vendredi 3 octobre 2025

D'ancrages et de résonances (3)

 


Parce que certaines émotions ne passent que par le chant, voici une musique sami, humble offrande à la terre, à ceux qui la lisent, à ceux qui la chantent et la laissent respirer. (Artiste Wimme Saari)

 

Après l’archipel de Stockholm, où une part de mon intériorité m’avait été rendue, la dernière étape devait enfin me conduire là où je serais entière : en Laponie. J’en rêvais depuis si longtemps. Il était temps de s’y perdre, là où la poésie s’enroule à la terre, se reflète dans les lacs, se fige dans les neiges éternelles.

Depuis Luleå, la terre se déploya vaste et infinie, comme une page où s’inscrivait une mémoire plus ancienne que le monde. Pendant quatre heures, la route dévora les kilomètres, bordée de forêts d’épicéas, de pins et de bouleaux, interrompues seulement par des lacs surgissant entre les troncs. Parfois la pluie tombait, lavant l’air et transformant la chaussée en miroir ; puis le soleil revenait, cru, ciselant les couleurs et allongeant les ombres.

Ce trajet vers le Nord prit l’allure d’un voyage initiatique. Peu à peu, j’eus la sensation de cheminer en moi-même, la Laponie ouvrant aussi mes profondeurs.
Kiruna m’a accueillie comme si j’avais franchi une frontière invisible, dernier seuil avant le basculement vers les pôles. Ce soir-là, depuis le bar de l’hôtel, j’ai contemplé le soleil de minuit à travers une valse de nuages. Le temps s’était effacé, incapable de tenir sur les fjälls (montagnes en suédois). Il ne restait que la lumière, ce fil d’août qui hésite à tomber, et le silence, total, qui rend au monde sa juste mesure.

Abisko : porte des fjälls

Le lendemain s’imprima dans mes pupilles comme une encre vive. Après l’urbanité de Kiruna, la route vers Abisko semblait avaler le monde pour ne laisser que l’essentiel. Plus au nord, où la neige s’accroche encore aux sommets, l’air avait changé. Le vent s’était levé et tout paraissait plus dense, comme si la terre avait durci ses contours pour marquer un seuil. Long miroir glacé, le Torneträsk accompagna une grande partie du trajet, tandis que les reliefs se redressaient et que la montagne, peu à peu, imposait sa présence. Là où tout ondulait encore, les sommets surgirent, tranchants avec de la neige encore accrochée aux arêtes même en août.

Marcher dans le parc national d’Abisko, ce fut comme entrer dans une autre loi du réel. Rien de décoré ni de mis en scène : seulement des sentiers creusant la mémoire, des rochers gardant la rumeur du vent, des mousses épaisses, des lichens pâles. Et cette quiétude, dense, presque palpable. Le souffle, sans détour, tranchait les pensées, polissait les contours, laissait l’âme nue. Les lacs, plats et glacés, reflétaient une clarté liquide. Bondissantes entre les pierres, les rivières turquoises soulevaient un tumulte qui emplissait l’air. Partout régnait une tension minérale et végétale.

Puis l’ouverture surgit : le cirque de Lapporten, telle une main qui soulève et qui ancre à la fois. À cet instant, le paysage ne se contentait plus d’être vu. Il absorbait. Une fébrilité discrète nous accompagna, semblable à celle que l’on ressent quand la nature abrite ce qui échappe au regard. L’idée des ours rôdait, non comme une menace mais comme un rappel : nous étions minuscules, seuls, et profondément vivants.

Abisko offrit un cadeau rare. Une place qui ne s’imposait pas mais se réajustait. Là-haut, un espace s’est ouvert, sans bruit ni geste et cela m’a submergée. Le Nord avait inscrit en moi sa manière de tenir, de résister, de respirer.

De retour à Kiruna, j’ai senti qu’une part de moi était restée là-bas, suspendue aux crêtes et au vent d’Abisko. Pourtant, la ville imposait son attention. Kiruna, ville en glissement, montrait sur ses façades les signes d’un déplacement en cours : quartiers promis à d’autres terres, maisons démontées, une église bientôt réinstallée ailleurs. Comme si l’histoire se redessinait sous les pas.

Ce glissement n’était pas qu’urbain. Il trouvait sa source plus profondément, dans les entrailles de la terre. En moi, le silence des fjälls continuait de résonner, alors que je m’apprêtais à plonger sous la surface minérale pour visiter le complexe minier. La mine LKAB ouvrait un monde à la fois fascinant et inquiétant : l’ingéniosité humaine et la précision des galeries côtoyaient des cicatrices qui défiguraient le paysage et déplaçaient des vies. Kiruna semblait incarner cette contradiction, où le progrès spectaculaire se heurte à la fragilité souterraine.

Regarder la mine imposer sa géométrie, c’était mesurer la double face du progrès : créateur et vorace, innovant et destructeur. Une tristesse respectueuse s’installait, pour ce qui s’efface lentement, en silence, mais pour toujours. L’extraction grignotait les monts, interrogeait la solidité des sols, menaçait des territoires sacrés. Et partout se posaient des questions éthiques : le sort des Samis, leurs routes de vie déplacées, bousculées, parfois dissoutes par un appétit minier qui sacralise la rentabilité au détriment de la continuité culturelle.

Jokkmokk :  le musée comme cœur battant

Cette émotion liée à la terre a gagné en intensité dans le musée sami de Jokkmokk. Entre ses murs, un murmure habité flottait. Les objets parlaient bas : textiles, bois, peaux, outils de migration, posés comme des proverbes. Chaque vitrine devenait conversation avec la terre. Les filaments de mémoire traçaient les routes des rennes, les photographies murmuraient les saisons, les projections restitaient un rythme de vie inscrit au sol.

J’ai adoré découvrir le savoir-faire des Samis, leur art de faire avec la nature, de chanter les brises et les neiges, de tisser les gestes dans le paysage. Mais ce qui m’a bouleversée, c’est la fragilité dans laquelle ce peuple vit encore, dernier en Europe à ne pas être totalement sédentarisé, dernier à porter dans son corps une géographie mouvante. Le musée m’a transmis cette idée que l’ancrage n’est pas immobilité mais relation : tenir la terre en gestes et en chansons, savoir migrer sans se dissoudre.

Dundret : belvédère et respiration

Après la richesse silencieuse du musée, le souffle de Dundret me tendait les bras, offrant à la fois recul et ouverture sur la Laponie entière. Là-haut, presque aucun arbre ne pousse ; la toundra s’est installée dans l’haleine puissante et l’âpreté du sol. Et pourtant, c’est depuis ce dénuement que le regard embrasse tout : forêts en nappes, lacs épars, plaines silencieuses, un paysage entier, offert à perte de vue. Là-haut, j’ai absorbé la mesure du monde, modelant ma respiration sur la cadence du vent. Je suis revenue avec une clarté intérieure qui tiendra peut-être une vie entière.

Stora Sjöfallet : couronne finale

Arriver à Stora Sjöfallet, c’était retrouver l’intensité d’Abisko, mais amplifiée. Les massifs primitifs se dressaient, leurs arêtes blanches lacérant le ciel bas. La neige persistante sculptait les plis des montagnes. La lumière rasante, fil d’argent sur chaque aspérité, brûlait autant qu’elle apaisait. La terre offrait sa mémoire : le ciel se reflétait dans les lacs, les pierres portaient des alphabets éternels, prêts à être lus.

Les Samis, invisibles et pourtant présents, faisaient corps avec le lieu. À travers leurs gestes, la terre se racontait. Par leurs chants, des cartes occultes se dessinaient. Dans leurs regards, les saisons se lisaient dans la rugosité des rochers.

Le vent ordonnait la pensée, les couleurs vibraient entre pierres, tourbière, eau, neige. Marcher là ne relevait plus de l’exploration mais de la redéfinition de soi : se laisser redimensionner, dépouiller, par une grandeur qui rendait à l’humain sa juste place.

Stora Sjöfallet n’a pas été une apothéose mais une révélation silencieuse. La terre tenait, les hommes y répondaient et une vibration intime s’est déposée, chargée d’un accord millénaire. Après la parole basse du musée et le souffle rude de Dundret, ce lieu m’a offert une forme de réponse. Enfin, j’étais. Et je serai.

Le Nord avait inscrit sa mémoire en moi. Alors que la route s’inclinait vers le Sud, chaque paysage semblait me dire au revoir, et me rappeler que tout voyage porte en lui un retour nécessaire. À l’approche du cercle polaire, un renne traversa la route avec une élégance tranquille, comme une ultime révérence. Mon cœur se serra. Il nous saluait gravement au nom de tous ceux que nous avions croisés durant ce périple, mais aussi au nom de la Laponie entière, porteur muet d’un adieu éternel. Mes yeux s’embuèrent de reconnaissance devant ce signe du destin.

Avant Luleå, un arrêt s’imposa à Gammelstad. Ville-église où le temps semblait tenir dans les murs, au milieu des rues serrées et des maisons rouges anciennes qui portent les saisons comme un nom de famille. Ce passage ne fit que renforcer l’ancrage de ce voyage dans la terre.

Puis, dernière étape, Luleå s’étendait sur les bords de la mer. Les reflets des maisons dans l’eau conclurent cette traversée de la Suède. Le dernier soir, le soleil tomba doucement dans la mer, sans bruit, sans éclat. Juste cette clarté du Nord qui disparaît mais ne s’efface jamais.

Le vol du retour fut presque un déracinement. Les fjälls habitaient encore mes yeux, leur éclat vibrait dans mes veines et au creux de ma poitrine, une ancre silencieuse tirait vers le Nord. La Suède m’avait traversée et la Laponie m’avait redonnée à moi-même.

Epilogue

Aujourd’hui, me reviennent les mots d’un poète sami : « Tout cela est ma maison — ces fjords, ces rivières et lacs, le froid, la lumière et la rudesse du climat, la nuit et le soleil des étendues sauvages, la joie et la tristesse. Toutes ces choses sont mon foyer et je les porte dans mon cœur. Ils disent tout : l’appartenance, le lien ancien entre l’humain et la terre, la capacité de la nature à consoler et à respirer avec nous. Résonnant avec mes Alpes, ils retrouvent cette luminescence qui calme, cette rudesse qui façonne, ce silence qui contient. Ce que j’ai vécu en Laponie, je le retrouve dans mes montagnes : la force des crêtes, le murmure des forêts, la clarté des lacs, l’intime résonance entre ciel et pierre. Là-bas comme ici, la terre me parle et je l’écoute.

Ce voyage ne m’a pas seulement menée vers le Nord. Il a tracé une géographie intérieure, faite d’ancrages et de résonances. Cathartique, il m’a appris à tenir sans retenir, à suivre sans me perdre et à répondre à la terre sans jamais chercher à la dominer.

Maintenant je suis prête.

Et je reviendrai.

 

P.S. Merci d’avoir lu jusqu’au bout. Ce voyage m’a réaccordée à la terre, à sa rudesse, à sa lueur. Mais surtout, il m’a bouleversée par l'empreinte silencieuse des Samis, leur manière de tenir, de migrer sans se dissoudre, de lire le monde avec recueillement. Une partie de moi s’est dénouée là, que je ne peux pas encore expliquer. Un jour peut-être. Pour l’instant, je respire. Mais il fallait que j’exprime tout ceci en lui donnant cette ampleur.

 Dédé@Octobre 2025

84 commentaires:

  1. Coucou Dédé,
    Un billet très touchant, mais aussi très profond.
    Une empreinte pas si silencieuse et beaucoup de souffrances pour le peuple Sami.
    J'ai beaucoup aimé ton PS et ce puissant ressenti.
    Bises et bonne journée.

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    1. Coucou. Peu après mon retour, j'ai eu l'occasion de revoir l'émission de Philippe Gougler "des trains pas comme les autres " sur la Suède, il y fait la rencontre d'un Sami, cela résonnait vraiment avec tout ce que j'ai ressenti dans mon propre voyage. Bises alpines et merci de ta visite.

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  2. Après cette lecture enchanteresse (tes mots sur les bienfaits sur toi de cette nature puissante) je ne peux que te recommander la lecture de Les cloches jumelles de Lars Mytting....."https://actes-sud.fr/les-cloches-jumelles" qui prolongera tes ressentis.
    Je suis tellement contente du bien que cela t'a fait.
    Un beso mediterraneo

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    1. Coucou. Merci pour cette suggestion de lecture que je note, je me réjouis de lire ce livre! Bon, le livre parle de la Norvège mais j'ai aussi adoré ce pays et les églises en bois debout! Il n'y en a pas en Suède à ma connaissance. Merci et bises alpines.

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  3. Merci de partager ton voyage initiatique !
    Belle journée Dédé.

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  4. Mais bien sûr qu'on lit jusqu'au bout ! Mais oui, partir dans des terres lointaines impliquent de savoir revenir. On aimerait bien qu'un bout de nous-même reste là-bas. Je n'irai jamais dans ces contrées, pourtant j'aimerais ...

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    1. Et bien tu sais... pas tout le monde va jusqu'au bout, si, si je t'assure! Je suis revenue des terres lointaines mais une partie de moi reste ancrée là-bas, ou en tous les cas ancrée dans la terre, dans des racines. En fait, c'est rare qu'un endroit me fasse autant d'effet, mais je crois que ce n'est pas seulement la Suède, mais bien plutôt tout le grand Nord. Bises alpines.

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  5. Encore une fois je me suis fait avoir avec l'anonymat, pardon.

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  6. Bonjour Dédé,
    Je te remercie pour la découverte de cette musique et pour ce texte poignant.
    Bisous.
    Bon après-midi,
    Mo

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    1. Merci d'avoir écouté la musique, moi, elle me prend aux tripes... Et merci de ta visite et de ta lecture. Bises alpines.

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  7. Oh ! que j'aime ton billet Dédé tant par ses photos que par ce chant impressionnant. J'adore ...comme j'aime tes mots, et toi "reaccordée à la terre".
    Ton texte profond, émouvant. Merci de nous l'avoir offert.
    bise de ma Provence matern'elle.

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    1. Merci D'en d'avoir compris pourquoi j'ai choisi cette musique. Les percussions me font penser à la respiration de la terre et à tout ce que j'ai vécu là-bas. Merci et bises alpines

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  8. bonsoir Dédé , merci pour les photos magnifiques qui me font réver +++ et pour toi ce voyage fut une renaissance et tu écris tellement bien, j'ai aimé ++++ , mais désolé je ne suis pas allée au bout de ton beau texte ! mais merci +++++++++++ ! gros bisous belle fin de semaine a +

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    1. ;-)....et bien c'est dommage que tu ne sois pas allé au bout du texte car tu ne sauras pas la fin! 😀.

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  9. quel magnifique "reportage" (j'hésite sur le mot exact tant c'est personnel et authentique et vécu)
    merci

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    1. Je crois que je ne peux pas écrire sans y mettre des sentiments personnels. Je ferai une piètre journaliste neutre. Merci de ta visite.

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  10. On ne sort pas indemne d'un tel voyage. Les lieux, les rencontres, l'environnement, le contact sont à l'origine du "façonnement" des jours qui vont suivre et tu parles si bien de ta propre expérience . Tu ne pouvais pas mieux choisir comme musique pour accompagner ton vécu.

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    1. Je crois que je ne peux pas voyager sans être "façonnée"... et c'est peut-être pour cela que je déteste cordialement les vacances sans découverte, style transat sur la plage..

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  11. Merci pour ce très beau texte .Je suis émue par la sincérité et l'intensité de ce voyage de reconquête de sens et tu m'as introduite dans un univers inconnu de moi et qui m'interpelle .
    Et je suis heureuse pour toi de cette nouvelle naissance .
    Bonne soirée !

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    1. Coucou. Le Nord est fascinant, j'ai toujours été attirée par sa géographie, son climat et c'est sûr, si c'est possible j'y retournerais pour une nième (re)naissance. Bises alpines.

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  12. Chère Valaisanne. Ce long billet ravit l'amoureux passionné des pays nordiques. Combien de fois suis-je "monté" vers la Sca

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  13. Bonjour chère Valaisanne.
    Ce long billet ravit l’amoureux passionné des pays nordiques. Combien de fois suis-je « monté » en Scandinavie, combien de jours ai-je passé au pays des Vikings et des Samis ? En tapant viking (ou same) dans la case recherche de mon blog, tu trouveras de quoi lire durant les longues soirées d’hiver au coin de ta cheminée.
    Merci pour cette page de blog bien qu’elle ravive la nostalgie des choses qui ont passé trop vite (un court séjour au premier de l’an 2004 à Stockholm, six voyages en camping-car, 3 en voilier le long des côtes de Suède ou de Norvège).
    Merci chère Valaisanne, bon week-end et bises savoyardes.

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    1. Coucou. Alors je vais aller surfer plus en profondeur sur ton blog. Moi, le Nord m'a toujours fascinée. Depuis que j'ai y mis les pieds, je ne cesse d'y retourner. C'est un véritable aimant. Un nouvel an à Stockholm? J'adorerais! Bises alpines.

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    2. Le Premier de l'An 2004 à Stockholm, pas d'article car je n'avais pas de blog à cette époque mais j'ai fait une vidéo : https://youtu.be/SUYtw4u31MQ

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  14. On sent, à travers ce texte fort bien écrit, l'émotion qui affleure à chaque ligne, et le sentiment que ce voyage lointain restera à jamais marqué dans tes souvenirs. Il faut dire qu'au travers de ces belles photos, le paysage dégage une impression d'immensité, de démesure, de beauté primitive, qu'il convient de préserver, en même temps que les modes de vie ancestrales des premiers habitants.
    Merci Dédé, pour ce partage particulièrement réussi.

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    1. Coucou Antoine. Comme tu as raison, ces paysages méritent d'être protégés! Pourtant j'ai quand même vu des exploitations forestières qui éventraient des portions de paysages gigantesques. Bien entendu, le pays doit gérer ses matières premières mais j'ose espérer que le gouvernement suédois sait ce qu'il fait... et que des organisations de défense de la nature gardent un oeil sur tout cela. Mais comme souvent, la modernité ou postmodernité n'arrive pas s'en faire des dégâts, les Samis peuvent en témoigner.

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  15. Un véritable voyage initiatique ! La nature à l'état brut est une belle source d'équilibrage et de ressourcement. Son pouvoir de transformation est puissant. Bon retour !!

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    1. Heureusement que la nature existe... merci de ta visite.

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  16. quel fabuleux voyage....et je ne parle pas des paysages...on vit la Laponie avec toi...et je pense qu il est temps que nous empruntions à la sagesse de ce peuple car le temps de migrer ne saurait tarder pour nous aussi... merci pour ce partage... bonne soirée

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    1. Coucou. Je pense tout comme toi que ces peuples ont beaucoup de choses à nous apprendre, à condition de les laisser parler et de les écouter. Bises alpines.

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  17. Voici un voyage dans l'espace, mais également dans l'intérieur de soi. Et dans vos découvertes intérieures, vous avez rassemblés le renne candide, le lac sombre et calme, ainsi que la forêt altière et vivante. Puissiez-vous garder encore longtemps ces forces issues de la nature et qui vous habitent.

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    1. Comme vous le dites si bien, Monsieur aux grandes oreilles, ce fut un voyage interne et externe. D'ailleurs, je crois que je ne sais pas voyager autrement, tous les voyages me transforment, celui-ci particulièrement. Merci de votre visite et je vous souhaite également de trouver les forces de la nature pour vous ressourcer.

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  18. Comme toujours, d'abord admirer tes images. Et puis cette longue traversée de paysages qui te réconcilie avec toi même : au travers de ces terres du Nord qui te relient à tes Alpes, avec la belle nature qui sait apaiser.
    "L'ancrage n'est pas immobilité mais relation", tout est dit : un grand détour pour un retour à l'essentiel.♥♥♥
    Une grande chance qu'un si beau voyage !!

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    1. Coucou. Peut-être que certaines personnes n'ont pas besoin de faire de si grands détours pour se retrouver mais pour moi, c'était nécessaire après ce début d'année cahotique. Merci de ta visite et bises alpines.

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  19. Bonjour très Chère Dédé,
    Je te lis en restant persuadé grâce à toi d'être totalement dans le moment présent, ta lecture m'invite à le faire et surtout à le vivre surtout dans n'importe quel endroit ou on se trouve. En réponse je ne ferai pas aussi long que toi, en étant sincère te lire est un voyage intérieur, de Le faire devient une nécessité et de rester à sa place pour se transformer et pour ça sans trop me tromper il me semble que cette transformation se fait tranquillement.
    Un grand merci à toi pour toutes tes sensations, ça aide dans son quotidien et c'est surtout enrichissant.
    Prends grand soin de toi en t'envoyant des bises.

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    1. Merci Jean-Pierre. Oui, les voyages sont aussi intérieurs et ceux-ci permettent de se recentrer et de voir les choses autrement, surtout quand on est entouré de problèmes. Bises alpines.

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  20. c'est très beau, merci

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  21. Merci, Dédé, pour nous transmettre vos sentimens, vos impressions, vos photos, si belles, votre manière de raconter.
    Je voudrais m'attacher à la terre comme vous le faites.
    Merci encore.
    Salu2.

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    1. Depuis toute petite, j'ai cette conviction intime d'être rattachée à la terre. Cela me permet de ne pas trop planer. ;-) Belle semaine.

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  22. Chère Dédé,
    Merci pour ton texte si bien écrit et pour nous dire ton ressenti. Je te crois.
    Merci pour ce partage qui me touche. Ces contrées Nordiques sont un rêve pour moi.
    Avoir et vivre sa passion des animaux c'est bien mais cela ne permet plus les voyages. N'ayant personne de fiable pour s'occuper d'eux lors de nos absences me met un fil à la patte.
    Je te souhaite une douce semaine. Je t'embrasse

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    1. J'ai toujours rêvé des contrées nordiques et j'aimerais aussi bien avoir des animaux de compagnie... mais tu as raison, entièrement raison. Quand on a des animaux, il faut prendre ses responsabilités. Ce n'est pas rien et on doit s'engager à être là pour eux. Pour l'instant nous privilégions les voyages responsables et nous n'avons pas d'animaux. J'espère que tu auras quand même voyagé un peu grâce à mes textes. Bises alpines.

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  23. Merci pour t on témoignage vibrant qui nous fait partir à la découverte et au contact d'une nature sauvage et d'un peuple lié intimement à cette nature mais hélas bousculé par la cupidité de notre monde capitaliste. Ton ressenti et ton expérience souligne l'importance qu'il y a à garder un contact avec cette nature qui est notre berceau et qui a revigoré ton âme et ton envie de vivre Je ressens cette stimulation à chacune de mes randonnées quand je me retrouve immergé dans cette nature 'mère" Bises occitanes

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    1. Merci mon cher Ulysse. Je sais que tu comprends ce que je ressens quand je suis dans la pleine nature, on se sent plus forts et surtout reconnaissants face à ce que nous avons devant nos yeux. Mais cela ne nous empêche pas d'être aussi conscients de ce que fait notre société postmoderne. Bises alpines.

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  24. Merci pour ce témoignage qui me touche.
    L'année dernière lors de notre grand périple, nous avons rencontré des Sames en Norvège, Finlande et Suède. Un renne a traversé très lentement, sans se presser la route devant nous (c'est peut-être le tien ?!) Et Gammelstaden, Kukkola nous ont subjugués.
    Comme toi, l'envie d'y retourner est très forte.
    Bises ensoleillées aujourd'hui.
    Ps: as-tu lu "Kiruna" de Maylis de Kerangal ?

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    1. Ah! les rennes! Combien de fois en ai-je vu au bord des routes, paissant tranquillement... j'ai toujours eu peur de les voir traverser en dernière minute! Gammelstad, j'ai beaucoup aimé mais je me sens quand même plus à l'aise dans les vastes étendues. Mais l'histoire de cette ville est tout à fait extraordinaire. Le Nord, on y retournera. ;-) Bises alpines.

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    2. non, je n'ai pas lu ce livre mais je note la référence! Merci beaucoup!

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  25. Émouvante ta page où perlent les émotions... Je l'ai déjà lu plusieurs fois, je reviendrai car chaque pas que tu fais, chaque découverte nous renvoie à la vie, à notre vie...car la vie est un voyage... Elle va pas à pas sur des voies d'avenir, des contrées inconnues... au fond de nos bagages, elle met des trésors, des regards, des visages, des gestes, des rencontres, des silences et la beauté des paysages rencontrés... J'ai gravé au fond du cœur des images du Cap Nord en Norvège... Le soleil s'est effacé 3 ou 4 minutes et s'est levé juste après... 24h de lumière... Tu me donnes envie d'aller en Laponie

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    1. Coucou Marie. Oh, le cap Nord. Quand j'y suis allée il y a bien des années avec mes parents et un de mes frères, on a vu le soleil de minuit 1-2- minutes et après, les nuages ont repris le dessus mais rien que ces quelques minutes, c'était merveilleux. Il y a des choses qu'on garde ancrées dans le coeur et qui font du bien quand on y repense. Bises alpines.

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  26. Tu nous fais là un cadeau immense, toute cette beauté si bien décrite, toutes ces émotions partagées et la musique Sami qui accompagne notre lecture. Cette musique qui résonne depuis les profondeurs de la Terre et de l'humanité, magnifique, je comprends qu'on ne puisse sortir tout à fait le ou la même après un tel voyage, le cœur ouvert. Merci infiniment Dédé, merci pour ce rêve, je sens qu'il va infuser en nous, tes lecteurs. Bises, à bientôt. brigitte

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    1. Et dans le rôle du sachet de thé qui infuse, le blog de Dédé. :-) Merci pour tes mots Brigitte et pour ce que tu as dit concernant la musique, la première fois que je l'ai entendue, je suis restée scotchée par la puissance de cette voix éraillée, qui sort tout à fait des canons classiques mais qui comporte tant d'émotions pour la terre. Bises alpines.

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  27. Quel décor!
    La magie de tes photos m'a embarqué dans un rêve éveillé. Toutes ces belles émotions au fil des paysages.
    Et tes mots qui bercent l'âme, enchantent la vie, donnent un peu de lumière dans notre monde si sombre.
    Merci pour ce beau cadeau.
    Bises enchantées.

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    1. Oh! comme je suis d'accord avec toi, ce monde, j'ai l'impression, devient de plus en plus sombre, cahotique... alors heureusement que les paysages nous ouvrent leurs bras pour nous consoler. Bises alpines.

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  28. Coucou ma Dédé !
    Sans faute je repasse demain.
    Bises camapagnardes
    Claude

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    1. Tu veux bien repasser pour moi stp? Je déteste cela. :-))

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  29. Bonjour Dédé, ancrage et résonance sont les maitres mots de ton récit et Kiruna la belle ville suédoise est arrivant à temps pour te faire tout le bien possible .

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    1. Coucou. Kiruna n'est pas particulièrement belle mais elle a un certain cachet il est vrai. Merci de ta visite.

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  30. Quoique l'on le fasse, le principal est de voyager c'est à dire de partir ailleurs... Je ne sais rien des samis mais ils ne doivent pas être loin des inuits. Il y a bien longtemps, j'ai vu une exposition sur Paul-Emile Victor au palais de la découverte à Paris, où j'ai contemplé des masques en bois flotté. C'est depuis ce temps que j'ai compris que monter vers le nord équivalait à monter en altitude.
    Et l'altitude, tu la connais.
    Quant au soleil de minuit... Puisque tu as fini de nous conter ton périple... Lorsque j'étais étudiante, je suis allée en Suède et en Finlande avec mes deux meilleurs amis (une amie et un ami), je le note seulement maintenant. Et comme nous n'étions pas bien riches nous roulions en voiture avec le coffre plein de conserves et de nouilles, nous couchions sous la tente dans des campings. Nous attendions les premières étoiles étendus sur nos matelas pneumatiques. Longtemps. Nous pratiquions bien entendu le sauna au feu de bois de bouleau, les plongées dans les lacs et avons découvert une autre forme de pudeur avec les douches sans rideaux. Nous en sommes revenus différents et régénérés, comme tu l'as été
    Bises d'en bas, Dédé !

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    1. Coucou. Monter en altitude? ou plutôt en latitude? Car finalement, les endroits que j'ai vus sont plus bas en altitude que les Alpes mais plus haut en latitude. ;-) Quant à la pudeur ou plutôt non-pudeur nordique... je me rappelle de notre premier voyage en Norvège. Ma mère, très pudique, avait beaucoup de peine à aller prendre sa douche dans les communs du camping. Pour moi, c'était plus facile, je faisais de la natation à l'époque et j'avais cette habitude de prendre des douches devant d'autres personnes. Que d'aventures! Aujourd'hui, est-ce que tu le referais? des nouilles pleine le coffre? :-)) Bises alpines.

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  31. Me voilà ma Dédé !
    Quel magnifique récit ! On a l'impression de t'accompagner dans ton voyage.
    Villes et campagnes sont certainement beaux à voir. Je me souviens avoir demandé une fois à quelqu'un qu'on connaît bien toutes les deux : pourquoi tu as quitté ton pays ? Réponse : parce que tu fais quelques kilomètres, tu tombes sur un lac, tu continues ta route et tu tombes sur une forêt, et ainsi de suite. C'est sûr qu'à Paris ce n'est pas la même chose.
    Je pense que tu garderas un merveilleux souvenir de ce voyage.
    Belle journée et bises campagnardes !
    Claude

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    1. Coucou ma Claude. C'est bien pour cela que je suis allée en Suède, pour tomber sur des lacs et des forêts. Plus je vieillis, plus j'aime être en nature. Et même si Stockholm est très belle j'avais hâte de plonger dans la vraie nature! Pour sûr que je garderai un beau souvenir et les photos m'y aideront quand j'aurais perdu la mémoire. :-) Bises alpines.

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  32. quel beau voyage et récit/photos, merci
    bonne soirée

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  33. j avais pas vu la sique l autre jour... j ai bien fait de passer te faire un petit coucou... superbe... gros bisous

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  34. Bonjour Dédé. Ces paysages magnifiques semblent t'avoir beaucoup touchée. Bonne journée

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    1. Oh que oui. Ils m'ont touchée en plein coeur mais je suis toujours vivante. :-) Bises alpines.

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  35. Grandiose- mais pour toi , intime...
    Miss Yves

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  36. J'aime bien quand tu dis « j'ai l’impression de cheminer en moi même » ....
    La vision de tes escales visuelles, enchaîne sur un voyage intérieur.
    Pour plus de précisions sur ces mots, je cherche un auteur qui en parle.
    Futur spectacle à Strasbourg, chez nous, de Bernard Weber en 2026.
    « Voyage intérieur expérimental ».
    Chacune de tes phrases, chacun de tes mots, est choisi avec précision,
    précision empreinte de poésie. Expérience renouvelée à chaque § ....
    Merci pour ces voyages sur le fil de tes pensées. ✅ Yann


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  37. petit coucou pour te remercier de ton passage gros bisous

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