Il est venu de son village, sur
un chemin taillé il y a bien longtemps par ses ancêtres. De petits pavés posés les
uns à côté des autres, pas toujours égaux, forment en effet des pistes permettant
de passer d’une vallée à l’autre, dans un pays où le réseau routier est encore
balbutiant. Ces sentiers peuvent parfois être vertigineux, inaccessibles,
austères, impraticables. Mais ils conduisent toujours à des paysages d’une
beauté prodigieuse dont je me souviens aujourd’hui encore avec émotion.
Je n’ai pas toujours eu le pied
sûr lors de ces périples, ce qui m’a d’ailleurs valu à plusieurs reprises d’être
assaillie de vertige, le cœur au bord des lèvres sur ces pentes se jetant dans
l’océan. Moi qui aime tant la montagne et ai appris au fil des années et des
kilomètres parcourus à maîtriser un tant soit peu mon vertige, je n’ai jamais
eu autant de difficulté que sur ces sentiers altiers se moquant allègrement des
adeptes de trekking un peu orgueilleux.
L’homme que je rencontre est
habitué de ces pentes rudes et son pied est sûr. Je ne sais pas son nom, il ne saura
pas le mien. Il me jauge un bref instant puis commence à vaquer à ses
occupations. Il a compris que je n’étais pas du coin. C’est vrai, je n’ai pas
la même couleur de peau et je me balade avec un sac à dos et des bâtons de
randonnée alors que lui n’a qu’un seul outil dans ses mains. De plus, mes
chaussures moqueuses prennent de haut les siennes alors qu’elles feraient bien mieux
de rester humbles. En effet, elles étaient censées m’apporter sécurité sur des
chemins escarpés et me permettre même de faire du trail. Mais elles ont glissé à plusieurs reprises depuis mon
arrivée sur ces terres, manquant me faire trébucher et finir au fond du
précipice. Ses pieds à lui sont chaussés de tongues usées et je me demande bien
comment il fait pour ne pas perdre l’équilibre sur ce terrain aussi escarpé.
Mais le fait est qu’il tient debout et que ses facultés d’escalade sont
déconcertantes.
Retentit un « Bon Dia », cordial mais rapide. Il
ne dira rien de plus car il n’est pas là pour parler. Il s’approche alors du
bassin de rétention d’eau, élément précieux dans ces montagnes qui ne
connaissent que deux saisons, celle des pluies et la saison sèche.
Chez moi, la montagne est bien
plus haute, avec des neiges éternelles, des glaciers sublimes et des torrents bondissant
joyeusement sur les pierres. Les saisons y sont aussi plus marquées. Au
printemps, la fonte des neiges grossit les rivières. Des orages violents
peuvent survenir pendant l’été et balayer les sommets dans des bourrasques
furieuses alors que durant les beaux jours, les vaches paissent tranquillement,
lovées dans les hautes herbes. Le fond de la vallée se revêt d’or l’automne
revenu. Et pendant l’hiver, la montagne gronde parfois quitte à lâcher quelques
avalanches de neige lorsqu’elle s’ébroue.
La sienne est presque sèche aujourd’hui,
rugueuse et acérée. Les torrents ne sont qu’un souvenir lointain et le vent
chaud souffle en rafales depuis l’océan, desséchant tout sur son passage. Sur les
flancs âpres s’étalent pourtant de petits potagers dans lesquels poussent du
maïs, de la canne à sucre, des tomates, du manioc et des patates douces qui
nourriront la famille et le village. Peut-être le surplus des récoltes sera-t-il
vendu au marché de la ville que l’homme rejoindra dans un « alunger »
(taxi collectif) bondé, le temps d’une journée.
Le paysan doit faire le nécessaire
pour irriguer ses cultures. Il ouvre alors une vanne et l’eau s’échappe joyeusement
dans la pente. Comme elle est un peu folle et veut n’en faire qu’à sa tête, il
doit la canaliser pour qu’elle se dirige au bon endroit. Alors que j’observe la
manœuvre avec attention, je prends conscience du travail accompli pour faire
vivre ces petites cultures et de l’effort quotidien afin de travailler cette
terre aride. La petite cascade virevoltant renvoie alors une mélodie cristalline.
Et en tendant l’oreille, j’entends croître les plants de tomates, heureux de
pouvoir s’abreuver enfin alors que le soleil diffuse ses rayons brûlants,
chatouillé par les pics altiers.
Je suis maintenant rentrée dans
mon pays où la montagne est revêtue de son manteau blanc. Pendant mon absence,
la neige a en effet tout recouvert et l’atmosphère est devenue glaciale.
Bien que je vive dans un confort
béat, j’ai l’impression que depuis mon retour, je cours toute la journée après
le temps. Je me dépense sans compter pour tenir des délais qu’on m’impose et la
conséquence de tout cela, c’est que je suffoque déjà, oubliant de respirer et
de m’arrêter pour reprendre mon souffle. Nous ne sommes pourtant qu’en janvier.
Mais j’ai l’impression d’être déconnectée, même déracinée et de m’assécher
parce que la source de la vie est en train de s’écouler un peu plus loin.
Son pays à lui est lent, donnant
parfois l’impression d’une certaine nonchalance. Mais les hommes vivant dans
ces montagnes sont liés au vent, au ciel, au soleil et à la pluie. Leur temps s’écoule
plus lentement que le mien mais il n’en est certainement que plus réel car il se
calcule suivant le rythme de la nature alors que l’immédiateté est devenue la
mesure de bien des choses dans la société qui m’entoure.
Dans les yeux de cet homme,
tournés vers l’horizon, brillaient une simplicité et une patience qui me font
défaut, bien souvent, malgré mon aisance matérielle. Ainsi, dans notre vie si
ordonnée ou chaque minute compte, il me semble que nous savourons de plus en
plus rarement l’instant présent. Alors que finalement, prendre son temps, ce
n’est pas ne rien faire, mais partir à l’aventure : se découvrir et rencontrer
les autres, apprécier ses ressources personnelles, mesurer ses faiblesses,
développer des qualités, étudier et approfondir toute chose et découvrir d’autres
horizons.
Que nous est-il arrivé dans nos
sociétés si rapides ? Est-ce que nos richesses matérielles s’apparentent peu
à peu à un appauvrissement de notre cœur et de notre écoute ? Sommes-nous
en train de nous perdre dans la course effrénée à la compétitivité ?
Alors que l’art de prendre son
temps permettrait d’aller plus vite à l’essentiel : se reconnecter à ses
émotions, admirer et préserver la nature, prendre soin des autres et de
soi-même sans chercher à être toujours performant dans tout.
Pendant que j’écris ces quelques
lignes, le plant de tomates à des milliers de kilomètres d’ici, les pieds bien
figés dans la terre, poursuit sa lente croissance. Et moi je continue mon
marathon, soufflée comme un flocon.
Dédé © Janvier 2017
Bonjour Dédé
RépondreSupprimerMarcher, escalader, mettre sa vie en danger tout en prenant son petit déjeuner sans sac à dos, sans transpiration, c'est mon petit luxe à moi et ce, grâce à ton fabuleux voyage où la pierre rouge, orangée, les pics acérés sont des environnements plus hostiles a l'oeil qu'aux pieds des pratiquants.
Merci pour ton récit de voyage si bien rendu... L'émotion pure traduite en mots c'est tout-à-fait extraordinaire.
Je te souhaite une belle journée
>michèle: Attention, tu peux toujours te brûler avec le toaster! ;-) Tu sais que j'ai eu de la peine à l'écrire ce récit, au vu de ce que je raconte dans la conclusion. Difficile d'écrire quand on n'est pas bien disposé. J'espère que cela va se calmer. A bientôt et merci. Bises et bon WE!
RépondreSupprimerC'est toujours avec autant de plaisir que mes pas ont suivi les tiens, entraînés vers ces montagnes vertigineuses, si majestueuses, et comme toi mon pied a risque la chute sur ces pierres inégales "à la poursuite du temps", sur ces chemins montueux...
RépondreSupprimerd'un lieu pluvieux ou sec à un autre, de celui de cet homme sage, aux deux saisons, jusque chez toi à la montagne haute, aux 4 temps marquées... de cette vie simple et pleine, bien ancrée dans le présent, qui va à l'essentiel, tu reviens et tu cours encore après ton temps bien ordonné et performant... et lui l'homme de là-bas, son temps il le maîtrise, lent comme il le veut, dépendant seulement des éléments du ciel, des cycles de la nature, il se connecte à son souffle, son ressenti...
merci Dédé pour ce voyage qui s'interroge, de cet ailleurs, jusqu'ici, vers soi....
Merci ta belle écriture ...
Douce journée.
Bise.
Den
...aux quatre temps marqués.... pardon...
Supprimer>den: Il maîtrise le temps mais il est tributaire aussi de plein d'éléments. Ces hommes vivent chichement et ils espèrent sans doute être plus riches un jour. On aurait envie de leur dire de continuer à vivre ainsi, que notre mode de vie chez nous est certes très confortable mais trop trépidant. Où se trouve le juste milieu? C'est là qu'il faut s'interroger.
RépondreSupprimerMerci de ton passage et de ta présence ici, de ta lecture attentive et de tes compliments. A bientôt et bises.
Grand plaisir de lire ces belles lignes, et on perçoit la sensation d'avoir les pieds dans deux mondes (bien chaussés...)et de ne savoir sur lequel porter le poids. Nous ne pouvons rien faire pour changer le rythme de nos vies, que nous avons sans doute voulu ainsi (nous... ceux qui nous ont précédés). Ca s'est fait "tout seul", naturellement, et au fond nous ne sommes pas si mal... Etre mieux ou moins mal est souvent basé sur l'imaginaire, la séduction qu'une situation opère sur nous. Mais nous ignorons tout du quotidien...
RépondreSupprimerCeci dit, oui... la tentation de cette rêverie est intense, et malgré tout... c'est aussi un peu de réel que nous apercevons, mais oui!
Coucou Dédé
RépondreSupprimerBeau récit. Le lieu m'intrique je cherche un bonjour en Portugais Peut être l'Ile 🏝 de Madère ?
Peu importe, le lieu peut être immatériel...
Bises, Très bon Weekend A + 🌄
>edmée de xhavée: Bonjour et merci du passage. Je pense que nous pouvons quand même changer des choses dans nos existences et aller à contre-courant, même si c'est difficile. Non? Quant au fait d'être bien chaussés, c'est important, pour bien tenir debout alors que notre monde tangue bien souvent. A bientôt.
RépondreSupprimer>daniel: Tu as raison, j'ai fait exprès de laisser (pour l'instant) ce lieu immatériel et inconnu. Il y a plein d'endroits sur notre planète dans lesquels on peut ressentir ces émotions. Pas seulement le lieu dont je reviens. Mais je lâcherai l'information. Quand le reportage sera fini. A bientôt daniel et merci de amitié ici. Bises!
L'authenticité est partout dans tes mots, dans ces paysages rudes et arides, ces cultures en terrasses exploitant le moindre coin de terre, cette terre nourricière que l'on sent omniprésente.
RépondreSupprimerNous reconnecter, oui, il s'agit bien de cela...
Merci pour cette suite de voyage comme un grand vent de douceur méditative.
¸¸.•*¨*• ☆
¸¸.•*¨*• ☆
>célestine:nous reconnecter à la terre nourricière...vaste programme. Est-ce encore possible? Je l'espère. Tu vois...je suis un flocon cette semaine. Je te l'avais dit. Un flocon qui fait un marathon. Attention si je transpire trop je vais fondre...merci belle dame. A bientôt et bises
RépondreSupprimerTellement beau!!! Bise, bon vendredi tout doux!
RépondreSupprimerMerci!!et belle fin de semaine à toi! Bises
SupprimerBonjour Dédé et merci pour ton merveilleux récit. Après ton point final, j'aurais souhaité continuer de te lire.
RépondreSupprimerCe lieu est magnifique et permet de faire le vide dans sa tête... tout en se posant des questions comme tu l'as fait.
J'imagine aussi que le retour d'un beau voyage, calme et serein est un peu rude, vite prise dans une spirale de tous les jours.
Je te souhaite de penser encore longtemps aux merveilles que tu as pu voir afin d'avoir des journées plus légères et de prendre le temps de respirer.
Merci pour tes mots que me touchent beaucoup, vraiment!
Douce fin de journée et bon week-end.
Bisous
un régal ! Merci
RépondreSupprimerN'empêche qu'il faut un sérieux entraînement et une bonne forme physique pour atteindre ...de tels sommets.
RépondreSupprimer>denise: tout ce que tu écris me touche beaucoup ma chère Denise. J espère aussi que mes journées soient plus légères car là, c'est difficile. Merci et bonne fin de semaine.
RépondreSupprimer>les caphys: bienvenue ici et merci.
>miss-yves: sommets rocheux ou sommets de réflexion? 😊
Hé Hé: les deux!
RépondreSupprimerQuoique les sommets rocheux ( pour une normande comme moi , sans trop d'expérience de la montagne) me paraissent plus difficiles à atteindre que les sommets qui mènent au détachement
(Je veux dire que le détachement, ou l'illumination-pour forcer la note- peut , à la rigueur , se réaliser en tout lieu -et pourquoi pas dans une prairie normande ?
Mais l'ascension en montagne...
Je pense que dans une prairie normande,tout est possible. 😊
Supprimer...sans entraînement physique !
RépondreSupprimerAvec un peu de Calvados dans le thermos.
SupprimerTiens, samedi dernier j'ai retâté en famille de la mirabelle dans le café. Ben ça fait du bien et la bouteille y est passée (mais ceux qui ne sont ni lorrains ni alsaciens n'apprécient pas)
SupprimerTon regard "philo" devrait côtoyer les renseignements du "Routard" et autres accessoires du touriste, cela pourrait engendrer des voyages bien plus riches humainement.
RépondreSupprimerMais à quoi rêve donc, l'homme à la casquette rouge ?
>fifi: oui! Je vais postuler au routard et au guide vert michelin. 😁 une belle reconversion professionnelle. Je ne sais pas trop à quoi pense l'homme à la casquette rouge...sans doute à ses plants de tomate. Merci fifi et bon we. Bises!
RépondreSupprimerJ'aime ton éloge de la lenteur. Et tes photos. La première surtout me fait entrer dans ce paysage, dans ce monde. Sur la seconde je m'arrête au personnage, et je te lis. Et tout s'accorde.
RépondreSupprimer>pastelle: Faire l'éloge de la lenteur alors que je cours toute la journée...c'est un peu contradictoire. 😁 mais c'est ainsi. Merci pour les compliments concernant les photos. J'aime bien aussi la première. J'ai toujours un peu de peine à photographier les personnes. A bientôt et merci de ton passage.
RépondreSupprimerUne belle expérience que tu as su aller chercher vers cet authentique pays lointain, mais qui t'as enrichie, oui, pendre son temps et surtout ressentir le moment présent et le savourer, merci pour ces réflexions Dédé
RépondreSupprimer>marine: prendre son temps quitte à le perdre. Voilà quelque chose que j'ai parfois bien de la peine à faire. Comme beaucoup sans doute. 2017: l'envie de savourer. Enfin. Merci Marine.
RépondreSupprimerBonsoir Dédé, ces murets séparant les cultures sont comme les marches d'un escalier monumental. Effectivement, les emprunter permettrait de quitter le stress et le bruit d'une plaine inhospitalière, pour s'élever vers ce qui n'est que luxe, calme et volupté...
RépondreSupprimerC'est ce que je vous souhaite pour les prochains jours, qu'à l'issue de la montée quotidienne, un lieu de repos et de joie vous reçoive, où vous pourrez délier vos godasses fatiguées, replier vos bâtons fourbus, et goûter à la sérénité profonde que vous méritez. Bonne semaine, Dédé...
>jagneau lapin: mes godasse fatiguées et mes bâtons fourbus sont contents, quelqu'un pense à eux. Merci jagneau...et bonne semaine.
RépondreSupprimerBonjour, à moi aussi de découvrir votre blog, on vous lit comme un roman et on se pose (j'espère) les bonnes questions. @ très bientôt!
RépondreSupprimer>jean-pierre: Bienvenue ici! On se pose des questions et on tente d'y répondre. D'une manière ou d'une autre. A bientôt. :-)
RépondreSupprimer"Où se trouve le juste milieu?" te demandes-tu.. Et toi où te trouvais-tu, au juste ? ;-))
RépondreSupprimerTa maîtrise du suspense met mon insatiable curiosité à rude épreuve !
Cela dit, la fluidité de ton texte ne laisse en rien supposer les difficultés de rédaction que tu évoques.
Et j'admire ta combativité qui te permet d'affronter le vertige pour répondre malgré tout à l'appel de la montagne.
Pour en revenir à l'endroit où tu as été traîner tes guêtres, grâce à tes indices je sais maintenant dans quel coin tu es allée te mettre au vert. Bien loin de l'Himalaya, effectivement !
Je me suis également penchée sur le problème de tes chaussures et suis tombée sur cette page-ci. J'espère que ce ne sont pas celles-là même qui ont failli t'envoyer ad patres, parce qu'alors ce serait à désespérer de tout !
Néanmoins, tu as passé de bonnes vacances et le bénéfice des souvenirs ainsi engrangés devraient te permettre de résister aux pressions de la montre, enfin, c'est ce que je te souhaite bien amicalement.
>tilia: :-))
RépondreSupprimerAh, si tu savais comme je me suis arrachée les cheveux la semaine passée pour écrire toutes ces émotions. Une rédaction un peu dans la douleur, pourrai-je dire. Quant à ma combativité pour affronter mon vertige, il y a des fois où elle m'oblige quand même à rebrousser chemin, surtout quand je ne sais plus où aller car la carte n'est de loin pas précise.
Pour ce qui est des chaussures, ce sont des Salomon, sans doute maintenant un peu usées. Quand on les met dans la valise, on se dit qu'elles vont encore bien aller mais quand on est dedans et qu'elles glissent, là on se dit que c'est limite...Mais j'ai bien lu l'article que tu cites et je me dis que ce pourraient être mes prochaines chaussures! :-)
Merci Tilia pour ton commentaire et ton effort pour trouver où je me suis mise au vert, mais comme tu l'as compris, je lâcherai l'information dans quelques jours. ;-) Bises et bonne semaine.
Gare aux chaussures qui ne tiennent pas les chevilles cependant ! Et à celles qui ne sont pas étanches
SupprimerJ'avais acheté, en même temps que ma fille, des chaussures de randonnée Millet qui ont ces deux vertus mais après une randonnée douloureuse aux pieds dans le Vercors n'ait plus eu le courage de les mettre car il faudrait les "faire". Ma fille a eu plus de persévérance, ce sont celles-ci qu'elle a aux pieds >
http://4.bp.blogspot.com/-O1r9jmeBEyU/VcRgXWdGTyI/AAAAAAAAEfc/7B5309Wx9LA/s1600/RouteCP.jpg
Ce sont à pau près celles là >
https://www.trekkinn.com/montagne/millet-bouthan-goretex/446109/p?utm_source=google_products&utm_medium=merchant&id_producte=559511&country=fr&gclid=Cj0KEQiAiMHEBRC034nx2ImB1J0BEiQA-r7ctrYh_sPfXkTmCRtaZuKqLOVGwE_WA_x33hGaw_-dwWMaAk_C8P8HAQ&gclsrc=aw.ds
(Si tu les achètes par deux -paires- tu as un prix ;-)
Bon tu dois pouvoir trouver un modèle femme !
SupprimerJ'ai aussi une paire de chaussures montantes Adidas qui sont très légères mais pas étanches, c'est embêtant dans les Pyrénées mais pas trop dans le Var
(Je repasserai te voir plus tard dans la journée)
Coucou: Les chaussures de trail ne sont pas montantes. Elles doivent permettre de courir dans les cailloux. C'est ce que j'avais aux pieds pour ces randonnées dont je parle. Quand je fais de la haute montagne, j'ai d'autres chaussures montantes avec en plus une partie sur laquelle je peux crocher des crampons pour aller sur les glaciers. Tout un programme!
SupprimerBelle écriture, doux souvenirs et grandes réflexions sur le monde, les gens, nous, la vie...Chaque fois que je te lis, je me souviens de mes voyages en Inde. Bateau sur le Gange, le soleil se lève tout rouge, les cadavres flottent à quelques mètres, les gens se baignent... Sur le bord les restes calcinés des bûchers, une jeune européenne position yoga, yeux fermés face au soleil, elle va rester ainsi pendant des heures, ...
RépondreSupprimer>binh an: C'est pour cela que l'on part en voyage, c'est pour découvrir et ensuite garder les bons souvenirs. Par contre, je ne suis pas sûre d'apprécier les cadavres flottants, cela doit être une expérience hors du commun. J'espère que l'européenne n'est pas restée coincée dans sa position du yoga...;-) A bientôt et bises.
RépondreSupprimerbelle réflexion sur nos manières de vivre. Quand on revient de vacances,je me dis : je vais ralentir et petit à petit je me laisse happer par le tourbillon des minutes . Je prends quand même le temps de me poser dès que je peux et de vivre l'instant présent.
RépondreSupprimerdeux belles photos sereines.
Bonne soirée
>eki eder: pas toujours facile de vivre l'instant présent dans ce quotidien stressant. Merci de ton passage et pour le compliment concernant les photos. Bises et à bientôt pour de nouvelles aventures.
RépondreSupprimerBravo pour ce superbe éloge de la lenteur qui stigmaitise intelligemment une société consumériste qui n'a plus de célérité que celle menant au gouffre. Récit bien mené avec de belles descriptions en 3D.
RépondreSupprimer>mokhtar: Bienvenue ici! Merci pour les compliments. Il est vrai que si notre société continue sur ce mode de faire, elle risque bien d'arriver au bord du gouffre, voire d'y tomber. A nous de se poser les bonnes questions et de changer notre façon de faire, si cela est possible. A bientôt!
RépondreSupprimerCoucou Dédé, me revoilà !
RépondreSupprimerQuel beaux paysages. Madère ressemble bien à là où tu étais, mais...contrairement à Tilia je n'en suis pas sûre.
Très beau récit. Malgré que je sois à la retaite, je cours quand même après le temps et là, faut que j'aille préparer le repas.
Bises
Contente de te retrouver Claude,j'espère que tu vas mieux. Je ne divulgue pas encore le nom de la destination. Mais cela va bientôt arriver. :-) Ne cours pas trop après le temps, laisse-le venir.
SupprimerA bientôt et bises!
"A la poursuite du temps" ce serait un formidable titre de roman pour commencer ensuite ce serait un blockbuster qui se ferait avec un très gros budget en décor naturel mais qui rapporterait beaucoup de sousous. Il faudrait trouver quelqu'un qui aurait le charisme de Clint ou de Harrisson, même Brad aurait un petit trop de bouteille pour tenir le rôle de l'aventurier
RépondreSupprimerEn fait il semble que l'autochtone que tu as rencontré profite du temps que ses ancêtres ont consacré à aménager la montagne sans vouloir à tout prix récolter eux-même le prix de leur labeur, ensuite il se projette dans le futur, celui de ses enfants.... C'est cela qui fait l'humanité, aller au delà des besoins primaux, et penser à ce qui sera au delà de soi et demande un travail collectif. Son labeur s'effectue dans un endroit qu'il connait depuis sa naissance et même auparavant et qu'il occupera après sa mort à travers sa descendance
SupprimerQuel magnifique paysage, tu as superbement cadré la photo avec le village, l'arbre, l'homme, les marches qui facilitent l’accès au réservoir dans ce... cadre immuable et altier
SupprimerMoi qui ai aisément le vertige, je le maîtrise sur les chemins escarpés à condition de ne pas être trop au bord d'une falaise. A condition de pouvoir aussi compter sur mes chaussures : mes chevilles tournent facilement sur les cailloux et je me les tord, je tombe, c'est pourquoi je tiens à les soutenir avec une haute tige qui ne m'empêche pas de sauter en descendant dans les pierriers...
Bisous de milieu de semaine (déjà !) ; je cours après le temps mais tant pis, même si je ne rattrape pas il n'aura pas prise sur moi !
SupprimerIl faut espérer que ces montagnes et campagnes ne seront pas vidées de leurs habitants car les conditions de vie sont difficiles. On assiste souvent, dans nos contrées, à une désertification des campagnes car le travail du sol est trop dur. Les gens partent à la ville mais est-ce vraiment pour de meilleures conditions?
SupprimerEn tous les cas, fais attention à ne pas tomber même si tu mets des souliers à talons et merci de ton passage ici ma chère marguerite! Bises!
Les hommes qui vivent dans ces montagnes, dans ces lieux qui paraissent pleins d’obstacle, se confondent avec leur environnement, c’est leur grand privilège. Ils s’adaptent naturellement tout en respectant la nature, la vie qui y règne, toute la flore et la faune leur est attaché formant une unité harmonieuse et belle. La description que tu fais, Dédé, de la montagne et des gens qui vivent est très belle et nous donnent une idée des difficultés et du courage qu’il faut pour arriver malgré tout à pouvoir vivre de ce qu’ils réalisent et font de leurs mains. Et tout le bonheur, finalement est là, dans la persévérance dans le travail, le respect de la nature et de son rythme et assurément la solidarité qui est toujours présente chez ces bons paysans qui n’ont pas perdu leur humanité, dans la simplicité de leur vie .
RépondreSupprimerNotre vie à nous dans les sociétés modernes, n’accroche plus, car ce sont les lobbies, les grands industriels qui dictent leurs lois, ne prenant en considération que l’appât du gain, quitte à vendre leurs âmes et le notre avec. Merci Dédé pour ton superbe reportage, et surtout ta façon limpide de décrire ces beaux lieux vivants ; Bises
>bizak: Tu as tellement raison, nous sommes en train de nous fourvoyer dans une course consumériste qui nous rend, peut-être, tout au fond de nous-mêmes, infiniment malheureux. J'espère que les prochaines générations sauront se reconnecter à la terre et à la nature et la préserveront. A nous de leur montrer déjà la voie. Merci cher poète de ton passage et bises!
SupprimerLe problème c'est le temps, on veut aller plus vite que le temps...
RépondreSupprimer>loulou le filou: Bienvenue au filou! Et le temps se rebelle et il passe ensuite trop vite. ;-)
RépondreSupprimerbonne soirée Dédé
RépondreSupprimer>eki eder: je n'étais plus devant mon écran hier soir mais bonjour.
RépondreSupprimer