vendredi 13 septembre 2019

La maison blanche


C’était une maison blanche accrochée à la falaise, seule face à l’océan. Elle contemplait de ses quatre murs la ligne d’horizon, au-delà des vagues qui s’écrasaient en contrebas.  Longtemps, je l’ai regardée, arrêtée sur le petit chemin qui y menait tout droit. N’osant pas m’approcher, je suis restée à distance respectueuse, laissant mon imagination vagabonder tout autour, puis pénétrer silencieusement à l’intérieur.

Dans un grand salon meublé avec goût, une dame d’un âge plus que respectable somnolait dans son fauteuil à bascules, une tasse de thé fumant déposé auprès d’elle sur une table basse. Les innombrables rides qui couraient sur la peau de son visage contaient une existence remplie de bonheurs et de chagrins mais aujourd’hui, une sorte de sérénité dessinait un petit sourire au milieu du visage assoupi.  Sur une assiette de porcelaine délicate trônaient quelques scones encore chauds, qu’elle avait sortis du four pour le goûter de l’après-midi. La cérémonie du thé, dans ces contrées balayées par les tempêtes en toutes saisons, était immuable, ancrée dans le temps, même si la vieille dame n’avait personne aujourd’hui avec qui partager ce moment.

Dans cette pièce baignée par une douce lumière, chaque bibelot trouvait sa place et racontait une histoire particulière, celle de voyages lointains dans des terres inconnues. Sur les photos qui bordaient la cheminée, on voyait un couple, jeune ou plus âgé, posant dans des lieux à chaque fois enchanteurs. La femme, dont les traits rappelaient ceux de la vieille dame endormie, tenait souvent la main de l’homme qui était auprès d’elle et dans leurs yeux se lisait toute la tendresse d’une union harmonieuse. Le photographe avait su saisir ces instants de bonheur, les immortalisant à jamais. Et aujourd’hui, les images égayaient encore les souvenirs et le cœur de l’hôtesse des lieux.

Du côté est de la maison, celui que je ne voyais pas, un jardin minuscule se prélassait dans le vrombissement des insectes, ses petites allées remplies d’hortensias d’un mauve délicat dont le parfum subtil s’envolait par-delà l’océan.

J’imaginais la maison lorsque les tempêtes rugissaient et que l’océan grondait sa fureur de vivre. La vieille dame devait rajouter des bûches dans l’âtre tout au long de la journée afin de lutter contre le froid s’invitant de manière impolie jusque sous les épais tapis. Trottinant dans la maisonnée pour calfeutrer les fenêtres, elle recouvrait ses frêles épaules frissonnantes d’un plaid coloré qu’elle avait tricoté il y a bien longtemps, lors des longues soirées qu’elle passait assise dans son grand fauteuil, regardant tendrement son homme lisant son journal tout près de l’altière cheminée.

Mais aujourd’hui, elle était seule dans cette trop grande demeure qui résonnait de mille bruits furtifs et les massifs de fleurs à l’extérieur pleuraient silencieusement le départ subi il y a quelques mois de celui qui les avait tant aimés pendant toutes ces années. Et dans ce temps qui se transformait en éternité, la pendule ancestrale n’osait presque plus égrener les heures.

J’aurais voulu frapper à la lourde porte, entrer et prendre la main de la vieille dame, lui conter la brise sur la côte, la course des nuages dans le ciel et cette tempête qui arrivait de l’ouest. Elle m’aurait alors souri en racontant la douce existence qui avait été la sienne avec son homme, lorsque les invités se groupaient dans le jardin et qu’une musique légère faisait danser les couples dans les allées fleuries.

Au lieu de cela, je me suis attardée sur le chemin, immobile dans le vent, serrant contre mon cœur une minuscule fleur que je venais de cueillir sur le bord du chemin côtier.

C’est ce jour-là que la petite dame de la maison blanche a quitté ce monde, alors que le ciel immense enveloppait toute la côte. Peut-être que si j’avais osé frapper, elle se serait réveillée pour raconter ses voyages extraordinaires ici et là-bas et m’aurait souri de toutes ses rides profondes.

Il y a tant à dire de toute une vie. Et pourtant la pendule dans le salon s’est tue à jamais dans un silence religieux
.


Dédé © Septembre 2019

116 commentaires:

  1. un bien joli texte... tendre doux et poignant... comme tu sais si bien les faire... merci madame... je t embrasse bonne journée

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    1. La maison blanche m'a bien inspirée je crois. :-) Bises alpines et bon vendredi.

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  2. Quel beau texte, Dédé. Je vois les hortensias et la vapeur du thé dans la lumière...
    Bonne journée.

    ANNE

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    1. En Angleterre, j'ai aimé voir ces lourds massifs d'hortensias dans les jardins. Et puis la cérémonie du thé, tout un poème. Bises alpines et merci de la petite visite.

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  3. Coucou Dédé.
    Il ne te reste plus qu'à écrire la chanson, et ta renommée et faite...

    C'est une maison blanche
    Adossée à la colline
    On y vient à pied, on ne frappe pas
    Ceux qui vivent là, ont jeté la clé

    Je n'égare...
    Bises, bon weekend, A +

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    1. Coucou Daniel. Je crois que je vais t’embaucher comme manager. ;-) On ira loin et on sera riche. Bises alpines.

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    2. Heeeuuuu!!! Je risque une accusation pour plagia !

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    3. Je t'apportera du thé et des scones en prison.

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  4. J'aime l'ambiance de ton texte et de la photo qui l’accompagne
    au début je me croyais dans un roman policier d'Agatha Christie
    mais à la fin cela se termine par un hymne à la vie
    :-)

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    1. Les scones, le thé, les gros nuages... mais il y avait la vieille dame. Et la pendule. ;-) Bises alpines.

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  5. C'est un texte subtil, qui semble accompagner le départ de la dame dans une fumerole s'élevant d'une tasse de thé... C'est très tendre et paisible!

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    1. Quand j'ai vu cette maison durant mes dernières vacances, j'ai tout de suite pensé à une vieille dame à l'intérieur, le regard tourné vers la mer, prête pour le grand départ. Merci de ton commentaire et je te sers une tasse de thé. Bises alpines.

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  6. Un triste récit quand même avec quelques notes joyeuses mêlées à des souvenirs. Ainsi va la vie...

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    1. Ainsi va la vie qui se termine un jour. C'est pour cela qu'il faut bien vivre, en dégustant chaque petit bonheur, avec une bonne tasse de thé et des petits biscuits.

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  7. J'ai lu et maintenant, je ferme les yeux et les mots se transforment en images animées, le crépitement du feu de bois , la respiration de la dame.
    Le pouvoir de mots est époustouflant; ici, il éveille en moi une folle envie de peindre la scène. Bonne journée.

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    1. Coucou. Alors vas-y, dessine-moi une histoire. :-) Belle journée et merci de la visite.

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  8. Magie magie ! Le soleil éclaire une façade de la maison, et elle seule dans ce vaste paysage. Plus tard et plus tôt il en aura éclairé d'autres car si la maison petite et blanche regarde l'horizon de ses 4 façades elle peut sans aucun mal les tourner vers le soleil.
    On pourrait presque penser que cela s'est passé ainsi pour cette vieille dame dans cette maison bien tenue si tu ne nus avais prévenus de ton imagination vagabonde. On veut bien la suivre dans ses vagabondages qui ne sont pas des errances, on voudrait qu'il en soit ainsi même la fin. C'est un récit comme savait en conter Agatha Christie. Sauf que chez elle si il y avait toujours un ou plusieurs morts, il y avait aussi un ou plusieurs meurtriers... Je ne crois pas que la pendule se soit tue à jamais. Dans cette maison il y aura quelqu'un, un couple peut-être, une famille. Et la vieille dame ne reviendra pas les hanter car elle a vécu et est décédée paisiblement...

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    1. Ah. C'est sûr. La vieille dame ne se transformera pas en fantôme. Elle s'en est allée tranquillement. Quant à la pendule, elle sera enlevée quand les nouveaux habitants arriveront. Ils aimeront le mobilier moderne. Comme Stéphane Plazza. 😊

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  9. Une ambiance douce et mélancolique
    Se dégage de tes mots qui accompagnent si bien ta photo...

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  10. Une bien belle image agrémentée d'un magnifique texte. Cette maison blanche ne serait-elle pas sur la côte ouest du Cotentin ?

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    1. Coucou. C'est le South West Path dans les Cornouailles. Merci de ta visite.

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  11. Un des plus beau textes que j’ai lu depuis longtemps. Merci pour ce délicieux moment

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    1. Tu reprendras bien un petit peu de thé mon cher Robert?

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  12. quelle merveilleuse rêverie absolument en adéquation avec le décor romantique

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    1. Je connais une vieille dame un peu comme elle. 😊 Elle dort tous les après-midi dans son grand fauteuil mais elle habite dans la montagne.

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  13. Et oui, une vie se réduit inexorablement, jusqu'à l'extinction, après avoir brillé de mille feux durant son temps...
    Tâchons de garder cette certitude en tête, tandis que les tracas nous assaillent, et que l'on est tout entier dans la contingence et dans l'immédiat...
    Je vous souhaite un week-end d'éternité et de paix, chère Dame Dédé...

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    1. Bonjour monsieur aux grandes oreilles. Comme quoi, il faut vivre intensément l'instant présent et faire de belles choses le plus possible, pour mettre de côté les turpitudes du quotidien. Merci de votre visite et bises alpines.

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  14. Elle est belle et tendre ton imagination...
    Moi j'espère que cette maison est habitée de plein d'enfants qui profitent du paysage et de la mer...
    Ou au moins, qu'ils y viennent pour les vacances !

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    1. Coucou Pastelle. En passant devant, il n'y avait aucun cri d'enfants. ;-) Peut-être qu'ils étaient repartis le jour d'avant après de très belles vacances au bord de la mer. Merci de la visite.

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  15. Bonjour Dédé, je suis un homme aimant les films d'action avec un côté macho, mais te lire sur ton blog apaise et émeut. On se connait très peu, mais écrire un livre ça te dirait pas? Sinon c'est toujours un plaisir de te lire ! Bonne fin de semaine avec des bises de l'Isère avec un temps superbe !

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    1. Coucou JP. Tu sais, tu peux aimer les films pour les gros durs mais cela ne veut pas dire que tu n'aimeras pas les choses un peu plus tendres. Sortons des clichés! Donc tu es un mec qui aime les films d'action et les écrits de Dédé. :-)) Bises alpines très ensoleillées. Superbe WE en montagne!

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  16. Bonsoir chère Dédé,
    Je vois que cette maison blanche a beaucoup stimulé ton imagination et ta sensibilité...
    J'aime beaucoup tes réflexions, tes songeries et tes photos aussi bien sûr..;
    Gros bisous,
    Mo

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    1. Coucou. J'ai beaucoup aimé cette maison c'est vrai. Dommage que le temps n'était pas meilleur car les couleurs sur la photo sont un peu ternes. Mais c'est ainsi. On fait avec et on invite une douce histoire. Bises alpines et merci de la visite.

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  17. pas assez le temps de wifi pour lire.. mes tes photos sont lumineuses, contrairement chez moi et la boue de la charente .bises...

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    1. Coucou Elfi. Alors vivement un meilleur wifi pour toi! Bises et à bientôt.

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  18. La douce mélodie du temps qui passe, dans son manteau mélancolique.
    J'ai lu ton texte comme je bois, parfois, un bon cognac au coin du feu.
    C'est doux, c'est bon, ça fait du bien.
    Bises de la Loire.

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    1. Coucou le poète de la Loire. Ah, un bon cognac au coin du feu, pendant que le bois crépite dans la cheminée et que le chat ronronne sur les genoux. J'imagine la scène. ;-) Bises alpines.

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  19. merci Dédé pour ce texte qui nous tient en haleine et on attend le dénouement !! et là ah oui ... toute une vie si bien racontée ! merci pour la photo si belle gros bisous beau weekend A+

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    1. Hello Bébert. J'ai bien aimé parler de cette vieille dame. Elle s'est endormie dans la sérénité. Bises alpines et bon WE.

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    2. merci Dédé ... et c'est un régal de revoir tes articles et relire et +++ , je te souhaite une belle fin de semaine gros bisous a+

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  20. Tout a une fin…..La vie est si courte…..Alors inutile de s'encombrer, de se limiter, de s'alourdir…...Vivons légers comme une bulle qui s'envole dans l'air!!
    Elle a du être heureuse et c'est le principal!

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    1. Coucou Daniel. Tu as raison, se délester du superflu, aimer sa vie, ne rien regretter et toujours voir la beauté, même dans les toutes petites choses. Nulle doute que la vieille dame ait été heureuse durant sa longue vie. Merci de la visite!

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  21. Dédé la dame de la maison blanche a perçu ton amicale et chaleureuse présence et elle est partie rassérénée... Nous vies sont une suite de "Bulles de savon" comme je le chante dans ma nouvelle chanson....

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    1. Coucou Ulysse. J'espère qu'elle est partie heureuse. Curieuse d'écouter ta nouvelle chanson. Bises alpines.

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  22. Bonjour Dédé,
    C'est drôle que tu montres des clichés et que tu écrives des récits "style anglais". Voulant mieux te connaitre si tu nous parlais de ta Suisse des montagnes, des coutumes, des gens .....
    Bien-sûr, ton texte est très beau plein de douceur. Cette vieille et jolie dame a un charme irrésistible et l'on aimerait s'asseoir à côté d'elle et l'écouter.
    Tu écris fort bien et j'ai plaisir à te suivre dans tes songes. J'ai comme l'impression de me retrouver dans la campagne Anglophone du Canada. Les scones ce que j'ai pu en faire ....
    Je te souhaite une belle fin de journée et un doux dianche

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    1. Hello Elisa. Ton commentaire m'a interpellée. Je m'explique. Mon blog n'est pas forcément révélateur de ce que je suis au quotidien. Mon quotidien est fait de travail, de stress et les WE sont là pour me reposer. Durant ce repos, je ne prends pas forcément beaucoup de photos ces temps-ci. Je les prends surtout quand je pars en voyage. Et mes écrits sont toujours là pour faire passer l'émotion que j'ai eue en prenant la photo. Alors oui, les derniers billets sont liés à ce que j'ai vécu durant mes derniers voyages et mes dernières escapades. Cela ne veut pas dire que je ne parle jamais de la Suisse. Tu as vu des photos de montagnes sur mon blog. Ce blog est ainsi, je m'y épanouis en écrivant ce que j'écris et en montrant les photos que je trouve réussies. Je n'ai pas envie de faire un site style myswitzerland.com. :-))

      Quant au texte d'aujourd'hui, merci de ton appréciation. Nul doute que les scones que tu cuisinais devaient être succulents. ;-) Bises alpines.

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  23. Bonjour ma chère Dédé, tes mots me font voir toutes ces jolies scènes de cette jolie dame d'un certain âge. J'apprécie énormément et ta photo est splendide. Merci pour ce doux moment.
    De gros bisous ♥

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    1. Coucou Denise. J'aime aussi beaucoup cette photo qui me rappelle une belle balade au bord de la côte anglaise. Il manque quand même un peu de couleurs, le temps n'était pas au beau fixe. Bises alpines et belle semaine.

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  24. Oui on se croirait sur la côte sud de l'Angleterre.Ces falaises blanches au temps des jhonnies.

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    1. Bienvenue Laurent. Oui, c'est bien la côte sud. ;-)

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  25. Ton imagination a vagabondé avec beaucoup de grâce et de délicatesse.
    J'y aurais vu , au premier coup d'oeil , un décor pour un roman d'Agatha Christie ou de Daphné du Maurier qui ont toutes deux brodé sur ce thème.

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    1. Alors figure-toi que ce décor n'est pas très loin de Fowey où a vécu Daphmé du Maurier et sais-tu aussi que je suis en train de lire Rebecca? Je baigne dans cette atmosphère anglaise. Bises alpines.

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    2. Et as-tu lu ce roman sur le sujet ?

      https://www.albin-michel.fr/ouvrages/manderley-for-ever-9782226314765

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    3. ah ben non. Merci pour le lien!

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    4. Il m'a passionnée.
      J'espère que tu partageras mon enthousiasme .

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  26. Un récit joliment imagé, et par les mots, et par la photo. Oui, cela aurait pu être l'histoire de cette vieille dame. En tous cas, c'est ton histoire, et elle est merveilleusement bien racontée (sourire).
    Belle fin de dimanche, chère Dédé. Bises auvergnates.

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    1. Hello Françoise. C'est un peu l'histoire de la vieille dame et un peu la mienne. 50-50. :-) Bises alpines et merci de la visite.

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  27. J'ai beaucoup aimé flâner avec toi dans cette maison où tout respire la paix, l'harmonie. Où certainement flotte une odeur particulière.
    Très belle ton évocation de la vieille dame disparue, merci pour tout. Bonne semaine.

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    1. Ah oui, cela doit sentir bon les scones sortis du four et peut-être aussi cette odeur si particulière qui monte de la mer et que je respire à plein poumons quand j'y vais, moi la montagnarde. Bonne semaine également.

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  28. En voyant la photo de la maison sur la côte, j'ai pressenti un beau texte beau, quelque chose de touchant. Je me suis trompé, votre texte est encore plus beau et plus touchant que prévu!

    Note: Cette maison et ce que l'on voit de la côte ressemblent tellement à ce qu'on retrouve en Gaspésie, c'est à s'y méprendre.

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    1. Bonjour. Ce n'est pas la Gaspésie mais bien la côte sud de l'Angleterre. Quant à la Gaspésie, c'est un endroit que j'aimerais découvrir... une fois. Merci de la visite et belle semaine.

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  29. Bonjour, une belle et triste histoire, je te souhaite une bonne soirée, bisous

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    1. Hello Francine. Triste? Non, la vieille dame s'est éteinte tranquillement, entourée de tous ses souvenirs. Elle a eu une vie heureuse et bien remplie. Belle semaine et bisous.

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  30. Excusez ma curiosité pourquoi le pseudo Dédé?
    (Je prends plaisir à parcourir vos mots, votre sensibilité poétique, vos photos sur le blog)

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    1. Bonjour. Et pourquoi pas Dédé? Vous, vous êtes bien l'inconnu (e). ;-)

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    2. Inconnu, oui un peu.
      Ah oui je n'ai pas été identifié
      laurent

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    3. L'énigme du jour est résolue: L'inconnu = Laurent
      Et Dédé = Dédé. :-) (un surnom)

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  31. Dédé, tes mots nous prend tout doucement par la main et nous portent sur la pointes des pieds pour nous entraîner dans ce merveilleux conte écossais... BRAVO ! c'est tendre, doux et chaleureux... merci :)

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    1. Attention. C'est anglais... pas écossais. Si tu dis à un Ecossais qu'il est anglais ou à un Anglais qu'il est écossais, il va t'arriver des bricoles. :-)

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  32. Très belle photo inspirante, encore bravo :)

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  33. ce texte sera chez nous dans notre prochaine revue de blogs

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    1. Bonsoir les bestioles. Et bien merci pour ce petit coup de pouce qui sans nul doute me permettra d'être célèbre. :-)) Bécots!

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  34. Coucou ma Dédé !
    Encore une jolie photo !
    Avec une photo comme ça, on ne pouvait qu'attendre un beau conte.
    Tu fais référence à la Chanson de Maxime Leforestier et ta dernière phrase me rappelle celle de Jacques Brel "Les Vieux"
    dans laquelle il disait "la pendule d'argent
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit: "Je t'attends".
    Belle description de l'intérieur et de la vielle Dame alors que tu nés pas oser frapper à la porte.
    Belle journée et gros bisous !

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    1. Coucou ma Claude. J'ai aussi pensé à la pendule de Jacques Brel. Quant à mon imagination, elle est parfois débordante. ;-) Bises alpines.

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  35. Dédé, c'est le destin de tout un chacun, remarquablement bien écrit. Belle et bonne journée.

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    1. Je ne sais pas si j'aimerais mourir à côté de scones que je n'ai pas mangés. ;-) A bientôt!

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  36. La pendule se tait et se souvient !

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  37. quel endroit magnifique dédé, merci pour ces instants de rêverie
    aller vers les autres, vers les personnes seules, ce n'est pas si facile et pourtant que de riches relations on peut tisser parfois avec des personnes âgées qui n'espèrent plus q'un sourire et un peu d'écoute ou de causerie !

    désolée, toujours pas de majuscules dans mes réponses ou commentaires, lundi dernier mon chat, la patte prise dans une portière de voiture m’a profondément griffé sur la main gauche très enflée et blessée
    soins pendant une semaine et antibios et puis finalement un phlegmon s'est formé qui vient d'être opéré, hier, et de nouveau des soins infirmiers et des antibiotiques
    néoù va très bien
    bises

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    1. Coucou Marine. Ma grande amie a plus de 90 ans. Elle est parfois vaillante, d'autres fois beaucoup moins. Chaque fois que je lui rends visite, elle sourit. Et nous parlons de tout et de rien. Parfois, elle me raconte deux fois la même chose en un laps de temps réduit, mais ce n'est pas grave, elle est tellement contente de me voir.

      Quant à ton chat! Méchant! ;-) J'espère que cela va aller mieux pour toi et que vous vous réconcilierez très rapidement. ;-) Bises alpines.

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  38. J'aurais bien voulu entrer aussi dans la grande maison...

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  39. Dans le temps, la maison finit toujours par être trop grande...

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    1. Elle est remplie de souvenirs à défaut d'être remplie de rires.

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  40. Il y a des maisons qui sont particulièrement inspirantes. Il m'arrive, comme à toi, de passer devant certaines d'entre elles et d'imaginer la vie des inconnus qui les occupent (ou qui les ont occupées autrefois). Je leur donne des noms : "la belle endormie ", ou "la vieille grand-mère", ou "la majestueuse". Celle-ci t'a inspiré une histoire sensible, un peu triste, et une photographie lumineuse. Merci pour ce partage généreux. Belle soirée.

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    1. Coucou. Quand je voyage, je regarde toujours attentivement les maisons. Elles racontent beaucoup de la région traversée, de la manière de vivre des gens, du climat, des matériaux utilisés. Chaque maison raconte une histoire, parfois triste, parfois gaie. Celle-là semblait un peu endormie, seule face à l'océan. Je l'ai beaucoup regardée à l'aller et photographiée au retour. Peut-être que la vieille dame me regardait par la fenêtre. Bises alpines et à bientôt.

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  41. très jolie photo et texte émouvant. Bonne soirée

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  42. Chère Dédé
    Tu contes si bien que je suis entré à mon tour dans cette maison, que j'ai visité les pièces si bien ordre, que j'ai pu échanger quelques mots avec la vieille dame ...
    Bises savoyardes

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    1. Coucou. Tu as dû lui raconter des histoires de randonnées, de mer et de bateaux et de contrées lointaines. Elle a dû être contente! Bises alpines.

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  43. Bonjour
    Le texte est poignant et plein d'amertume!!
    Bisous

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    1. Coucou la Louve. Amertume? Non, je crois que ce n'est pas le bon terme. Etre amer, c'est différent. La mort fait partie de la vie et il faut savoir s'y préparer, comme l'a fait la vieille dame. Elle a bien vécu, elle est morte tranquillement. Bises alpines.

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  44. J'ai mis mes pas dans les tiens pour cette jolie balade mélancolique.
    j'étais sur ce chemin du bout du monde, suspendue à mon souffle.
    Le vent de la mer caressait ma peau cependant que la voix de la petite dame résonnait en moi doucement.
    Merci pour ce texte, ma frangine alpine. Tu as un grand et beau pouvoir évocateur.
    Bises célestes
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. Ah le vent de la mer, si revigorant. Chaque fois que je le retrouve, je m'en délecte. Bises alpines et bon début de semaine.

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  45. Ah, toi, si ce n'est déjà fait, je te conseille ardemment de te procurer le recueil de nouvelles intitulé "Le rendez-vous" de Daphné du Maurier (ed Sylvie Messinger) Outre le fait que chaque nouvelle est une merveille, on découvre en cerise sur le gâteau une véritable pépite: "le journal de Rebecca". Si tu peux la lire tu comprendras pourquoi ton texte me l'a immédiatement remise à l'esprit... cette façon d'écouter les maisons murmurer leurs secrets...
    D'ailleurs, es-tu bien sûre que cette vieille dame n'était pas Daphné elle-même? ;-)

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    1. Coucou. Je vais trouver la référence de ce livre. Cela m'a l'air fort à propos. Toutes les maisons, à mon sens, chuchotent des secrets pour qui sait les écouter. Quant à la vieille dame, je tairai son identité. Elle préfère garder son anonymat. :-) Bises alpines.

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  46. Merveilleux billet inspiré, Dédé .... je t'ai suivie de loin, j'ai aperçu tout ce que tu as vu ou deviné..... tes mots qui pétillent sont des images, ta photo un tableau - un conte, une balade écossaise au souffle sauvage ; j'ai beaucoup aimé.... tu as l'art de réveiller le meilleur de nous-mêmes, de chacun d'entre nous. j'ai vu la vie défiler de la grand mamy dans ce lieu exceptionnel, la maison silencieuse, au loin étrangement belle qui a vécu et conservé en elle tous ses secrets, ses instants de vie !
    merci pour ta poésie toujours aussi forte.

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    1. Coucou. Plutôt une balade anglaise. ;-) Avec le thé et les scones. Et cet océan tumultueux qui s'écrase au bas des falaises. Bises alpines et belle soirée.

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  47. bonjour bonjour... prendre un corail de tahiti pour une boule de neige... t es vraiment une fille des montagnes toi hi hi... bon dimanche bisous

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  48. Certaines femmes ne supportent pas la solitude engendrée par le départ de l'être qu'elles ont choyé toute une vie durant.
    Ici tu nous contes avec talent la fin d'une vieille dame esseulée, dans sa grande maison silencieuse, face à l'océan tumultueux.
    Une fin heureuse, somme toute. S'endormir dans son fauteuil en rêvant des retrouvailles avec son époux, quoi de plus doux ?
    Bises automnales

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  49. Certaines femmes ne supportent pas la solitude engendrée par le départ de l'être qu'elles ont choyé toute une vie durant.
    Ici tu nous contes avec talent la fin d'une vieille dame esseulée, dans sa grande maison silencieuse, face à l'océan tumultueux.
    Une fin heureuse, somme toute. S'endormir dans son fauteuil en rêvant des retrouvailles avec son époux, quoi de plus doux ?
    Bises automnales

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    1. Coucou ma chère Tilia. C'est vrai que certaines personnes, après la mort de leur conjoint, se laissent doucement partir pour rejoindre l'être aimé. Cette vieille dame semble sereine même si elle devait être triste sans l'amour de toute sa vie. Comment serons-nous de notre côté? Je n'ose y penser. Bises alpines de début d'automne.

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  50. Mon père m'a toujours dit qu'on mourrait seul, je crois qu'il disait vrai...

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    1. Coucou Anne. Peut-être a-t-il raison... ou pas. ;-)

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  51. la maison bleue est connue, la blanche que voila n'a rien à lui envier

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    1. ;-) C'est vrai, qu'elle reste tranquille la bleue. :-)

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  52. Bonsoir Dédé
    Les hortensias mauves me font penser à ce film que j'ai vu autrefois et dont je ne me souviens que de quelques images furtives, "le taxi mauve". Ce film se déroule en Irlande et sa musique pour autant je m'en souvienne ressemble à celle de ton message. Le thé fumant (avec un nuage de lait ?), la journée rythmée par les rituels qui perdurent au delà de la solitude que tu as le regret de ne pas avoir rompue. J'ai une voisine qui n'est pas si âgée mais parfois je m'assois dans son salon et elle me raconte sa famille, son mariage, sa vie avec son mari, ses joies et ses peines, cela nous fait grand bien à toutes les deux.

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    1. Passer du temps avec ses voisins, prendre des nouvelles, garder le contact, c'est cela le lien social et cela fait tellement de bien. Quant au film, je ne l'ai pas vu mais tu m'intéresses. ;-)

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  53. (Oh non les logements sociaux ne dénaturent pas la rue Dénoyez, souviens toi des Forges que nous avions visitées avec l'ami Peteur dans la rue Ramponneau, je n'arrive plus à les situer. Les logements sociaux c'est très bien mais ils ont chassé les ateliers d'artistes et tout un petit peuple créatif. C'est ainsi.)
    Bises de bonne soirée, Dédé !

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    1. Mais nul doute que le petit peuple créatif va trouver d'autres solutions pour être visible. Bises alpines.

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  54. Coucou Dédé,
    Cette maison a été source d'une belle inspiration, très très joli billet que j'ai apprécié lire. Tes textes me séduisent et me touchent.
    Bisous et bonne journée

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