Il y a des lieux comme ceux que
je viens de traverser dans lesquels on se sent minuscule face à la grande
Histoire.
Ce jour-là, je viens de terminer
une randonnée magnifique sous un radieux soleil printanier. La lumière est
aveuglante déjà et dans l’air flottent les premiers effluves de la saison du
renouveau. De charmantes comptines chantées par des oiseaux encore timides
résonnent dans les branchages et quelques fleurs agitent leurs corolles dans les
prés s’étirant langoureusement sous les doux rayons du soleil. La montagne un
peu plus haut est encore blanche, signe que l’hiver n’est pas si vieux mais
elle sent confusément que les beaux jours arrivent en fanfare et que les
assauts de la saison froide vont s’effacer bientôt.
Dans un village reculé, à peine
réveillé par les cloches annonçant avec vigueur les heures, règne une douce
quiétude, de celle que l’on trouve dans nombre de petits villages de France
oubliés du temps. Pétaradant, un tracteur rutilant franchit avec hardiesse la
rue centrale et se lance à l’assaut du champ voisin pour y travailler une terre
impatiente. Une vieille dame un peu courbée surgit de nulle part avec un panier
et péniblement, elle va étendre son linge au vent frétillant, se tenant les
hanches entre chaque habit déposé délicatement sur la corde tendue entre les
granges.
Au carrefour d’une ruelle surgit
un monument dont je m’approche silencieusement. Une notice explicative
m’apprend qu’en ce lieu-même ont été fusillés en juillet 1944 plusieurs membres
du village. D’autres ont été déportés et sont morts en Allemagne, bien loin de
leurs montagnes natales où plane l’aigle royal et gambadent les fiers
bouquetins. Ce n’est qu’une liste de noms inconnus mais elle m’émeut
profondément. Le Grand Veymont que je contemple aujourd’hui a été témoin de ce
massacre et ses parois rocheuses, si elles pouvaient parler, raconteraient la
fureur des Allemands et la ténacité des maquisards.
En effet, aux combats héroïques
de ces derniers, réunis dans cette France libre dès 1940, succéda une
répression impitoyable par l'ennemi allemand qui ne parvint pas toutefois à
annihiler l'esprit de Résistance forgé par ce paysage tourmenté, véritable
labyrinthe de pierres et de hauts plateaux isolés.
Deux jours plus tard, sur un
autre plateau, un vieux monsieur à la barbe blanche fournie marche à tous
petits pas sur un sentier. Sa cadence le rapproche, lentement mais sûrement, de
sa compagne qui l’attend patiemment vers leur voiture rouge, stationnée au bord
de la route. M’arrêtant quelques minutes afin de saluer le couple âgé, je
ressens avec émotion la belle complicité flottant entre eux. Leur attachement
profond, malgré leurs nombreuses rides et leurs cheveux blancs, est
perceptible. Cette belle rencontre avec ces deux personnages remplit mon cœur
d’une tendre émotion tandis que règne un calme paisible, à peine troublé par le
chant des oiseaux.
Pourtant, partout autour de nous,
il n’est pas une commune, une forêt, une montagne du Vercors qui n’ait été le
théâtre de combats ou d’actes de Résistance. Nombreux sont aujourd’hui ces
lieux de mémoire où sont tombées des hommes et des femmes qui refusaient la
soumission et rêvaient d’un monde plus libre. Le contraste de cette Histoire
avec l’atmosphère de ce jour génère un sentiment confus au plus profond de moi.
Car, à cette seconde même, très
loin de cette tranquillité toute campagnarde, rugit une explosion déchirant les
airs. Des hommes, retranchés dans des maisons déjà en ruines, attendront que le
bruit cesse peu à peu et se précipiteront là où la détonation infernale a retenti.
Mais ils ne retrouveront rien, car il n’y a plus là-bas que des bouts de corps
calcinés et des larmes ruisselant pour l’éternité.
Thucydide, pensait constituer, en écrivant l’histoire
des guerres du Péloponnèse, une sorte d’acquis définitif pour les générations
futures. Mais, après lui, combien d’historiens, ont décrit les massacres, les
génocides et les mêmes convulsions de l’Histoire. Chaque nouvelle génération
qui a suivi a pensé : « plus jamais cela ». Et pourtant, l’Histoire
se répète, inlassablement, depuis toujours.
Alors quand on aime, c’est une
petite victoire contre les affres de la noirceur et des destructions dont
l’être humain est capable. Un jour, peut-être, l’humanité comprendra que la
violence ne résout rien.
L’Histoire retiendra alors
seulement les doux récits des amants éternels, comme ces deux vieux rencontrés au
crépuscule de leur chemin.
P.S. Je rajoute ce message ce matin après l'attaque américaine en Syrie. Toute la semaine, j'ai été, comme vous sans doute, choquée des dernières images de la Syrie. Ce qui se passe là-bas m'a inspiré ce texte. Mais l'avenir de cette guerre reste angoissant.
Massif du Vercors, France
P.S. Je rajoute ce message ce matin après l'attaque américaine en Syrie. Toute la semaine, j'ai été, comme vous sans doute, choquée des dernières images de la Syrie. Ce qui se passe là-bas m'a inspiré ce texte. Mais l'avenir de cette guerre reste angoissant.
Dédé © Avril 2017
magnifique endroit.. on comprend que tu sois ravi... bonne journée
RépondreSupprimerOui, c'était magnifique. Même si les montagnes ne sont pas très hautes. :-) A bientôt et belle fin de semaine.
Supprimerla montagne est superbe et nous renvoie a notre "petitesse" face à dame nature que l'on pense toujours maîtriser et qui nous renvoie notre arrogance , façon boomerang, à chaque fois qu'elle se fâche!! amitiés
RépondreSupprimerCoucou Jean-Pierre. Oui, la montagne peut être "méchante" si on ne sait pas la respecter. Bises et à bientôt.
SupprimerLa voiture rouge m'a fait sourire : lorsque les grands-parents de mon mari ont changé de voiture, leur fille a exigé qu'ils en prennent une rouge "pour que les autres vous voient sur la route".
RépondreSupprimerCoucou. La voiture se voyait de loin en effet. Même qu'elle était arrêtée. Et on l'a revue après aussi. Les routes du Vercors n'étant pas très fréquentée à cette saison. Bises et belle fin de semaine.
Supprimerun avenir de plus en plus sombre. Merci à toi de permettre de nous échapper quelques instants
RépondreSupprimerCoucou les Caphys. Oh, je ne fais pas grand-chose, j'écris de temps en temps mais cela ne va pas changer la marche du monde. ;-) Bises et belle fin de semaine.
SupprimerL'humanité comprend souvent des choses que l'humain ne comprend pas... L'humain est pile ou face, conquis ou conquérant, dominé ou dominateur, beau parleur ou muet... D'un côté ou de l'autres du fusil. Tant de tristes fins, de morts "pour l'exemple" (de quoi? de "ça vous apprendra qui est le maître"? ou de "vous ne nous aurez pas"?). De vies au tracé éphémère et à la fin spectaculaire, dont la légende habite ensuite les familles et villages...
RépondreSupprimerLe Vercors m'a vraiment marquée pour cela: pour toutes ces histoires qui sont inscrites sur des pierres, des monuments, des bouquets de fleurs oubliés. Tous ces morts habitent encore les mémoires, les familles et les villages, comme tu le dis. Bises alpines et merci de ta visite.
SupprimerRien à voir, mais pendant mes jeunes années j'ai fait de la spéléo dans le Vercors...
RépondreSupprimerLes grottes de Choranche peut-être?
SupprimerLe gouffre Berger et la Fromagère...
SupprimerLoulou!! Tu es un filou. Tu es entré dans la fromagère???😁
SupprimerCoucou Dédé.
RépondreSupprimerOui le Vercors haut lieu de la résistance en France bien qu'il ne fut pas le seul...
N'oublions pas qu'il y eut des "collabos" aussi !!
En finirons nous un jours avec les guerres ?
De mon arrière grand grand père guerre 1870, mon grand père guerre 1914, 1918 mon père guerre 1939,1945 moi même, l’Algérie dire qu'avec l'Europe nous pourrions en finir avec les guerres hélas la réalité nous rattrape,cela ce terminera t'il un jour?
Il y à quelque temps j'avais crée un petit site sur le sujet:
http://ferdi.pagesperso-orange.fr/index.html
Bises, passe un bon weekend A + 🏞
Coucou Daniel. Où il y a eu des maquisards, il y a eu des collabos. Et c'est à croire, avec toutes les guerres que tu énumères, que nous n'avons toujours rien compris... c'est triste n'est-ce pas? Mais heureusement, il y a des actions citoyennes, des gens qui se battent pour un monde meilleur. Cela donne foi en l'avenir. Il le faut. Bises et belle fin de semaine à toi aussi.
SupprimerBon jour Dédé,
RépondreSupprimerOui, il y a comme cela des endroits de France ou la résistance à eu de l'aide au niveau de l'environnement, c'est un peu pareil par ici avec les Cévennes et les maquis. Mes deux Grands-Pères étaient de ces résistants.
Si seulement nous pouvions avoir la certitude de n'avoir jamais à revivre cela...
Magnifiques ces paysages, merci pour les photos et pour mes mots.
Bonne journée
Bonjour Pascale. Oui, les Cévennes ont été aussi le lieu de la résistance. Grâce aux résistants, la France est devenue ce qu'elle est aujourd'hui. On ne peut que les remercier. Merci de ta visite et à bientôt. Belle fin de semaine.
SupprimerBonjour chère Dédé, le décor du Vercors est magnifique avec de superbes balades. Malheureusement, cela n'a pas été aussi calme et des noms restent marqués pour toujours...et merci pour ton PS. Choquée, je le suis par ce qui ce passe.
RépondreSupprimerJ'espère que tu t'es fais tu bien et que tu as pu déposer les lourdeurs de ton travail sur ce si beau chemin. Tes photos sont superbes.
Bel après-midi avec toute mon amitié et de gros bisous s'envolent vers toi ♥
Coucou Denise. J'ai beaucoup aimé ces paysages même si les montagnes sont moins hautes que les miennes. Il règne là-bas une quiétude tout à fait agréable en cette période de l'année.
SupprimerConcernant le P.S., je suis comme toi. Tout cela me laisse dubitative et inquiète pour l'avenir de cette région du monde et pour la politique internationale tout court. Merci de ta visite et bisous aussi.
Bonjour Dame Dédé,
RépondreSupprimerEn effet, la splendeur des montagnes ajoute un aspect dramatique supplémentaire à ces combats qui se sont autrefois passés. Terrible coïncidence que celle de la beauté du monde, et de la laideur de la guerre...
Bon week-end
Bonjour monsieur aux grandes oreilles. Le monde peut être beau et le coeur des hommes parfois bien laid. Merci de votre visite monsieur le mammifère. Bonne fin de semaine.
SupprimerBonjour Dédé,
RépondreSupprimerTes photos sont magnifiques, quand aux guerres, je crois que tant qu'on aura pas tiré leçon de la conséquence de nos actes, les choses se répéteront, encore et encore.
PS: je vois que tu n'as pas activé le lien, je t'ai renvoyé un mail d'activation.
Bonne journée.
Coucou Caroline. Merci pour le lien. Je viens de l'activer.
SupprimerQuand on élit les politiques, on pense qu'ils vont les affaires publiques, la politique internationale, être fin stratèges, etc. Quelle déception souvent... Merci de ta visite et bises alpines.
Bonjour Dédé un texte qui met un peu de baume sur cette humanité qui devient de plus en plus perturbée et tes mots sont appuyés par deux très belles photos, bon weekend dans la paix et la sérénité
RépondreSupprimerCoucou Robert. Merci de ta petite visite, tu fais beaucoup de route pour venir jusqu'ici. ;-) L'actualité du jour est bien sombre mais il y a quand même de l'espoir. Oui! Je t'envoie mes pensées amicales et des bises alpines. Elles vont mettre un peu de temps à traverser l'Atlantique mais elles vont arriver. ;-)
SupprimerJoli billet Dédé.
RépondreSupprimerJ'éprouve une grande tendresse pour le portrait de ce couple.
Je l'imagine et cela donne espoir...
Belle journée !
Merci Leeloo! Ils étaient vraiment très sympathiques et semblaient très amoureux et espiègles aussi. Merci de ta visite et bises!
SupprimerLa grande histoire rejoint la notre, la toute petite, qui trace ses sillons dans la vallée. J'aime bien le Vercors et pas seulement parce que mon plus jeune fils habite à la limite. Peut-être aurais tu pu le croiser aussi, avec sa compagne qui initie dans une association des gens à la marche norvégienne (elle n'aime pas le ski par contre m'a-t-elle dit la dernière fois que je l'ai vue) ? Ils regardent pour nous s'ils trouvent une maison avec jardin dans leur coin, pas trop près d'eux pour ne pas les envahir. C'est leur initiative mais pas vraiment la notre, c'est un pays rude tout de même surtout pour des vieux lorsqu'ils ne peuvent plus conduire ni marcher !
RépondreSupprimerAh je suis contente que mon commentaire soit passé car j'ai eu un problème avec la connexion !
SupprimerLe Vercors m'a toujours semblé être à part, comme un monde perdu, un plateau bordé de falaises (les "pas") on les voit admirablement bien sur ta deuxième photo... Je me souviens d'un été où avec les enfants nous avons bien randonné là où il y a des glacières perdues dans la forêt, des trous où se cachaient les résistants et les blessés, qu'il fallait savoir trouver et que l'ennemi arrivait toujours à trouver.
(Merci pour ce message très approprié)
Coucou. J'ai aussi trouvé que c'était un pays très rude mais les gens que j'y ai rencontrés étaient tous très sympathiques et fiers de leur terroir. Cela m'a fait du bien d'aller là-bas. Mais je comprends que la rudesse peut rebuter.
SupprimerLe territoire est difficile d'accès et donc un peu à l'écart. Tu as raison. Il a permis aux hommes de s'y cacher.
Merci de ta petite visite. Mon message est approprié...malheureusement...
Bisous
Non, je ne pense pas que l'histoire ne retiendra que les doux amants... Et heureusement. J'ai un souvenir dans le Vercors aussi, La Chapelle en Vercors exactement, l'histoire de 16 innocents assassinés on ne sait pas pourquoi pour qui. Tant et tant de massacres partout, hier et aujourd'hui. Le jour où l'amour vaincra n'est pas pour demain hélas. Mais oui, la montagne est si belle...
RépondreSupprimerOui. Que la montagne est belle. Si elle pouvait parler, elle en raconterait des choses. N'est-ce pas? J'ai aussi passé dans le village que tu cites. Il y faisait très beau et c'était l'heure de la sieste. Tout était si tranquille. Merci de ta visite. Bises alpines.
SupprimerLa montagne est un lieu toujours ressourçant, qui donne des forces. On en puise dans le contact avec cette nature majestueuse, et aussi dans le souvenir de la force de ceux qui y ont vécu et combattu. Très beau texte.
SupprimerBon week end.
Merci de ta visite. J'ai été marquée par cette histoire qui surgissait à chaque pas. Bonne fin de semaine et à bientôt.
Supprimeroups j avais pas précisé la citadelle c est à Sisteron bizzz
RépondreSupprimerMerci! 😊
SupprimerJe n'ai toujours pas trouvé où m'abonner Dédé alors je suis passée à tout hasard et voilà le Grand Veymont, si joliment photographié. Tu penses que je le connais par coeur, j'y suis montrée au moins 5 ou 6 fois quand je faisais encore de la montagne et depuis là-haut la vue est splendide, notamment les jours où on tombe sur le Mont Aiguille sous la brume dont on ne voit que la crête. Le Vercors a été un refuge très utile aux maquisards et on comprend pourquoi quand on s'y balade, on peut même s'y perdre quand on connait.
RépondreSupprimerUn beau texte qui touche et qui de surcroît est fort bien écrit. Bonne soirée Dédé.
Coucou. Pour l'abonnement tu devrais voir un gadget tout à droite de la page. Mais apparemment cela ne fonctionne pas très bien. J'ai eu des plaintes et j'ai relayé sur le forum de blogspot mais toujours pas de réponses. Mais je peux dire que je publie souvent le vendredi. 😊
SupprimerLe grand Vermont était magnifique ce jour-là ainsi que toute la chaîne. Ma photo ne lui rend pas toute sa beauté. J'ai aussi vu l'Aiguille dans la même rando. Elle était belle!
Je ne me suis pas perdue dans le Vercors car j'avais une bonne carte. Ce qui n'était pas le cas des combattants. Merci de ton passage et bises alpines.
Veymont pas Vermont. 😁
SupprimerBonsoir Dédé,
RépondreSupprimerJe découvre encore un très bon et beau billet.
Quel plaisir de te lire! Je ne sais pourquoi mais j'ai aimé ton expression "le vent frétillant"
Tu écrit admirablement bien.
Nous ne sommes pas en reste également avec tes photos. Je ne connais pas mais aimant les montagnes j'admire.
Je te souhaite une bonne soirée. Félicitations pour ton blog qui est vraiment "top"
Coucou Elisa. J'aime bien cette expression aussi. Le vent frétillait ce jour-là. Tout en douceur. Le Vercors n'est pas si loin de chez toi. Un peu plus au nord. Si tu as l'occasion une fois d'y aller, profite car c'est très beau et je n'ai pas vu de vilaines chenilles processionnaires. C'est un climat plus rude que chez toi. Bisous à tout le monde. (Oui oui, même aux tortues!)😁
SupprimerCe sont de très beaux mots que ces mots là! Avec en prime un rappel de ce que fut l'esprit de la Résistance dans ces paysages splendides! Il nous reste plus qu'à avoir le courage d'affronter la vie avec hélas sa longue cohorte d'horreurs.
RépondreSupprimerMerci de tes mots. Le courage, on l'a. Même si ce n'est pas toujours facile. Mais nous vivons dans des pays qui sont bien plus calmes que d'autres ailleurs. Se souvenir du passé nous rappelle que notre présent est exempt de bien des combats. Bises alpines.
SupprimerQuel beau paysage le Vercors j'y ai fait de grandes sorties à vélo
RépondreSupprimerCoucou. Oui. On a croisé des cyclistes aussi. Mais pas le samedi. Il neigeait! Bises.
SupprimerC'est un endroit que je connais bien. Le Veymont est un peu fâché avec moi, puisque je n'ai jamais réussi à monter dessus sans brouillard... mais je ne désespère pas, un jour, de pouvoir admirer une vue dégagée.
RépondreSupprimerJ'ai été impressionnée la première fois que j'ai vu le Mémorial de la Résistance. Cet endroit effectivement respire encore l'Histoire dans une de ses périodes les plus cruciales. le Musée présente à Vassieux des sons et lumières absolument époustouflants pour les élèves de CM2 que j'avais amenés là-bas.
Alors oui, certes, l'histoire se répète, mais l'amour et l'espoir sont là aussi, comme au temps de Thucydide. Des hommes assoiffés de sang, et des hommes bons et pacifistes.
Merci pour ce billet extrêmement bien fait, où tu mêles habilement la beauté de la nature et les errances humaines.
Bises en pluie d'étoiles
¸¸.•*¨*• ☆
Coucou dame Célestine. Je ne suis pas allée au mémorial. Pourtant j'ai passé tout près. Mais je n'avais pas envie de me plonger dans tout cela. Je voulais profiter du beau temps du jour.
SupprimerAller avec des enfants dans ce lieu devait être émouvant. Et pour eux, et pour toi.
Quant au Veymont...il a été gentil avec moi. Il était tout dégagé. J'ai eu de la chance. Bisous dame céleste et belle fin de semaine.
et oui le monde est fou ma chère dédé
RépondreSupprimerrestent que les petits vieux à barbe blanche : je l'ai toujours pensé
T'as tout à fait raison. Mais de derrière j'étais sûre que ce n'était pas toi. Tu marches bien trop vite. 😁😁😁
SupprimerComme je te comprends, ta si belle montagne du Vercot ne méritais pas tant de barbarie, et pensant aussi à la Syrie, à tous ces malheureux, à tant d'atrocité, je n'ai pu m'empêcher de répondre sur une image somme toute assez obscure dont on pouvait faire un peu ce que l'on voulait j'ai participé à l'Herbier de Poesie d'Adamante avec ce petit texte qui rejoindra ce que tu dis des massacres anciens et actuels, je te l'envoie Dédé.
RépondreSupprimerJ'ai la boule au ventre
Les foules ont perdu la tête
Les politiques aussi
Ils ont chamboulé les mots, les idées
Et semé les promesses au vent des innocents...
Se souvenir du passé
Des horreurs faites au nom de la Patrie
Qui prend selon les gens
Des contours bien divers
Péripéties et billevesées
Ces exterminés, ces suppliciés
Que l'histoire voudrait effacer ?
Tournent les planètes
Je ne veux pas oublier
Je ne veux pas d'un monde
Empli de haine
Je n'écoute pas le chant des sirènes
Je ne veux pas d'un pays sans mémoire....
Bisous Dédé, merci pour ce bel article
Non. Nous ne voulons pas d'un monde empli de haine et pourtant...alors semons des graines d'amour à tous vents. Merci Marine pour tes mots toujours beaux et ta belle réflexion poétique. Bisous.
Supprimerbonjour. pour te répondre voui voui c est moi qui fait les photos signées septsup et toutes les créas graphiques.. c est vrai que je peignais et faisais de la broderie à points comptés ça on en trouve de temps en temps dans la rubrique divers... voilà voilà... dis moi j aimerai t ajouter à ma liste d amis... et pour te mettre sur leur carte... c est bien en suisse ta localisation ? si tu ne veux pas je n en prendrai pas ombrage... bonne journée... ensoleillée par ici..
RépondreSupprimerCoucou. Alors bravo pour tes créations! Oui je suis en Suisse et c'est OK pour être dans tes amis. Bises alpines
SupprimerTon texte m'interpelle à plusieurs niveaux : dans le village italien où je suis née, les Allemands battant en retraite ont assassiné une quarantaine de civils en mai 1945, femmes, enfants, vieillards, pères de famille. Il y avait parmi eux mon grand-père paternel, que quelques témoins cachés et effrayés ont entendu gémir pendant toute une nuit sans pouvoir lui porter secours.
RépondreSupprimerTandis que tu publiais ton texte, des nouvelles alarmantes nous parvenaient encore de Stockholm et de Syrie. Une couche supplémentaire d'effroi et de violence. Tu dis "un jour, peut-être..." et tu espères que cela passera, que l'on finira par comprendre l'inutilité de toute cette absurde atrocité. Personnellement, j'envie ceux qui portent de l'optimisme en eux, mais j'ai de plus en plus de doutes. J'aimerais bien y croire, mais c'est comme si l'Homme portait un gène de la violence en lui. L'Histoire se répète. C'est fou.
Le seul antidote pour composer avec tout ça et vivre malgré tout: l'amour, la nature, l'art, la beauté. Peut-être qu'en tenant la porte à ceux qui nous suivent même si on nous l'a claquée au nez juste avant, en souriant à qui s'énerve devant nous, en développant l'attention et la gentillesse, on apporte une petite goutte pour éteindre l'incendie ? Croyons au pouvoir des petits riens! Bises et tartine-toi bien de crème solaire en ce printemps merveilleux! D.
Coucou. Merci pour ton commentaire. J'ai encore une once d'optimisme. Mais je pense sincèrement que les politiques que nous élisont sont dépassés par tout ce que se passent dans le monde et que s'il y a de l'espoir à avoir, c'est à cause de ce qui peut émerger à la base, les toutes petites actions du quotidien qui viennent de gens comme nous. Comme tu le dis si bien d'ailleurs: les petits riels sont si importants.
SupprimerConcernant le chaud soleil, je suis allée me balader et je n'avais rien pour me proteger la tête. Bonjour le mal de crâne après...😕
Bisous
La montagne
RépondreSupprimermémoire des hommes.
Bien souvent ceux qui décident la guerre
ne la font pas.
Alors choisissons bien
nos futurs décideurs.
Coucou Pascal. Tu as raison...même si je pense qu'ils sont souvent hors sujet...(voir mon commentaire à dad) merci de ta petite visite et bises alpines.
SupprimerMerci pour ton très beau texte Dédé. N'oublions pas l'Histoire....ses massacres, ses tueries, pour rien.. mais respirons à pleins poumons l'air frais de tes photos. Le monde devient fou. Comment pourrions-nous le sauver, par là même nous sauver si ce n'est encore et toujours par l'Amour !
RépondreSupprimerJe t'embrasse.
Den
Bonjour Den. Oui. L'Amour peut transcender bien des choses. C'est ce que m'ont inspiré ces petits vieux sur le chemin de leur vie. Bisous!
SupprimerEt ce texte est bien beau comme d'habitude. J'apprécie toujours autant les récits que les photos de ton blog. Et puis, oui, il a du sens au regard de la triste réalité que diffuse les images télévisées. Merci, cela fait du bien, ce site au passé terrible et ce joli couple que tu as croisé. Merci.
RépondreSupprimerCoucou Olivier. Tu sais, j'essaie de faire des photos qui parlent mais je n'ai pas ta pratique, ta patience et ta technique. Alors ces compliments venant de ta part me font chaud au coeur. Nos blogs nous font du bien, dans ce quotidien parfois un peu sombre. Merci de ton passage et amicales pensées.
SupprimerDouloureux contraste du pire et du meilleur de l'humanité.
RépondreSupprimerOui. Pour le meilleur et pour le pire. Merci de ton passage et bises Dominique.
SupprimerIl n'y a pas une montagne qui ressemble à une autre, pas de guerre qui ressemble à une autre, et je l'espérais- pas de fatalité pour que l'histoire se répète et qu'une poignée d'hommes et de leurs fidèles commettent des massacres.
RépondreSupprimerAvec ce billet, le Vercors nous rappelle le sens du mot résistance.
Résistons. Oui! Tous les jours à notre échelle. Pour un monde plus juste et plus fraternel. Bises alpines!
SupprimerBel hommage aux victimes d'hier et d'aujourd'hui, hélas, ainsi qu'aux résistants du Vercors ou d'ailleurs qui ont oeuvré
RépondreSupprimerpour la paix et la liberté.
Et le combat pour la paix et la liberté n'est de loin pas terminé. L'actualité nous le rappelle douloureusement chaque jour. Bises.
SupprimerTa deuxième photo est un livre ouvert sur l'histoire géologique avec les plis de la falaise qui font comme des feuilles de livres. Dans le Vercors tout semble prendre plus de clarté qu'ailleurs, tout y va à l'essentiel et à la simplicité.
RépondreSupprimerBonne semaine à toi, Dédé, je suis prise avec mon travail de grand'mère jusqu'à jeudi ; après la piscine ce matin, on va faire du nettoyage du jardin cette après-midi monsieur O et moi
Bises
Coucou Cergie. Le relief est tout à fait étonnant. J'ai bien aimé voir les ondulations du paysage. Quand on vient des Alpes pointues, ça change.
SupprimerJ'espère que tu passeras du bon temps avec Monsieur O et que tu feras de belles photos. ;-)
Bisous et belle semaine en famille.
C'est pour cela qu'il faut continuer à envoyer de l'Amour autant que l'on peut, peut-être qu'un jour les gens comprendront qu'il n'y a que l'Amour qui puisse enrayer toute cette haine. A chaque attentat, à chaque acte de violence, je me dis : mais pourquoi ? et je suis profondément triste...
RépondreSupprimerJe suis allée en plusieurs fois dans le Vercors, c'est une région très belle et si chargée en Histoire. Merci pour tes magnifiques photos et tes mots, Dédé. Gros bisous, ma douce.
Coucou Françoise. Je suis tout à fait d'accord avec toi. Je trouve que nos blogs véhiculent bien cela. Non? Bisous ma belle et bon retour. Belle semaine
Supprimersuper encore biz
RépondreSupprimerMerci
SupprimerSuperbe ton texte et tes images ! Impressionnant et beau ce chemin qui débouche sur le spectacle des sommets enneigés !
RépondreSupprimerLa nature est paisible et nous apaise. Et pourtant comme tu le rappelles, ils ont été témoins de ces guerres dont on ne verra probablement jamais la fin. Ceux qui restent, ne peuvent que témoigner de l'absurdité en espérant...
Belles promenades, Dédé dans ces paysages somptueux que tu as la chance de côtoyer !
Espérons....très fort. Malheureusement je doute de bcp de choses. Heureusement que la nature est régénératrice. Bisous Fifi.
SupprimerOn se laisse emporter par ces dernières lignes et j'ose espérer une fois de plus mais pas une fois de trop. La nature s'offre à nous à travers tes images: quelle beauté!
RépondreSupprimerLes gens des pays rudes sont disséminés sur la planète et ont souvent connu la guerre, je ne l'ai connue que par les récits côté famille ou côté amis alors je ne peux que m'imaginer l'horreur, il faut redoubler de douceurs. Ces gens ont du mal avec les mots mais quelle présence!
Lecture récente d'un témoignage venant des Pyrénées béarnaises, je n'ai pas été autant touchée, émue depuis longtemps... quelle richesse de mots au contact d'un environnement ou tout se passe à mi-mots. "Des âmes simples" Pierre Adrian.
Coucou Thérèse. J'ai aussi entendu des récits de gens qui avaient vu ou vécu, de près ou de loin, la 2ème guerre mondiale. C'était des récits émouvants, très prenants. Notamment quand un vieil ami racontait la population locale qui cachait des Juifs dans les étables. Je note ta lecture. Merci de ton passage et continuons à espérer.
SupprimerBises et à bientôt.
Une belle page naturaliste qui nous rappelle qu'il ne faut pas oublier notre histoire pour ne pas retomber dans la barbarie. hélas je crains que beaucoup ne l'aient oubliée !
RépondreSupprimerCoucou. Il faut leur faire une piqûre de rappel? Bises et belle fin de semaine.
Supprimerpetit coucou.. merci d être pasée... et oui je me suis permis de t ajouter car l autre jour tu ne m as pas répondu et donc... qui ne nie pas.... hi hi... bisous
RépondreSupprimerCoucou. Je t'avais répondu le 8 avril sur mon blog mais ce n'est pas grave. Bisous et belle journée.
SupprimerMerci pour ce décor vertigineux d'un Vercors que je connais peu.
RépondreSupprimerTes mots aussi me touchent et je me demande si la répétition de ses mêmes erreurs n'est pas la contrepartie que le genre humain doit payer pour avoir étendu son pouvoir sur toute la planète. La population mondiale ne fait que croître, mais le globe n'est pas extensible et, contrairement aux animaux, les humains ont éliminé tous leurs prédateurs. En outre les humains sont responsables d'une pollution qui perturbe tout l’écosystème et qui le menace à plus ou moins court terme...
Gardons quand même espoir en la nature humaine, il y a de petits gestes au quotidien qui font croire que le citoyen du monde est un être responsable qui a envie de sauvegarder sa planète et de faire fructifier des graines de bonheur. Autrement, ce serait trop triste. Bises alpines!
Supprimertrès jolie paysage
RépondreSupprimer