et altier, surplombant les hommes, les ports et les cultures et il chantait d’une voix pierreuse la musique de la terre.
A cet instant, j’ai vu, dans la corolle de ces fleurs jaunes, dans le caillou au milieu du chemin, dans la forme lancinante des nuages, des étincelles de bonheur qui ont plongé dans tes yeux pour s’y noyer. Seuls face au tout, nos mains se sont serrées, formant au-dessus de la vallée comme un cœur timide et pourtant si solide.
Et ce temps suspendu au-dessus du monde a semé au plus profond de nous des vagues de joie qui roulent encore aujourd’hui sur nos plages secrètes.
Les fleurs étaient presque aussi hautes que les sommets, dodelinant de la tête au moindre souffle du vent qui montait de l’Océan et redescendait dans les villages, chargé de senteurs rocailleuses.
J’aurais pu être un oiseau et survoler ces masses rocheuses sans aucun effort. Mais je n’étais que moi-même, forme erratique s’accrochant aux aspérités du sentier. Chaque pas me portait au-delà et quand, enfin, j’ai atteint le but ultime, j’ai basculé dans les remous du monde, transfigurée par cette beauté que je n’osais toucher, même du bout des doigts. Ce n’était pas l’Annapurna, pas même le Cervin. C’était un sommet parmi les sommets, de ceux qui s’élancent de toutes leurs forces pour transpercer le ciel. Mais il était bien là, réel et altier, surplombant les hommes, les ports et les cultures et il chantait d’une voix pierreuse la musique de la terre.
A cet instant, j’ai vu, dans la corolle de ces fleurs jaunes, dans le caillou au milieu du chemin, dans la forme lancinante des nuages, des étincelles de bonheur qui ont plongé dans tes yeux pour s’y noyer. Seuls face au tout, nos mains se sont serrées, formant au-dessus de la vallée comme un cœur timide et pourtant si solide.
Et ce temps suspendu au-dessus du monde a semé au plus profond de nous des vagues de joie qui roulent encore aujourd’hui sur nos plages secrètes.
"Quand tu es arrivé au sommet de la montagne, continue de grimper."
Proverbe chinois
Dédé © Février 2019
Atteindre pas après pas le sommet. Être dans ses pas, l'un après l'autre, instant après instant. Être juste dans l'instant précis et en jouir intensément : Qu'ils sont beaux, ces paysages vus depuis les hauteurs, quand le brouillard devient mer et les sommets se font îles !
RépondreSupprimerAtteindre le sommet, c'est à la fois une victoire, une jubilation, un cadeau, une fatigue, une halte bienvenue et c'est aussi la sagesse de savoir qu'il y aura encore – si on a la chance de pouvoir continuer la route – d'autres défis, avec leurs descentes, leurs aspérités, leurs courbatures assurées.
Ta belle photographie embrasse parfaitement l'intensité du moment : la mer de brume laissée en bas, en guise de récompense : l'immensité du paysage, la vue splendide. Ton texte dit le bonheur de partager cet instant en douce compagnie. Ta citation est parfaite : on n'est jamais qu'en chemin ! Merci pour ce beau cadeau et belle journée, chère Dédé!
Coucou Dad. Je te décerne la médaille d'or pour le premier commentaire sur ce billet.
SupprimerC'est pour cela que j'aime autant marcher, c'est parce que cela me permet d'ancrer mes pas, non seulement sur le chemin que j'emprunte, mais d'une manière beaucoup plus vaste, dans le monde qui m'entoure et dans l'instant présent. Et puis arriver au sommet de la montagne, même si elle ne fait pas 8000 mètres, est toujours un moment jouissif, d'intense émotion. Regarder le monde d'en-haut, plonger dans les nuages et voir au-delà, toutes les belles choses qu'on ne voit pas quand on reste en bas.
Comme dans la vie, quand on oublie de prendre un peu de recul par rapport à certaines situations, et bien on reste enlisé dans les nuages du quotidien, au lieu de se rendre compte que le soleil brille quand même, là-haut.
Et puis quand on peut regarder le monde d'en-haut en charmante compagnie, c'est encore bien plus beau!
J'aime ton expression: "Quand le brouillard devient mer et les sommets se font îles". Très poétique.
Merci ma Dad et bonne fin de semaine.
Pour atteindre cette pureté aucun effort ne nous ferait renoncé, la récompense est immense et immédiate
RépondreSupprimerAmicalement
Claude
Coucou le Penseur. Savoir doser l'effort et la récompense n'en sera que plus grande car on aura encore de la force pour admirer ce qu'on a devant les yeux. Bises alpines.
SupprimerLe paysage est magnifique, et quelle émotion d'être plus haut que la mer de nuages. C'est un spectacle dont je ne me lasse jamais, d'autant que souvent il a été bien mérité... Et bien sûr c'est encore plus beau à deux...
RépondreSupprimerCoucou Sophie. C'était superbe, il y avait la mer de nuages et la mer tout court. Un doux mélange. Bises alpines.
SupprimerBonjour Dédé,
RépondreSupprimerContente de voir un nouveau billet. Je connais les montagnes mais là c'est du jamais vu pour moi. Ces fleurs (style ajoncs) si hauts et si proche des nuages. Superbe photo et quelle récompense d'être en haut. La citation m'est connue et convient bien.
Merci du partage et de ce temps suspendu qui est magnifique.
Belle fin de semaine à notre "Miss Alpine du Nord". Je t'embrasse
Coucou Elisa. J'essaie de publier toutes les deux semaines mais comme tu le sais, tenir un blog, c'est de l'énergie et parfois, je me dis que j'aimerais bien arrêter un petit peu. Et puis, ça me reprend, j'ai envie d'écrire et de montrer des photos. :-) Il y a toutes sortes de montagnes et chacune est belle à sa manière. Moi qui connaissais les Alpes, voilà que j'apprécie les montagnes que je trouve plus au Sud, plus basses mais attachantes elles aussi. Bises alpines à ma Miss des Alpes du Sud.
SupprimerCoucou Dédé.
RépondreSupprimerQuelle envolée lyrique, sublime !
Elle est belle ton image, très belle!
Ici ces jours d'hiver nous semblent tristes.
Bises à toi.
Très bon weekend, A +
Coucou Daniel. Il faut se souvenir du soleil et de la douceur, surtout les jours d'hiver. Quand je regarde par la fenêtre ce matin, je vois des flocons qui virevoltent, de la neige qui se soulève sur les toits. Il y a beaucoup de vent et les températures sont glaciales. Je suis contente de ne pas avoir à sortir la voiture du garage ce matin. Hier matin, c'était vraiment galère sur la route. Merci pour ta visite et ton commentaire concernant mon envolée lyrique, en mots et en photos. Bises alpines et doux WE au chaud.
SupprimerJ'ai dis "semblent" la tempête est passé sans dégât dans notre secteur...
SupprimerPar contre notre balade quotidienne sur le littoral est agréable pleine de découvertes les Bernaches sont là...
Bises...
Ah ! Partir là-haut...
RépondreSupprimerMerci pour le partage et bonne journée, Dédé.
Là-haut, c'est si beau. Merci Anne. Et beau mois de février tout doux.
SupprimerBon jour Dédé,
RépondreSupprimerMerci pour ce bel instant passé sur ton espace, déjà dans la découverte de ce superbe paysage, puis au travers tes mots qui illustrent avec brio tes sentiments et émotions dans un bel hommage à la nature.
Bises et bonne journée
Coucou Pascale. Un ode à la nature... et à l'Amour aussi. Je suis lyrique ces temps-ci. ;-) Bises alpines et belle fin de semaine.
Supprimeroui, la force de l'instant présent et le regard qu'on peut porter loin, se dire "tout ça est dans le même instant que moi, que nous,les fleurs qui agitent la tête, les nuages qui glissent sur le ciel,nos mains qui se parlent..."
RépondreSupprimerHello Edmée. Faire partir du Grand Tout, en être conscient et remercier pour de si beaux instants. Et surtout, ne jamais les oublier, quand nous serons redescendus de nos rêves.
SupprimerUne superbe image très bien composée et cadrée. Quel beau paysage !
RépondreSupprimerMerci pour ton œil avisé de photographe.
SupprimerC'est frais, c'est chaud, c'est coloré, ça sent bon... quand l'amour est communion, quand l'effort léger est si bien récompensé.
RépondreSupprimerEn fait, c'est un peu tout quoi. Et en plus, c'est beau. Merci Francis. ;-)
SupprimerTrès émouvant, j'en avais la larme à l'oeil et pourtant ton texte est plein d'espoir de vie.
RépondreSupprimerOh ma chère Martine. Je te donne vite un petit mouchoir en soie pour essuyer tes beaux yeux. Allez Mira, va faire un poutou à ta maîtresse. Et oui, c'est plein d'espoir et de vie. Bisous!
SupprimerReposer ses pas, là, et respirer les odeurs. Le blanc, le jaune, le bleu: que de couleurs douces qu'encadrent ces rochers. Une belle illustration à "La lecture des pierres" de R. Caillois
RépondreSupprimerCoucou Thérèse. Et bien voilà une lecture que je devrais faire, moi qui aime tant les ambiances minérales. Ce que j'ai aimé à Madère, c'était la communion des pierres et des fleurs. C'est ce que j'ai essayé de montrer avec cette image. Bises alpines et merci de la visite.
SupprimerBonjour Dame Dédé,
RépondreSupprimerCertes, l'attrait du soleil, des couleurs, du panorama, ne nous laisse pas indifférents... Très belle photo, qui se laisse déguster comme un bon vin, avec calme, lenteur, passion, et qui nous remplit d'aise...
Bon week-end à vous, et je vous souhaite un peu de soleil, ou à défaut un bon verre de vin...
Bonjour Monsieur aux grandes oreilles. Vous parlez déjà de vin à cette heure-ci? Notez, c'est bientôt l'heure de l'apéro. A Madère, les vins sont doux comme la vie, comme le climat. Bon week-end à vous aussi et couvrez-vous bien, surtout le bout des oreilles. Le temps est à la tempête.
SupprimerDe ce torrent de beauté porté par tes mots, je surprends un amour doré des charmes étendus sous tes yeux. Cette mélodie des mots caresse de ta voix les rêves les plus insoumis, ceux qu'on n'imagine jamais reluire un jour dans notre vie. Mais la montagne, ma chère amie poète, t'accueille par son sourire, dans tes espérances les plus belles, câlinant tes enivrements et ton bonheur, d'être aussi joyeuse et amoureuse.
RépondreSupprimerJe t'embrasse Dédé, pour ce si beau chant d'hirondelle.
Coucou mon cher Bizak. Tes mots sont si beaux quand ils répondent aux miens. J'aime cette idée de la montagne qui m'accueille par un sourire. C'est vrai, pour moi, elle se fait souvent belle. Et elle sourit de me voir heureuse. Et toute la chaîne des sommets tressaillent d'allégresse. Bises alpines mon poète.
Supprimerbonjour Dédé , ta photo est superbe avec ces montagnes , les fleurs et ces nuages qui fleurtent avec les sommets ! waouh et ton récit est prenant et comme toi on a envie d'être un oiseau et voler par dessus ces paysages grandioses ! gros bisous beau weekend A+ merci ...
RépondreSupprimerDes nuages en forme de fleurs ou des fleurs en forme de nuages. C'est la magie de là-haut. Merci mon cher baroudeur au grand coeur des tes passages toujours plein de joie ici. Bisous à vous deux!
Supprimermerci Dédé pour tes réponses et +++ un régal de revoir tes photos ici et sur les autres articles !!!! gros bisous belle fin de semaine
SupprimerA +++ amicalement prenez soin de vous et +++ ... en pause ...
C'est un proverbe dont tu suis le message, c'est évident.
RépondreSupprimerImpression de planer, grâce à ta photo.
Coucou. Ah, oui, je ne cesse de monter. :-) Si tu voyais mes mollets. :-)
Supprimermais que j aime donc tes textes… c est magnifique je suis là haut… bonne soirée la belle
RépondreSupprimerAttention quand même à bien te couvrir si tu passes la nuit là-haut. Bisous
SupprimerChaque fois que je viens ici, le plaisir est double : admirer la photo et lire le texte. Je ne sais pas si j'ai mis plus de temps à lire ou à regarder. Les deux surement. On n'a pas envie de descendre ni de quitter....
RépondreSupprimerJe me suis demandée une fois si je n'allais pas mettre que des photos car écrire les textes demandent de l'énergie et du temps. Mais je n'y arrive pas, il faut toujours que je raconte quelque chose. (suis-je une pipelette?). Bises l'artiste.
SupprimerLes photos aussi ! Double peine pour toi... double plaisir pour nous ! Bonne semaine !
SupprimerMon comm semble avoir fait pschitt :-(
RépondreSupprimerDe mémoire, c'était quelque chose comme : Marcher au-dessus des nuages, c'est être du bon côté, du côté de leur face éternellement blanche, quelles que soient leurs colères au-dessous. Des instants à vous donner envie de rester à jamais. En plus si on marche à deux ♥
Ah! Super! Peux-tu me donner la recette pour faire disparaître les choses? Par exemple ces factures que je dois payer, si seulement, elles pouvaient faire pshittttt. :-)
SupprimerMerci pour ton commentaire, et promis, je vais veiller à marcher au-dessus des nuages pour ne pas avoir les tempêtes qui agitent le monde en-dessous. Bises alpines.
Bonjour Dédé, j'aime beaucoup ces massifs montagneux baignés de nuages, pour moi ça révèle un côté mystère et la montagne est la seule gagnante.
RépondreSupprimerTa photo est très belle avec ce contraste sur les flancs.
Passe un bon weekend en prenant comme toujours soin de toi. Bises de l'Isère avec un temps ou on reste facilement à la maison !
Coucou JP. La montagne est toujours gagnante, c'est vrai. Il faut la respecter, toujours. Bises alpines avec un temps aussi à rester à la maison au chaud! ;-)
SupprimerBonsoir Dédé,
RépondreSupprimerJ'adore la composition et les couleurs de ta photo.
Je remarque qu'il n'y a pas qu'en Bretagne qu'on voit des ajoncs, ces fleurs qui illuminent l'hiver!
Cela a dû être une vraie récompense après ton ascension!
Bisous,
Mo
Coucou Mo. Je dois dire que ces fleurs ont accompagné nombre de mes randonnées à Madère. Elles mettaient une touche de gaieté et de couleur quand les mollets disaient qu'ils en avaient marre. ;-) Bises alpines.
SupprimerBonsoir Dédé,
RépondreSupprimerJ'aime les sommets... Ils enivrent... Ils nous font paraître bien petits aussi ce qui est bon pour l'humilité.
Je t'embrasse !
Coucou. Les vrais montagnards que j'ai côtoyés et que je côtoie encore m'impressionnent toujours par leur humilité. Ils savent qu'ils ne faut pas jouer avec les montagnes, même si elles ne sont pas toutes de la même altitude que l'Everest. Le danger est partout et il faut savoir le mesurer. Bises alpines et merci de la visite.
SupprimerCoucou ma Dédé !
RépondreSupprimerQuelle est belle ta photo, je dirai même mieux, magnifique, sublime.
Une photo qui t'inspire comme toujours.
Ici, point de montage, point de fleurs jaunes, des nuages et de la pluie.
Un temps de chien qui te met le moral dans les chaussettes, mais heureusement au niveau santé, ça va mieux. C'est déjà ça. Une crève d'un mois c'est pas mal pour te sabrer une mamie.
Une petite virée à Paris est prévue fin du mois et en mai, mais chut ce sera une surprise sur mon blog.
Bon week-end et gros bisous !
Coucou ma Claude. C'est normal que sous nos latitudes, l'hiver soit plus rigoureux qu'à Madère. Tu devrais songer à t'exiler au soleil. ;-) Quant à la petite virée à Paris, c'est bientôt là! Bises alpines et belle semaine.
SupprimerMonter, monter et respirer l'air pur, respirer la nature, la montagne, la vie !! Attention de ne pas trop avoir la tête dans les nuages !Bon We, chère Dédé.
RépondreSupprimerCoucou. Ne t'en fais pas, je n'ai pas trop la tête dans les nuages. En fait, je suis bien ancrée avec mes deux pieds dans la réalité. Bises mon cher Daniel.
SupprimerMagnifique cette mer de nuages et quel bonheur quand on arrive au sommet. :) Merci aussi pour ces mots que j'ai toujours plaisir à lire.
RépondreSupprimerBises Dédé.
Coucou Caroline. Oui, c'était du bonheur même si les jambes souffrent toujours un peu. Merci de ta visite et de tes mots toujours appréciés. Bises alpines.
SupprimerIndéniablement les fleurs jaunes des ajoncs offrent un superbe contraste face à la montagne et cette mer de nuages.
RépondreSupprimerJoli texte également...
Douce soirée Dédé ; Amicales Bises
Hello Chris. Les fleurs jaunes semblent flotter dans la mer de nuages. ;-) Que du bonheur et de la poésie. Bises et belle semaine.
Supprimerdu jaune chez toi et chez moi... pour nous donner la force de passer l'hiver en bonne santé ! bises ...toujours lacustres , mais dans les nuages...
RépondreSupprimerAh oui, il nous faut un peu de couleur surtout après un dimanche passé à regarder la tempête de neige au-dehors. ;-) Bises alpines et belle semaine.
Supprimerpetit coucou du dimanche gros bisous
RépondreSupprimerHello et belle soirée à toi. Bisous.
SupprimerJ'aime ces instants suspendus où rien ne compte plus que la beauté de la terre et du ciel !
RépondreSupprimerOn atteint l'essentiel dans cette contemplation. ;-)
SupprimerIl est de ces moments où la beauté fascinante du monde nous transporte vers l'essentiel de nos vies
RépondreSupprimerJe suis reconnaissante de vivre de tels moments. Merci Marie de ta visite et à bientôt.
SupprimerQuelle force dans cette photo !
RépondreSupprimerTout y était fort, les montagnes, les fleurs et les nuages. ;-) Belle semaine.
SupprimerNi l'Annapurna,
RépondreSupprimerni le Cervin
mais quel Éden
touchant les cœurs
pour mieux unir les mains
chaque sommet a son secret
offert à ceux qui le gravit ...
Qui le gravissent (pardon)
RépondreSupprimerJ'aime tes mots Madame l'alphabet quand tu parles de l'Eden. Oui, c'était un peu le Paradis là-haut et en si bonne compagnie. Merci de ta visite et belle semaine.
SupprimerJe partage le même amour que toi pour les sommets, et les sentiers escarpés.
RépondreSupprimerToi qui aimes la montagne, je t'offre ce texte que j'avais écrit il y a quelques années. Il s'appelle « Là haut » :
De la terrasse qui surplombe la vallée, on aperçoit les rochers bruns émergeant des cotons de brume en contrebas. Enfin !
C'est une aquarelle japonaise. Une symphonie en ocre et bleu. Une étonnante scène minérale: la montagne au couchant. Une étrange certitude que tout est possible.
Oui, enfin…
Le temps a ralenti. On est parti tôt ce matin, à la dernière étoile, en silence. On a marché des heures, légers malgré le fardeau du sac, libérés de nos regrets, de nos sidérations, de nos chaînes virtuelles.
On a vu monter le levant majestueux sur les Ecrins.
On a gagné les hauteurs. Dans l’oubli total des pourquoi, des comment, des maux de notre monde bancal, hâtif et violent. Une résilience nécessaire après le choc.
Avec ténacité, on a fait abstraction des douleurs de mollets, de cuisses, de dos, de la brûlure des joues, des crampes qui déchirent le plexus. Le souffle court, la chamade, les pieds en feu.
J’étais bien. Mon pas dans ton pas. les yeux fixés sur l'horizon. Entre les maigres herbes où poussent les cailloux argentés de mica, battus par un vent frais, suivre le chemin sinueux occupait toute mon âme. Le vide s’est insinué en moi, un vide bienfaisant, comme une plongée dans mes strates les plus lointaines, les plus enfouies, chassant les miasmes, les scories, secouant mon esprit comme un torchon de poussière, libérant les moindres fibres de mon coeur.
Chacun, à son tour, a calé sa respiration sur le rythme lent de l’ascension. En pleine conscience d'un moment parfait, d'une parenthèse muette dans un désert somptueux.
Voilà, nous sommes arrivés. Le refuge est vide. Nous sommes seuls. Nous suivons du doigt l’envol d’un rapace, sans rien dire. L’air vif nous tient lieu de temps, d’espace, de conversation. Un névé scintille, allumant des étincelles dans tes yeux. Je crois y lire ta plénitude. Une joie profonde. J’ai envie de rire à la vie et de prolonger ce moment beau et fugace.
La première étoile apparaît, je frissonne.
-Tu viens ?
- Oui, j'arrive.
Ce sont nos premiers mots de la journée, et ils suffisent à magnifier la promesse de l'aube.
Bisous belle montagnarde
Coucou Célestine. Merci pour ce texte qui fait écho au mien. La montagne est le lieu où les soucis s'enfuient, où on atteint rapidement l'essentiel dans l'effort. Et quelle récompense lorsqu'on arrive au sommet et que les coeurs battent à l'unisson pour regarder la nuit tomber sur le monde. Bises alpines et belle semaine à toi.
SupprimerQuand j'ai cliqué je me suis dit qu'il était peut-être un peu long...mais je suis contente qu'il t'ait plu.
SupprimerUn jour peut-être partagerons nous une randonnée en montagne ? ;-)
Belle semaine ma frangine
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Bonsoir Dédé, c'est fort beau. L’ascension d'un sommet est aussi un acte symbolique . Il faut s’armer de patience, se préparer physiquement et psychologiquement et une fois arrivé au sommet se convaincre avec foi de redescendre. Une belle leçon.
RépondreSupprimerLes sommets nous mènent toujours jusqu'aux étoiles.....Bonne semaine céleste Dédé
RépondreSupprimerCoucou le cascadeur. Me voilà "céleste" et du coup flattée. ;-)
SupprimerBonjour, au-dessus du sommet et des nuages; je ne suis pas allée sur le volcan en jeep, mes amis ont une petite citadine; je ne sais pas si on peut faire du hors pite sur le volcan ! je suis allée deux fois à la Réunion, en 84 et 2016. si tu y vas pour du trekking, comme la plupart des gens, tu seras servie; pour du tourisme, pareil, il y a une foule de choses à voir; quant aux plages, elles ne sont pas terribles je te souhaite une bonne journée, bisous
RépondreSupprimerComme à Madère, peu de plages mais ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus. Moi, il me faut des cailloux sur lesquels je peux grimper. Bises ma chère Francine et merci de tes explications.
Supprimertu as raison Ticha avait très peur… c est le jour où ma fille a été le chercher pour l adopter… depuis c est devenu un petit coquin il les a retournés comme des crêpes hi hi.. bisous
RépondreSupprimer;-)
SupprimerBonjour Dédé.
RépondreSupprimerMarcher lentement, très lentement au pas allongé et souple des montagnards. Le temps passe mais on ne s'en aperçoit pas car soit on admire les splendides paysages qui nous sont livrés, soit on se perd dans nos pensées... Et puis là-haut, nous sommes libres !
Bises savoyardes
C'est vrai que là-haut, il y a une sensation de liberté extraordinaire. Et il n'y a pas besoin de monter sur l'Everest pour le ressentir. A propos d'Everest, je vais commencer à lire "Jean Troillet, une vie à 8000 mètres". Je me réjouis. ;-) Bises alpines d'un jour blanc.
SupprimerQuand tu es arrivé au sommet de la montagne, continue de grimper."
RépondreSupprimerQuand tu as fini de lire, reviens pour relire....
:-). Tu es un grand poète aussi.
SupprimerDédé, c'est avec la découverte de telles vues que l'on sait pourquoi l'on a marché, grimpé et transpiré, c'est la récompense.
RépondreSupprimerMerci Bernard. J'aime ces chemins qui mènent au sommet, il me font aller au-delà de moi-même. Bises alpines et bon samedi.
SupprimerBonjour la Valaisanne :) wowwww que c'est merveilleux ce paysage !!!!! c'est par chez toi ? hey oui la marche est le meilleur des remèdes pour beaucoup de choses , la déconnection totale j'adore !!! , passes une belle journée amitié d'Auvergne
RépondreSupprimerCoucou. Non, ce n'est pas chez moi. Chez moi il y a de la neige maintenant. C'était à Madère en janvier. ;-) Bises alpines et au plaisir de te revoir ici.
Supprimerpetit coucou du dimanche… tu sais que mon chardonneret a déjà un gilet jaune (bord des ailes)… mais lui au moins il ne fait de tort à personne… bisous bon dimanche
RépondreSupprimerCoucou. C'est bien. C'est un chardonneret pacifiste. ;-) Bisous
SupprimerDe tels moments se méritent et, une fois l'effort accompli, on se remplit de beauté, de calme, de couleurs, du silence bruyant de l'air. Un sentiment de plénitude nous envahit. Lorsque je vis de tels instants une chanson me revient systématiquement à l'esprit "c'est beau, c'est beau même sans toi".
RépondreSupprimerDédé, je n'ai pas marché aujourd'hui mais quel bonheur d'avoir pu venir sur ta "montagnette".
Coucou. Quand on écoute les grands alpinistes parler de ce qu'ils ont ressenti en arrivant sur les grands sommets de notre monde, on se rend compte de l'extase qu'ils ressentent. Mais à chacun ses sommets et même si le mien était bien moins haut, il était beau. :-) Bises alpines dans la tempête de neige.
SupprimerQuel plaisir de te lire, un texte magnifique! sans parler de la photo!
RépondreSupprimerJe vois que tombe la neige sur tes mots...triple plaisir pour moi qui n'en vois pratiquement jamais!
Bonne journée Dédé
Hello! Oui, il neige durant la saison d'hiver sur mon blog. J'aime bien ces petits flocons qui s'accumulent sur l'écran. Et il a neigé aussi au-dehors tout le dimanche et hier j'en ai profité pour aller me balader dans la forêt. C'était tout simplement féérique. Rien à voir avec ce qu'il y a sur la photo de ce billet mais la nature est multiple et se fait belle partout. Belle semaine et merci de la visite.
SupprimerSalut DéDé.
RépondreSupprimerDu as vue TaTa où donc est TonTon ?
A +
Il y avait aussi Titi. :-))
SupprimerQuelle vue! Ah, le bonheur quand on est en haut!
RépondreSupprimerEt quel bonheur d'y remonter aussi!
SupprimerPlus c'est haut plus c'est beau...
RépondreSupprimerAlors je ne dirai pas que c'est tout le temps le cas, mais très souvent, en effet. Merci Loulou.
SupprimerBonjour, j'adore le proverbe chinois, à ne pass prendre au pied de lettre sinon on tombe :) je te souhaite une bonne soirée, bisous
RépondreSupprimerAh oui, et si on tombe, on peut se faire très mal. ;-)
SupprimerNi le Cervin ni l'Annapurna dis tu mais un sommet parmi les sommets... Il y a toujours une idée forte à retenir d'un roman ou d'un message pour peu qu'ils aient de la chair. Une phrase, selon chacun, à noter et ici ce sera pour moi cette idée, comme celle du Petit Prince de la Rose unique au delà de la masse des roses, qu'il y a toujours une colline ou une montagne qui compte plus que les autres et près de laquelle on aime revenir... J'ai retrouvé pour toi cette PHOTO du Mont Cousson que j'avais publiée sur un de mes blogs secrets avec ce commentaire : "Le mont Cousson a deux bosses et les Dignois n'aime pas le quitter des yeux." Nous avions été visiter des ânes de mon beauf-frère et de ma belle-soeur de Dignes. C'est ma belle-soeur qui m'avait initiée à cette vérité. Merci infiniment de m'en avoir fait souvenir aujourd'hui
RépondreSupprimerCoucou ma belle. Qu'elle est belle ta photo avec ce Mont et cet âne en premier plan. Oui, il y a toujours une montagne près de laquelle on aime être. Je suis contente de t'avoir rappelé tous ces bons souvenirs.
SupprimerQuant aux ajoncs au dessus des nuages ils me font revenir un autre souvenir, celui du père portugais de ma voisine qui riait de me voir chouchouter les genêts devant la maison. Il disait (avec un terrible accent que je n'avais pas de mal à comprendre pourtant sans sous-titrage) qu'au Portugal ces arbustes poussaient comme du chiendent... Comme quoi tu vois une vérité a toujours sa contre-vérité...
RépondreSupprimerBises à toi de la Drôme où nous sommes pour garder la petite Zouzou sauf qu'auj elle est chez sa nounou. Je ne sais quand je republierai sur Cergipontin mais j'ai voulu passer te saluer !
J'ai beaucoup aimé ces genêts en janvier sur Madère. Ils donnaient de la couleur à bien des paysages même s'ils sont un peu piquants! Je vois que tu es engagée à plein temps auprès de tes petits-enfants. Cela doit être bien du bonheur d'être auprès d'eux, en l'occurrence auprès de Zouzou pour cette semaine.
SupprimerMerci de m'avoir rendu visite. Demain, on change de billet, c'est vendredi! ;-) Bises alpines et à bientôt.
Quand nous faisons entrer le paysage dans notre coeur
RépondreSupprimerun nouvel univers infini
s’ouvre à nous
Merci pour ce joli proverbe
Coucou Pascal. C'est joli cette image du paysage qui entre dans le coeur. Regarder la nature passe aussi par le coeur. Tu as raison. Quant au proverbe, il faut remercier le monsieur chinois. 😊
SupprimerVotre écriture donne envie de monter pour atteindre ce même sommet, que le temps a magnifié, semble-t-il...
RépondreSupprimerIl faisait beau quand j'ai pris la photo mais le brouillard monte très vite à cette saison. ;-)
Supprimerbonjour ma grande… j ai effectivement vu l avalanche hier mais je ne pensais pas que c était vers chez toi… tu sais s ils on retrouvé tout le monde ? en tous cas c est bien triste surtout que c était une piste balisée… je pense à toi et à eux bisous
RépondreSupprimerIl y a eu un mort et trois blessés...
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