Les hivers étaient rigoureux, là-haut dans le petit village.
Dès les premiers frimas, lorsque la neige daignait pointer le bout de ses flocons, il se sentait comme un enfant, à la regarder virevolter à travers les carreaux de la fenêtre, se remémorant les jeux de sa lointaine enfance, les batailles de boules et surtout les gigantesques bonshommes de neige chancelant dans les prés. La pipe coincée entre les lèvres, il s’asseyait dans son fauteuil presque aussi vieux que lui et il passait la journée ainsi, dans un silence contemplatif que n’osait interrompre sa femme. Celle-ci savait que l’hiver rendait son homme un peu mélancolique, perdu dans de lointaines pensées, même s’il lui adressait un imperceptible sourire à chaque fois qu’elle s’approchait de lui pour lui caresser doucement le bras. Cela faisait si longtemps qu’ils vivaient là, dans cette grande maison aux murs si épais, au milieu de ce village resté hors du temps, entouré de mélèzes et de sapins centenaires. Bien souvent, ils n’avaient plus besoin d’échanger de mots, seuls leurs yeux complices s’exprimaient, scintillant comme des phares dans leurs paisibles existences.
Mais ce bonheur était fragile et encore plus depuis que le médecin avait décrété à la fin de l’été dernier que les yeux du vieux étaient bien malades. Même s’ils distillaient toujours ce bleu céleste dans lequel sa femme se noyait avec volupté à chacun de ses réveils, celle-ci savait que bientôt, l’ombre viendrait, pour tout engloutir dans un noir sans retour. Cette pensée la rendait infiniment triste, bien qu’elle essayât par tous les moyens de le dissimuler.
Le vieux avait voulu alléger la peine de sa moitié et lors du dernier automne, alors que les mélèzes se transformaient en fées habillées d’or destinées à mourir dès les premiers froids, il convoqua toutes les mésanges qui logeaient dans le sapin trônant près de la fenêtre de leur salon. S’entretenant de longues heures avec elles, ils décidèrent d’un commun accord que tous les matins, même au plus fort de l’hiver quand les jours seraient blancs, elles chanteraient des mélopées du bonheur afin d’égayer les journées du couple et rendre le cœur de la dame plus léger. Et c’est ainsi que, dans la grande maison aux murs si épais, flottait une douce atmosphère caressant les solides poutres, imprégnant les vieux tapis tressés, chantant avec les bûches dans l’âtre et comptant le temps en cadence parfaite avec la vénérable pendule du salon. Un écureuil roux et mélomane s’arrêtait souvent sur la branche de sapin la plus proche de la fenêtre pour applaudir à tout rompre le concert quotidien.
Un matin qui suivit d’importantes chutes de neige, alors que les montagnes s’ébrouaient à peine éveillées, la petite femme se rendit compte que la pénombre avait commencé à ternir l’éclat des yeux de son homme et elle sut que les ténèbres étaient tapies là, tout près du grand fauteuil, prêtes à effacer cette délicieuse béatitude dans laquelle les amoureux se lovaient. Après mûres réflexions et malgré les rues verglacées, elle se rendit vaillamment sur le chemin de l’école et dès qu’elle croisait un bambin gambadant dans le timide soleil et la neige épaisse, elle lui chuchotait quelques mots à l’oreille.
C’est ainsi que durant la nuit, tous les enfants du village, aidés par les esprits de l’hiver et quelques animaux de la forêt, bâtirent un énorme bonhomme de neige qui dépassait et de loin les plus hautes branches du sapin devant la maison aux murs si épais. Au matin, même les sommets étonnés se penchèrent sur le village et chuchotèrent devant ce bonhomme joyeux dont les yeux brillaient drôlement et dont le nez, carotte d’un orange pimpant, chatouillait les ailes des hordes de mésanges qui se juchaient en riant sur ce fabuleux perchoir.
La femme, levée à l’aube, s’impatientait de voir son vieux dormir si longtemps et quand enfin il la rejoignit, elle le conduisit sans retard devant la fenêtre du salon. Et là, dans un récital de mésanges et de bien d’autres oiseaux venus les rejoindre, il découvrit, ébloui, le merveilleux bonhomme blanc.
Durant tout l’hiver, même que ses yeux se fatiguaient de plus en plus, le vieux admira son bonhomme et le cœur apaisé, entouré des mésanges et de son amour de toujours, il s’achemina lentement vers l’inéluctable.
Le bonhomme d’hiver ne fondit pas, même quand le gai printemps s’installa sur la montagne et fit éclore les fleurs dans les alpages. Ce n’est que lorsque le vieux devint définitivement aveugle qu’il commença à s’affaisser, lentement mais sûrement. Et quand à la fin de l’été, le glas de l’église sonna pour annoncer le départ du vieillard pour son dernier voyage, il ne resta dans le pré, devant la maison aux murs si épais, qu’une énorme flaque d’eau dans laquelle se noyait une carotte éplorée.
Malgré cette triste nouvelle, les mésanges décidèrent pourtant de poursuivre leurs chants, devenus encore plus doux et un matin d’automne, une minuscule mésange bleue vint prendre délicatement entre ses ailes la petite dame pour la conduire là-haut, au Paradis, près de son amour de toujours.
P.S. C'est en traversant les ruelles d'un de ces vieux villages de la Haute et Basse Engadine (ce n'est pas chez moi comme certains lecteurs l'ont pensé dans mon précédent billet) que j'ai eu l'idée de ce texte: une vieille dame toute menue soutenait son mari pour rentrer dans leur grande maison. Entre eux, un simple regard, une épaule solide sur laquelle il s'est appuyé et la lourde porte en bois s'est refermée doucement sur leur intimité.
Dédé © Février 2021
Coucou Dédé
RépondreSupprimerJe vais devoir repasser (sans fer) pour lire l’intégralité du texte....
A voir l’épaisseur des murs nous devinons la rudesse du climat.
A +++
Bon weekend.
Coucou. Fine observation! Oui, les murs sont épais car les hivers sont encore rudes et longs, malgré le réchauffement climatique dont on nous parle presque tous les jours. Bises alpines et à bientôt.
SupprimerBonjour Dédé
RépondreSupprimerAlors là je suis ravi, tu connais ma passion pour les contes, félicitations c'est magnifique.
Tout au long de la lecture j'avais les images qui défilaient dans ma tête, j'étais avec ce couple dans leur vieille maison....
Encore merci, bon vendredi !!!
Coucou le gitan. Contente que cela te plaise et je pense que par chez toi, tu n'as pas beaucoup de bonshommes de neige. Bises alpines.
SupprimerP.S. si tu t'incrustes ainsi dans la maison des vieux, ils vont certainement te faire une bonne tasse de chocolat chaud. :-)
Bonjour chère Valaisanne
RépondreSupprimerQuel bonheur de lire ce joli conte, quel plaisir à vivre à travers ta plume ce récit et voir presque de réel le bonhomme et sa petite dame. Je vibre à suivre le conte. Merci
Bises savoyardes
Coucou le savoyard. Ah, finir ainsi son existence avec des mésanges, tranquille à la montagne, un bonheur. Bises alpines.
SupprimerTrès beau texte et maintenant, à chaque fois que je verrai un bonhomme de neige, je penserai au vieux couple de ton histoire
RépondreSupprimerHello Martine. Dépêche-toi vite d'en rencontrer un car la neige fond à vue d'oeil. Il ne restera plus que la carotte. ;-) Belle fin de semaine.
Supprimerun bien joli texte plein d amour... tu as toujours de si jolies idées... bonne journée bisous
RépondreSupprimerCoucou ma belle. J'aime bien les bonshommes de neige, les mésanges, les sapins, les mélèzes et les écureuils. C'est donc plus facile. :-) Bises alpines.
SupprimerUn beau texte illustré par une magnifique image de ce petit village face à ce massif montagneux.
RépondreSupprimerToi le paysagiste, tu sais le plaisir que l'on a à saisir dans nos boîtiers les beaux paysages qui nous entourent. J'ai trouvé tellement merveilleux ce petit village au pied des grandes montagnes. Merci de la visite!
SupprimerLa floraison du romarin est très précoce (janvier février) ceci explique cela... pour ton dos je compatie... j avais des lombalgies à répétition avant mon traitement pour l ostéoporose... c était super douloureux... courage
RépondreSupprimerAh je comprends tout maintenant. Tu vois, moi et les plantes aromatiques, cela fait deux. :-)) Pour le mal de dos, je pense qu'il me faut vraiment du repos.
SupprimerHeureux couple, qui put ressentir l'harmonie autour de lui, avec les mésanges musiciennes, les écureuils malins, les conifères majestueux, et les monts étincelants... Et cette mésange qui vint accueillir la petite vieille, afin de la ramener à son bonheur...
RépondreSupprimerBon week-end, Dame conteuse
Bonjour monsieur aux grandes oreilles. Vous savez combien j'aime les mésanges, surtout les petites bleues. Une vraie histoire d'amour entre elles et moi. ;-) J'aimerais bien faire un petit vol avec l'une d'entre elles mais pas au Paradis, c'est trop tôt. :-) Beau WE à vous aussi.
Supprimerbonjour Dédé , waouh ta 1 ere photo enneigé avec ce petit village waouhhhhhhhhh j'aime ++++++++ ces paysages ! et l'autre vieille fenêtre ah oui
RépondreSupprimeret ton texte est une très belle histoire avec des hauts et des bas ! la vie quoi ... ou presque ! merci +++ gros bisous belle fin de semaine a +
Coucou Bébert. Oui, la vie, avec toutes ses difficultés mais aussi ses joies. Et quand on a le bonheur d'être deux, tout devient plus doux. Bises alpines et bonjour à ta dame.
SupprimerC'est triste et beau...
RépondreSupprimerC'est la vie mon cher Loulou.
SupprimerUn départ en beauté, deux départ en beauté.Tu es une magnifique conteuse chère Dédé. Les conteurs et conteuses embellissent la vie, savent en extraire toute la beauté malgré toutes les difficultés. Toute la sagesse aussi.
RépondreSupprimerUn billet douceur et beauté, en images et mots.
Schmoutz presque printanier :-)
Coucou Fifi. Ce que tu écris me va droit au coeur. J'espère que la conteuse que je tente d'être continue à faire plaisir encore et encore à ses lectrices et lecteurs. Merci et bises alpines.
SupprimerBonjour Dédé,
RépondreSupprimerTu as une belle plume tu sais ! Tu pourrais écrire et faire des livres.
J'ai lu avec beaucoup d'émotion ton texte. Beau et poignant. La vie est à la fois belle et dure.
Toutes mes félicitations, je suis transportée et tes petits flocons de neige qui virevoltent sont charmants.
Bises des Alpes du Sud
Coucou Elisa. La vie est la vie, avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses peines. Mais si je me fais emporter au Paradis par une mésange bleue quand je serais vieille, c'est que j'aurais réussi. ;-) Bises alpines.
SupprimerBonjour chère Dédé,
RépondreSupprimerC'est un conte si beau, si doux, si tendre, si émouvant... Je devins à court de mots pour le décrire.
Dans nos plaines de l'Ile-de-France la neige est loin, enfin, le peu qu'il y a eu. On s dék=jà un avant-goût de printemps, mais peut-être est-ce traitre?
Bonne journée à toi et gros bisous,
Mo
Coucou. Chez nous aussi, en montagne, il fait très doux et on sent un air de printemps. Les mésanges chantent à tue-tête dans les sapins un peu plus bas. Merci de ta visite et bisous.
SupprimerEn lisant ton texte, je pense au film de Maurice Pialat
RépondreSupprimerDans la relation affective, en aimant sa bien aimée et vieillir ensemble donne une profondeur authentique, ah comme c'est bon d'être en paix...Avec soi même, les autres...La nature.
Vive l'amour...
Biz
Dans une société si complexe où rien n'est acquis, il est beau de voir des couples vieillir ensemble, envers et contre tout, envers et contre tous. Cela fait envie mais comme il est difficile de le vivre au quotidien! ;-) Bises alpines et vive l'Amour, avec un grand A.
SupprimerCoucou chère Dédé, ton conte est de toute beauté, si doux, tes mots tout en délicatesse. En te lisant, j'imaginais si bien la vie de ce beau couple qui savait ce que l'autre pensait sans se parler. Un regard suffisait. Les mésanges continueront de chanter pour eux. C'est un bonheur de te lire.
RépondreSupprimerBel après-midi et mes bisous ♥
Coucou ma chère dame du bout du lac. Oui, les mésanges continueront des chanter et les bébés des bébés des bébés des mésanges. :-) Bises alpines et bon dimanche si beau et doux.
SupprimerJ'ai oublié de te dire merci pour tes splendides photos. Que c'est beau :-)
RépondreSupprimerJ'ai adoré ce coup d'oeil sur ce petit village. Et quand j'étais dans le petit village, je me suis sentie ailleurs, dans un autre temps. Bisous.
SupprimerJ'ai toujours eu de l'affection pour les bonhommes de neige qui me font fondre d'émotion. Cette émotion, je la ressens dans ton texte dont les accents sincères, nous emmènent loin, dans la tendresse, la complicité, la vieillesse nous donnant envie de vivre la même chose que ce que tu décris en PS.
RépondreSupprimerMoi aussi, j'ai toujours aimé les bonshommes de neige. Mais cela fait bien longtemps que je n'en ai fabriqué un. Pourtant, cet hiver, il y avait de quoi faire avec toute cette neige mais qui fond maintenant à vue d'oeil. Bon, la semaine passée, j'ai quand même pu faire l'ange dans la neige, c'était rigolo. :-)
SupprimerJ'aimerais aussi bien vieillir comme ce vieux couple, dans la tendresse et la complicité. Mais tout ceci se travaille au quotidien! ;-) Bises alpines.
Merci pour ce très joli conte, Dédé, il m'a émue. J'étais avec eux, j'ai ressenti leurs émotions, l'amour qu'il se vouait l'un à l'autre. Un conte empreint d'une très grande douceur et tendresse. Bonne soirée à toi, Dédé. Bises de ma plaine bassoise.
RépondreSupprimerPS : J'ai adoré le chant des petites mésanges, du moins je l'ai imaginé (sourire)
Dans toute cette période chahutée, on a besoin de douceur et de paix. C'est ce que j'ai ressenti dans cette région et en écrivant ce texte. Le couple est souvent le rempart contre l'adversité, c'est une des facettes que j'y perçois. Bises alpines.
SupprimerP.S. Je t'avais dit que j'écrivais un texte avec des mésanges. :-))
Quel grand bonheur à te lire chère conteuse.. tu as l'art de ra-conter si bien et nous emmener vers l'infini tout doux.
RépondreSupprimerMots choisis et photos splendides s'habillent joliment ensemble.
merci Dédé qui sais magnifier l'étoile Âmie.
beau week-end vers tes monts enneigés.
Bisous.
Coucou Den. Merci! Un jour peut-être que j'écrirai toute la journée des contes. Mais ce n'est pas encore le moment! Célébrons l'Etoile Amie qui nous illumine au quotidien. Bises alpines de mon coin de pays où la neige fond anormalement vite depuis quelques jours. C'est presque le printemps!
SupprimerDédé, belle histoire qui nous dicte qu'il ne faut pas abandonner nos ainés. Belle et bonne journée
RépondreSupprimerCoucou. C'est vrai! Et quand on pense à ce que nos aînés ont souffert avec cette pandémie... prendre soin d'eux, leur permettre de vivre le plus longtemps possible chez eux, entourés de leurs histoires, de la vieille pendule, des tapis usés et des vieux meubles... et avec des mésanges devant la fenêtre. Bises alpines et bon dimanche.
SupprimerMerci Dédé pour ce joli conte plein d'amour et de fraternité Bon week end Bises languedociennes venteuses
RépondreSupprimerCoucou mon cher. Je sens presque le vent qui souffle en lisant ton commentaire. :-) Bises alpines.
SupprimerUn joli conte, bien écrit et émouvant. Perdre la vue doit être quelque chose de terrible. Ils ont vécu heureux et c'est l'essentiel !
RépondreSupprimerJe n'imagine pas perdre la vue... cela doit être effectivement terrible, surtout si la cécité vient avec le temps. Avoir vu les choses et ne plus les voir... Quelle tristesse! Mais tu as raison, entouré d'amour, on peut surmonter bien des épreuves de la vie.
SupprimerTu racontes bien les histoires d'amour de la montagne... :)
RépondreSupprimerJe devrais essayer les histoires d'amour à la mer mais c'est sûr que j'aurais bien plus de peine! :-)
SupprimerCoucou ma Dédé !
RépondreSupprimerAinsi va la vie !
Il ne faudrait pas que la vieillesse en fasse partie, ni la maladie d'ailleurs.
Chez nous aussi un vieux monsieur s'en est allé et il ira retrouver son aimée mardi dans le cimetière de notre petit bourg.
Les contes sont les reflets de la vie. Aussi je leur préfère les histoires qui du moins font sourir.
Tu es une merveilleuse conteuse, Dédé et une photographe de talent.
Bon Dimanche et gros bisous !
Coucou ma Claude. Mais malheureusement, la vie est ainsi faite. Et on n'est pas toujours préparé à vivre tout cela. Mais être en couple et s'apporter l'un l'autre de l'amour, du soutien et bien d'autres choses permet d'adoucir les épreuves. C'est mon idée du couple, parmi tant d'autres. Mais bien sûr qu'il vaut mieux... être bien portants que malades. J'espère que je pourrai écrire des contes quand je serai très très vielle. :-) Bises alpines.
SupprimerL'espace d'un temps, la magie du conte est de nous emporter, ailleurs...
RépondreSupprimerConnaissant quelques vieux villages de pierres et de lauzes et ayant eu une belle neige (malheureusement bien éphémère, mais l'hiver n'a peut-être pas dit son dernier mot), j'y étais. Et d'ailleurs je crois bien les avoir vu passer, ensemble...
J'ai goûté la paix du temps qui passe lentement au coeur de l'immuable que recèle la montagne.
J'ai même cru voir la pointe du bonnet d'un servant, mais je ne saurais jurer, c'était dans l'ombre et c'est allé si vite !... Et je t'ai suivie dans cette naturelle et évidente magie des montagnes, comme chez Samivel dont les bonshommes de neige skient, parlent et fument la pipe les nuit de nouvel an...
ou cette valaisanne qui parle aux mélèzes et aux mésanges...
Tati Dédé, encore un !...
Reste-t-on toujours enfant ?
Coucou mon cher. Tu sais quoi? Je l'avoue mais tu ne le diras pas aux autres... je n'ai jamais lu du Samivel. Il va falloir sérieusement que je m'y mette avant que ses bonshommes de neige à lui fondent et se taisent à jamais! :-)
SupprimerQuant à parler aux mésanges, figure-toi qu'il a une nonette qui vient me rendre visite presque tous les jours. Je suis sûre qu'elle m'entend siffler derrière ma fenêtre. Bientôt, nous allons créer un orchestre symphonique.
Tatie Dédé aime bien écrire des contes mais il faut quand même dire que cela lui demande pas mal d'énergie et que l'énergie, en cette fin d'hiver, elle n'en a pas beaucoup. Et oui, mon enfant, on reste un enfant toute sa vie, pour peu qu'on laisse parler l'enfant qui est en nous. Bises alpines.
Hé-hé, d'ici quelque semaines tu pourras ouvrir la fenêtre avant la venue de la mésange pour siffloter de concert "en live" !
SupprimerQuant à Samivel, il est tellement éclectique qu'on ne parle pas nécessairement du même. Ecrivain, essayiste, cinéaste, dessinateur, aquarelliste (et quelles aquarelles, où le blanc envahit de l'image !)! Pour parler du même, je t'inviterais volontiers à lire les "Contes des brillantes montagnes avant la nuit", que me rappellent le tien. Dans un autre genre, tu retrouveras les montagnards de l'époque de ton Papa dans "L'amateur d'abîmes". Vestes de laine, chaussures de cuir à ailes de mouches et tricounis, cordes de chanvres... Tu ne risques guère le mal de tête, mais plutôt mal de ventre à force de rire !
De mon côté, il y a des siècle que je pense à lire "Derborence" (pas loin de chez toi ?) et "La grande peur dans la montagne" de Ramuz, mais il paraît que sa lecture est austère...
Tu me raconteras ?
Concernant Samivel, je parlais du même que toi. Ah, les tricounis!! Voilà un terme peu commun mais que mon père utilise toujours. :-)) Derborence? L'écriture est rude, comme la montagne qu'il décrit mais j'ai beaucoup aimé. Ramuz sait restituer l'atmosphère des montagnes, je ne peux que te le conseiller et en plus, ce n'est pas un gros pavé. Si je lis Samivel, je te raconterai mes impressions. Bises alpines.
SupprimerA propos de Samivel, connais-tu ce conte (ou cette nouvelle, comme on voudra)qui s'appelle, je crois, "La nuée" ? Il y a bien des années il décrivait une situation qui fait penser à la Covid...
RépondreSupprimeril faut que je m'y mette mon cher Candide. ;-)
SupprimerDédé la conteuse vient encore de nous enchanter, il est vrai qu'elle parle aux mésanges trolls et elfes de la forêt
RépondreSupprimerbises de l'ouest
Et surtout, surtout mon cher barbu, ils lui répondent! ;-) Bises alpines.
SupprimerC'est un peu dans sa tête qu'elle les entends :-)
SupprimerTu veux dire qu'elle est un peu timbrée? :-)
SupprimerBonjour Dédé,
RépondreSupprimerTon escapade a éveillé en toi une belle inspiration qui, à son tour, a donné vie à cette très belle et émouvante histoire. J'adore ta façon de conter.
Merci.
Bon début de semaine, bises printanières (en avance, mais il fait si doux depuis deux/trois jours...)
Fabrice
Hello Fabrice. Contrairement au jour où j'ai pris les deux photos et où il faisait bien froid, le printemps semble pointer le bout de son nez. Les mésanges s'en donnent à coeur joie dans les sapins. Mais l'hiver n'a pas dit son dernier mot. Bises alpines.
SupprimerBonheur d'un amour forgé au fil des ans
RépondreSupprimerla longévité signe un doux certificat de tendresse
la sagesse se charge du reste !
Coucou. Tendresse et sagesse riment. Et c'est vrai que c'est peut-être le secret de la longévité des couples. Bises alpines.
SupprimerC'est très émouvant et très beau Dédé, fêter ainsi une fin de vie terrestre est merveilleux, ce beau chemin continue dans l'invisible certainement. Comme quoi il nous faut ouvrir les yeux, tout est inspirant. Merci pour ce conte d'hiver, merci aussi pour ces photos sublimes, bises du soir. brigitte
RépondreSupprimerHello Brigitte. Je ne sais pas si cela continue dans l'Invisible mais quand on est en couple si longtemps avec quelqu'un, nul doute que lors de la séparation, le lien ne se casse pas et se perpétue, d'une manière ou d'une autre. Bises alpines et merci de ta visite.
SupprimerConte très émouvant.
RépondreSupprimerLa neige et les villages de ta région sont pour toi une source constante d'inspiration.
Coucou Miss. Ce n'est pas tout à fait chez moi comme je l'écris dans le P.S. ;-)
SupprimerBeau panorama, et beau ciel bleu, capté dans le reflet de la fenêtre .
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé cette fenêtre, il y avait de la magie dans le reflet et de petits objets qui faisaient rêver.
Supprimeroui il y a de ces vieux couples qui font rêver au bonheur conjugal vrai et durable :-)
RépondreSupprimer(ah! ces photos! toujours magnifiques!)
Un éco-bonheur en quelque sorte, vrai et durable. ;-)
SupprimerTrès émouvant et de toute beauté...
RépondreSupprimerMerci Marie.
SupprimerRevenue te lire...
SupprimerJ'aime bien revenir et approfondir tes textes...Une seule lecture ne me suffit pas pour apprécier pleinement...
Recoucou. Faire la tournée des blogs amis demandent du temps, surtout si les amis écrivent des longs textes. :-)
Supprimerbasta neve adesso sole e i fiori più belli
RépondreSupprimercarciofi e asparagi
Una goduria per il palato e per la vista.
Fa più caldo qui, ma non è ancora primavera!
SupprimerLe reflet inspirant de la fenêtre, le bleu du ciel, les murs épais agrémentent avec succès ce conte digne de Dédé! Douceurs partagées d'une vie qui n'y va pas toujours par quatre chemins avec les corps. Mais tu as le don de tourner tout cela avec tes mots et de nous les faire partager de telle façon que l'on repart avec la carotte en tête et le chant des mésanges dans les oreilles. Deux de plus à l'abri là-haut de tous les tracas.
RépondreSupprimerCoucou ma chère Thérèse. Attention quand même à ne pas avoir la carotte qui traverse la boîte crânienne et qui sorte par les oreilles! :-) Si je devais envisager ma vieillesse, j'aimerais bien vivre dans cette douceur et tendresse, jusqu'à la fin de mes jours. Et ensuite être délivrée par une mésange de mes tracas quotidiens. Bises alpines.
SupprimerJ'aime bien les bonhommes de neige, des types un peu froids, à qui il arrive de fondre... C'est pour cela que j'en ai fait mon avatar.
RépondreSupprimerDans un billet, à la demande de pastelle, j'ai fait une bonne-femme de neige, ici (clic)
L'histoire est émouvante, à l'image de la vie.
Bises Auvergnates
Coucou. Je suis allée lire ton texte et j'ai beaucoup aimé ta bonne femme des neiges! :-) Quel look! J'aime aussi la neige, tôt le matin, quand elle est encore vierge de toutes traces et de tout sel. Conduire sur la neige, je dois m'y habituer, car quand on habite en haut et qu'on descend en bas, il faut y aller! :-))
SupprimerBises alpines.
Tu as une jolie plume et cette ode à l’amour éternel m’a touché tendrement , ce fut un agréable moment
RépondreSupprimerCoucou Robert. J'espère qu'un Amour éternel existe! Retrouver les vieilles chaussettes de son conjoint qui traîne au Paradis, le pied total! :-) Bises alpines.
SupprimerBonjour Dédé, un texte très prenant et qui je l'avoue prends aux tripes, c'est beau, c'est triste, mais la Vie est et sera toujours là...
RépondreSupprimerC'est toujours un plaisir de te lire.
Bises de l'Isère et bon weekend Dédé.
Coucou. "La vie est et sera toujours là", un peu comme la vie éternelle. Chaque être humain est amené à passer un moment sur cette terre mais il ne sait pas ce qu'il y aura après. Ce vieux couple savait pourtant qu'ils se retrouveraient. Bises alpines et merci de ta visite.
Supprimerpetit coucou d amitié... la neige commence t elle à fondre ? gros bisous
RépondreSupprimerElle fond depuis deux semaines en tous les cas, et à vue d'oeil. Belle semaine!
SupprimerTon conte est magnifique et très touchant Dédé, on voudrait bien que tous nos disparus aient eu une fin aussi douce, c'est ce que nous souhaitons à ceux que nous aimons...
RépondreSupprimerJe t'embrasse
Coucou Marine. Oui, c'est vrai. Je souhaite à tous les couples que je côtoie de finir leurs jours le plus longtemps possible dans la tendresse et la sérénité, loin de la maladie et des embûches. Même si la vie est faite de hauts et de bas, ce n'est pas qu'un vœu pieu. Bises alpines.
SupprimerBeau conte, savoir apprécier le temps présent, contempler la nature qui nous offre tant et par dessus tout ça la tendresse, merci pour mon premier passage, belle découverte. Julie Fleurie
RépondreSupprimerBonjour et bienvenue ici Julie. Si vous êtes fleurie, c'est la promesse du printemps qui arrive et s'il y a la tendresse pour couronner le tout, tout va bien! A bientôt.
Supprimerc est vrai qu elles sont adorables ces petites souris... il y en a plein comme ça je recommencerai... gros bisous
RépondreSupprimerlarici che indorano e poi si fanno rubare gli aghi dal gelo, brutto birbone
RépondreSupprimerImmagini molto belle che spero adesso tutto un verde
È una regione molto fredda. Quindi ora c'è sempre neve. E anche a casa mia nevica stamattina.
SupprimerEntre la beauté éblouissante de la photo et la douce poésie du conte, mon cœur balance.
RépondreSupprimerMerci, chère Dédé, de me faire rêver toute éveillée !
Bises des Yvelines, plus ou moins ensoleillées
Mais il me semble ma chère Tilia que tu est longtemps éveillée. Est-ce donc à cause de moi que tu écris des commentaires à deux heures du matin? :-) Bises alpines neigeuses.
Supprimerdeux. superbes photos devant lesquelles je suis admiratif
RépondreSupprimer