La face nord de l’Eiger, un nom mythique pour tout alpiniste.
De la base de la paroi jusqu'à son sommet culminant à 3970 mètres, son dénivelé ne compte pas moins de 1600 mètres. Nombreuses sont les voies qui y mènent aux doux noms poétiques alors que c’est souvent l’enfer qui accueille les alpinistes intrépides : « Le chant du cygne », « Yéti », « Symphonie de la liberté ».
« Brusquement, nous débouchons sur l’arête de Mittelgi que le brouillard nous cachait. Cette fois-ci c’est vrai. Nous avons vaincu l’Eigerwand. Nulle émotion violente ne m’étreint : ni l’orgueil d’avoir réalisé un exploit envié, ni la joie d’achever une tâche difficile. Sur cette arête perdue dans le brouillard, je ne suis plus qu’une bête fatiguée que la faim tenaille. J’éprouve seulement la satisfaction animale de sentir que je viens de sauver ma peau ». C’est ainsi que Lionel Terray décrit cette ascension dantesque en juillet 1947 dans son livre magnifique « Les Conquérants de l’Inutile ».
S’il fallait ne retenir qu’une ascension de ce géant tourné au Nord, ce serait peut-être cette cordée française, Lachenal-Terray, après celle de l’Allemand Heckmair et ses équipiers qui avait rendu le Führer si fier en 1938. Là, pas de premier de cordée, pas de second, la cordée est une, à la fois tranquille et impulsive, comme les caractères des deux alpinistes.
Aujourd’hui, je retrouve cette photo, datant d’octobre 2019. L’Eiger me fera toujours le même effet, une sorte de peur mêlée de respect. Mais une montagne reste une montagne. On peut décider de l’escalader ou non. On peut rester à ses pieds, admiratif et conscient de sa beauté. Et ce n’est pas parce qu’on ne l’escalade pas qu’on n’est pas un excellent alpiniste. Car les obstacles dans nos vies sont légion à surmonter, à passer pour mieux repartir sur l’autre versant. Vivre aujourd’hui, conscient de notre petitesse, de notre passage éphémère sur cette terre, solidaire avec ceux qui souffrent, sachant qu’on a ses limites, c’est déjà en soi une sorte de prouesse. Et si aujourd’hui, notre exploit était donc de vivre, sans céder à la peur, en s’adaptant au contexte actuel, en étant un grimpeur émérite, les yeux levés vers le sommet, remplis d’espérance ?
Ce jour-là, sur le petit sentier panoramique, c’est aux alpinistes chevronnées que j’ai pensés, dont mon Papa. Mais aussi à toutes celles et ceux qui, chaque jour, vainquent des sommets dont on ne parlera sans doute jamais mais qui les feront grandir dans leur humanité. Alors je t’ai suivi, allègrement, bien au-dessus des turpitudes terrestres. Et j’ai décidé, en souriant, que le petit chemin suffirait. La face Nord de l’Eiger pouvait encore attendre…
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Ce texte est dédié à Candide (il se reconnaîtra). Mon cher, il suffit parfois de parcourir simplement le petit sentier pour être heureux.
Dédé © Octobre 2020
Une belle montagne et un texte qui me touche, merci Dédé :)
RépondreSupprimerA bientôt !
Pari gagné alors. Belle journée Philippe!
SupprimerJ'aime la montagne, mais pas ces sommets que certains intrépides veulent conquérir pour satisfaire leur vanité, j'aime la montagne que certains appellent la montagne à vache c'est celle qui m'a toujours procuré le plus de plaisirs
RépondreSupprimerAmicalement
Claude
Coucou. J'aime toutes les montagnes. Ce que je peux déplorer dans l'alpinisme aujourd'hui, c'est la course à la performance. Gravir le plus possible de 8000 mètres en une période réduite me questionne. La montagne devient un terrain de jeu que ces alpinistes-là ne prennent plus le temps d'admirer car ils n'en ont plus le temps! Mon Papa fait partie des anciens qui prenaient le temps de rester au sommet (quand la météo le permettait!) pour sortir le saucisson et le pain. 😊 C'est de lui que je tiens ce respect pour les sommets. Bises alpines.
SupprimerJ'aime la montagne de ton papa !...
SupprimerCoucou ma Dédé !
RépondreSupprimerTa photo est magnifique , les deux montagnes enneigées me rappellent ce que j'ai vu dans le parc du Yellowstone.
Comme toi, je me contenterai du petit chemin pour admirer cette vue superbe.
Belle journée et bises campagnardes.
Allez. Alors on y va ma Claude. Marchons! J'espère que t'as pris la petite bouteille de rouge et j'ai préparé de bons sandwichs! Bises alpines.
SupprimerLa philosophie du petit sentier me va bien! Loin de la performance, mais tout près de la sérénité...
RépondreSupprimerMagnifique image de cette montagne mythique!
Bonne journée!
C'est exactement cela. La performance, on peut la chercher mais elle n'est pas vitale. La sérénité...oui. Bises alpines.
SupprimerEt pourtant que la montagne est belle.
RépondreSupprimerEt dangereuse aussi. Surtout l'Eiger!
SupprimerLa photo est très belle et fait rêver, personnellement je me contenterai du petit sentier moi aussi.
RépondreSupprimerLe texte est plein de bon sens, merci Dédé !!!
On va organiser une marche en groupe! Merci de la visite mon cher gitan. Bises alpines.
Supprimerbonjour Dédé , waouh ta photo de cette montagne est magnifique , et ton récit est si beau et il y a des personnes qui ont fait des exploits et on en parle pas !! une pensée pour ton papa ! merci gros bisous beau weekend a+
RépondreSupprimerDans nos vies de chaque jour, on accomplit tellement de choses. Parfois elles ont tout l'air d'un exploit. Merci Bébert. Bisous à mes baroudeurs.
SupprimerLa face nord de l'Eiger ! J'en ai rêvé moins surement que la voie Lauper de la face nord-est que j'aurais bien mis à mon carnet de grandes courses. Au final aucune voie à l'Eiger par contre la face nord du Mönch qu'on voit sur la droite de ton cliché est bien dans mon carnet ! Souvenirs, souvenirs (ils se rappellent à moi l'hiver car j'ai eu deux doigts de la main droite gelés et ils sont depuis restés sensibles au froid). Bises savoyardes.
RépondreSupprimerCoucou. Tu peux être fier de ce que tu as fait, même si ce n'était pas la face nord de l'Eiger. Et dans ton corps est imprimée ta victoire sur la montagne. Bravo et J'espère que tu continueras encore et toujours à gravir des sommets et parcourir des sentiers! Bises alpines.
SupprimerOui, la vie est une montagne qu'il faut monter ou descendre.
RépondreSupprimerIl y a quelques années, une dame, voisine disait souvent. Il y aura toujours des plaines et des montagnes. Elle disait celà de façon banale car elle était si fière de sa montagne. ça me faisait sourire à l'époque et puis un jour j'ai réalisé un certain côté philosophique de cette phrase.
La vie, c'est cela. Une succession de plaines et de montagnes, petites ou grandes.
SupprimerUne sacrée leçon doublée d'une bien belle image! A nous de jouer même si le moral est dans les chaussettes.
RépondreSupprimerIl faut garder le moral. Coûte que coûte!
SupprimerCoucou Dédé.
RépondreSupprimerJ'aimerais bien parcourir le sentier sur la gauche de ton image.
Mon ambition ne va pas au delà, si prendre de magnifiques images.
Passe un très bon weekend, A +
J'ai déjà préparé les sandwichs et Claude est prête. 😊 bises alpines.
SupprimerBonjour chère Dédé,
RépondreSupprimerOui je me souviens de ce livre : "Les conquérants de l'inutile" que j'ai lu il y a si longtemps...
Quelle magnifique photo, que j'admire même si je n'ai jamais fait d'alpinisme et que je sais que je n'en ferai jamais!
Bisous franciliens,
Mo
J'en ai fait et en ferai encore sans doute. Mais certainement que je ne ferai jamais cette paroi-là ! Bises alpines.
SupprimerJe préfère regarder les montagnes que de gravir les sommets.....J'ai le vertige.
RépondreSupprimerPour le reste, les obstacles sont assez costauds mais on va y arriver !!
Une bonne corde, un piolet et des chaussures adaptées. C'est parti!
SupprimerToute sortie en montagne doit rester un plaisir et non un exploit, savoir rester humble, accepter une part de souffrance mêlée de bien être devant ce qui s'offre à moi piètre randonneuse . "Nulle émotion violente ni......." doit nous habiter comme l'était Lionel Terray . Je prends, comme à chaque fois, beaucoup de plaisir à te lire .
RépondreSupprimerCoucou ma belle. Je me rappelle d'un reportage sur un alpiniste qui voulait faire l'Anapurna. Avec ses collègues, ils sont restés des jours au camp de base à attendre la fameuse fenêtre météo. Quand elle est arrivée, il était malade. Le mal des montagnes lui est tombé dessus. Il a pris le parti de redescendre pour ne pas se mettre en danger et ne pas mettre en danger la cordée entière. Savoir renoncer n'a pas été facile. C'était une leçon de vie. Bises alpines.
SupprimerQuelle photo! J'ai beaucoup apprécié votre texte et cette forme d'humilité qu'on rencontre de moins en moins.
RépondreSupprimerSavoir rester humble est une qualite qui devient rare. C'est vrai. J'essaie tant bien que mal de la cultiver. Merci de la visite.
SupprimerOui chère Dédé à chacun ses sentiers plus ou moins ardus plus ou moins pentus , l'essentiel est de s'immerger dans ces montagnes dont l'impressionnante présence est pour moi une source d'énergie et de sérénité Beau week end Bises occitanes
RépondreSupprimerMontagnettes ou face nord de l'Eiger. Il faut savoir apprécier chaque seconde ce qui est à notre portée et nous fait rêver. Bises alpines.
SupprimerBelle face, froide rencontre, abord impressionnant... Ces géants en imposent, et l'on est poussé au respect, d'où qu'on les observe: depuis un chemin facile d'accès, ou depuis leur terrifiante paroi...
RépondreSupprimerBelle photo une fois de plus !
Bonjour monsieur. C'est vrai que l'on se sent tout petit devant une telle face. Je me demande comment c'est là-haut...😊 bises alpines
SupprimerUn petit chemin qui fait rêver surtout en ces temps de confinement.
RépondreSupprimerbises de l'ouest et reste masquée
Saleté de virus...tiens le coup mon barbu. On montera bientôt sur l'Eiger quand tout ira mieux. 😁
Supprimerje l'ai attrapé mais comme je suis jeune je suis asymptomatique (c'est les spécialistes qui le disent) et madame est négative
Supprimerdonc tout va bien mis à part que le jardin diminue avec les jours de confinement
Ouf. Tout est bien qui finit bien...sauf pour le jardin. 😊
SupprimerJe ne pense pas que l'homo ergaster soit venu en Suisse mais tout ça
RépondreSupprimerdescendance rend les hommes intrépides aventuriers.
J'aime bien lire tes mots, un bienfait pour avoir le coeur pur comme un paysage alpestre.
Un gros bisou sur ton front pour respecter les gestes barrières ;)
La Suisse a été fondée en 1291. 😊 plus d'homo ergaster à cette époque. 😁 merci pour la bise mais même sur le front, c'est interdit! Bises alpines
SupprimerJe me contenterais (si cela était possible)de ce petit sentier si joliment doré par le soleil, parce que ton point de vue sur la face nord de l'Eiger et sur le Mönch est de toute beauté.
RépondreSupprimerMais ce petit sentier je ne suis pas capable de me l'offrir pour de vrai. Alors tes images me sont précieuses !
Ton image est divisée en trois, la roche dorée et toute proche avec le petit sentier, le fond de la vallée qui se repose au soleil et la montagne en face d'un blanc argenté, à la fois idéal et quelque peu menaçant, pour avertir les imprudents.
Un bel équilibre dans ton image qui nous offre à la fois l’exigence des sommets et l'humilité de la plaine.
Merci aussi pour la belle réflexion que la montagne t'inspire !
Bises de la plaine confinée, chère Dédé.
Coucou Fifi. Pauvre France qui se reconfine. C'est difficile pour le moral. Tiens le coup!
SupprimerMerci pour ton analyse concernant ma photo. C'est exactement comme cela que j'ai voulu construire ma photo. Le sentier contraste avec la haute paroi rocheuse. Peut-être qu'un jour pourrais-tu l'emprunter? Bises alpines.
J'ai bien aimé ton texte, et sa double lecture.. merci pour ta photo splendide ! ... "et si aujourd'hui, notre exploit était de vivre".... peut-être bien, vu le contexte actuel !
RépondreSupprimerLe petit chemin au beau panorama suffira en n'oubliant pas de lever les yeux vers cette splendeur élevée.
Merci ma chère poétesse de l'autre côté de la montagne.
bisous.
Bonne soirée à toi Dédé..
Oui ma chère poétesse du Sud. Aujourd'hui nous nous devons de prendre tout ce qu'il y a à prendre. En espérant des jours meilleurs. Bises alpines et courage.
SupprimerMagnifique ! MERCI !
RépondreSupprimerDe rien ma belle. 😊
SupprimerUn sommet impressionnant, une leçon de modestie et un élargissement philosophique, que demander
RépondreSupprimerplus? J’allais oublier la belle photo.
La modestie est une qualité que j'essaie de cultiver. Bises alpines Miss.
SupprimerCoucou Dédé, comme j'aime ce joli sentier ensoleillé qui est une belle invitation. J'aimerais me trouver là tout en admirant l'Eiger si majestueux. Ta photo est de toute beauté, c'est un décor exceptionnel et je savoure cette vue avec beaucoup de respect pour ces hauts sommets. J'aime tes mots. Un grand merci Dédé et prends soin de toi.
RépondreSupprimerGros bisous ♥
L'endroit est magnifique. Et ce qui est bien, c'est que le sentier panoramique permet de voir les trois sommets mythiques bernois. Il faut prendre un téléphérique depuis Wengen. 😊 Bises alpines.
SupprimerBonjour, ça va devenir un exploit d'échapper aux terroristes et au virus ! je suivrais bien ce petit chemin, je laisse l'Eiger aux spécialistes, je me contenterai de l'admirer de loin, chacun sa place; je te souhaite un bon week end, bisous
RépondreSupprimerIl faut garder l'espoir ma chère car autrement, on déprime vite avec toutes ces mauvaises nouvelles. Alors marchons! Bises alpines.
Supprimerbonsoir Dédé comme il est beau ce texte tout en sagesse... et en ce moment ce n est vraiment pas de trop... bonne soirée et merci
RépondreSupprimerUn peu de sagesse dans ce monde de brutes. Bises alpines.
SupprimerEt bonsoir Dédé, quel beau billet que tu nous propose là, tout est finement bien écrit et à double sens...
RépondreSupprimerCette photo est très réussie avec ce sentier et ces prairies avec ces couleurs, et d'un coup la montagne change de ton, y compris pour le ciel bleu sur la gauche et à droite les nuages présent, c'est très beau et j'aime ça !
Merci pour ce texte qui me fait réfléchir et porte toi bien !
Coucou. C'est en automne que je préfère la montagne. Justement pour ces mélanges de couleurs aux différentes altitudes. Merci de ta visite et bises alpines.
SupprimerTu sais trouver les mots qui touchent Dédé...
RépondreSupprimerA chacun, chacune effectivement son Eiger ou son Everest...
Il est des vies vertigineuses dans tous les sens du terme.
Merci Dédé ! Bon dimanche ! Bises de Leeloo
Oui. Nombre de gens autour de nous se battent au quotidien pour franchir des obstacles. Aucun journal n'en parlen car c'est la vie...tout simplement. Merci Leeloo.
SupprimerChacun sur son chemin
RépondreSupprimergravir les sommets
pour toucher du regard
la beauté infinie
de ces paysages
La beauté est toujours infinie. C'est quand même quelque chose de merveilleux non?
SupprimerParfois, il est bon qu'une montagne accouche d'une souris... le sentier me va très bien.
RépondreSupprimerA condition qu'il n'y ait pas de chat dans les alentours. 😊
SupprimerUn papa alpiniste, tu dois avoir de grands et beaux souvenirs !
RépondreSupprimerJe me sens bien dans les montagnes, émerveillée et apaisée. Aucune course, aucun défi, rien que la balade, quelquefois un peu ardue mais juste ce qu'il faut. Regarder, voir, vivre les saisons ou les météos,le spectacle est chaque jour différent. La seule chose que je n'apprécie pas, c'est le monde à certains endroits, je change alors le programme. Merci Dédé pour cette photo, elle nous élève. Bises maritimes. brigitte
Bonjour Brigitte. Oui, j'ai de magnifiques souvenirs quand petite fille, je devais faire de très longues enjambées pour suivre mon Papa. 😊 La montagne est toujours un terrain de jeux infini pour moi mais dans le respect de mes capacités et comme tu le dis, dans la fuite des lieux trop fréquentés dans lesquels je ne me sens pas à l'aise. Bises alpines
SupprimerEt oui, ce n'est pas parce que l'on est incapable de gravir une montagne que l'on est un nul. Il y a tellement d'obstacles différents à surmonter ; obstacles ne nécessitant aucun muscle mais uniquement un cerveau.
RépondreSupprimerExiste-t-il une édition: "La montagne pour les nuls"? 😊
SupprimerEt bien sûr ceci, vu à Chamonix ;-)
RépondreSupprimerhttps://antipodesleblog.files.wordpress.com/2014/09/streetartchamonix2.jpg
Il faut une audace mesurée en montagne. 😊
SupprimerMarcher en montagne...
RépondreSupprimerMarcher...partout
SupprimerImpressionnante beauté.
RépondreSupprimer3970 mètres. 😊
SupprimerComme tu parles bien de la montagne et de ceux qui la côtoient où qui la gravissent. Bel hommage à ces alpinistes et à ton papa.
RépondreSupprimerBien sûr dans la vie il y a bien des montagnes à gravir qui sont toutes les peines, les duretés qui se présentent devant nous mais quand nous sommes arrivés au sommet, même si nous ne sommes pas plus fier, nous sommes plus apaisés et il reste à redescendre
Coucou ma belle. J'ai souvent été fière d'avoir gravi les sommets de ma vie et les sommets tout courts. 😊
SupprimerQue la montagne est bleue. Elle semble irréelle, comme un fantôme, comme un fantôme froid. Et tu as saisi en un clic tous les différents pans de vie ensoleillés et chauds dont le sentier escarpé au premier plan n'est pas des moindres.
RépondreSupprimerJ'aurais à cet instant fait miens les mots de Lionel Terray, surtout quand il parle d'avoir sauvé sa peau.
Bonne semaine, Dédé. Les dernières feuilles balancées dans le vent t'envoient des bises
C'était effectivement une journée contrastée. L'automne encore doux et chaud. Et là-haut, déjà un peu l'hiver. Bises alpines un peu plus au Sud que d'habitude.
SupprimerMerci Dédé pour cette dédicace, j'en suis touché !
RépondreSupprimerJ'aime la montagne de ton papa, celle d'avant qu'elle ne devienne objet de consommation ou stade, celle où, quand à la mi-octobre les mélèzes flamboient et que les neiges commencent à descendre doucement, les rares rencontres se font entre "goûteurs d'ambiances".
Et tu as parfaitement raison, on peut parfaitement jouir d'une ballade sur le chemin, je sais faire.
Je crois cependant que tu n'as pas tout compris. Je ne veux ni l'Eiger ni l'Everest, je ne suis pas avide d'exploits et bien des fois il m'est arrivé de renoncer sereinement parce que je jugeais que mes capacités ne suffisaient pas face aux conditions rencontrées, ayant dés le début adopté cette pensée de Rébuffat qui disait en substance (je n'ai pas retrouvé la citation) que c'est tellement beau qu'il faire en sorte de pouvoir revenir. Merci Gaston !
Il faut préciser que je ne suis qu'un petit randonneur autonome et tous temps: monter en refuge, passer des cols et éventuellement un petit sommet en 3 sont ma pratique.
Mais !...
Retraité depuis peu, j'en avais fait l'axe essentiel de ma vie et mon projet était d'y être, tout le temps. Pour m'en rapprocher, j'ai déménagé. J'ai renouvelé mon équipement et j'ai aujourd'hui plus de vêtements de montagne que de vêtements de ville.
Et puis elle était mon identité: pour la famille, les copains, les collègues, Candide c'est celui qui marche en montagne.
Mes pieds ne veulent pas (et donc pas de vélo non plus)...
Et comme mes mains ne veulent pas se laisser apprendre à jouer de la guitare (trop petites, doigt accidenté...), le second axe de ma vie fait défaut.
Et comme mon idée de massages, troisième axe, est bien plombée par la covid, aujourd'hui je ne sais pas quoi faire de ma vie.
Et vivant seul, je concède que je tourne un peu en rond dans mon bocal...
Alors faut ma laisser le temps de digérer et de trouver une autre(s) direction(s).
Bizouillàtous !
Coucou. J'avais bien pensé que tu ne cherchais pas des défis du côté de l'Himalaya. 😊 Ce que je veux dire, c'est que dans l'adversité, il y a aussi de belles choses à faire. Aujourd'hui, tu ne peux pas aller où tu veux et comme tu veux pour des raisons de santé. J'ose espérer pour toi que les choses vont s'arranger et que dans ces moments difficiles, tu puisses quand même trouver ta voie, même si ce n'est pas sur un face Nord. Bises alpines.
SupprimerMerci Dédé !
SupprimerDis-moi, les couleurs et les densités de cette très belle photo m'amènent cette question: était-ce ainsi ou retravailles-tu tes images, couleurs, densités, contrastes... ?
Hello. Je photographie beaucoup en format jpeg. Ce qui fait que le fichier est déjà compressé à la sortie du boîtier et cela ne permet donc pas de gros travaux de post traitement. Quand je photographie un paysage, je fais quelques petites retouches de contraste ou balance des blancs. Je sais que ceux qui travaillent en format raw vont faire plus de retouches. Je considère que la retouche, c'est bien mais pas trop pour ne pas dénaturer ce qu'on a vu. Ici, j'ai simplement joué avec la courbe des tons clairs et sombres. Rien de plus. Pour de la photographie de portraits ou de nature morte, je vais faire plus de retouches.
SupprimerMerci Dédé, j'aime bien ta réponse et tu as un chouette coup d'oeil !
SupprimerEt de bons objectifs qui te donnent un piqué dont je rêve avec mon bridge qui prend des rides.
Et en montagne, sans piqué... :o\ ;o))
Oh, quelle est belle ta comparaison.
RépondreSupprimerQue nos vies sont comparables à celle des alpinistes de sommets à conquérir.
Il n'y a pas de petits exploits, savoir s'adapter à la vie dans nos vallées, ses hauts et ses bas, à regarder les sommets est en soi une prouesse.
Me souvient du 15 août, le sermon, jour de Marie, la Vierge, il vantait la vie des mamans, et leur héroïsme au quotidien. J'aurai bien aimé le texte de son homélie.
Merci aussi pour ta visite, et cette magnifique photo. Je me demande si depuis Mulhouse, on ne voit pas ces Alpes bernoises et ces trois sommets?
J'aime aussi, le Cervin, celui dessin sur la boite de crayon Caran d'Ache.
Amicalement. Yann
Coucou. La vie des gens qui habitent dans les vallées n'a jamais été simple et ils ont dû trouver des moyens pour survivre et prospérer ensuite. Être paysan de montagne aujourd'hui en Suisse n'est ainsi pas une sinécure. C'est fort possible que tu voies ces sommets depuis l'Alsace. Je les ai même vus depuis la Forêt noire. Bises alpines.
SupprimerQue c'est beau !Tu sais combien j'aime la montagne et ce qu'elle me procure.
RépondreSupprimerLà, présentement je ronge mon frein ....
Merci pour cette photo et ce beau texte. Bises
Coucou ma belle. J'espère que tu pourras bientôt y retourner. En attendant profite des petites choses belles du quotidien. Bises alpines.
SupprimerMerci pour cet article qui inspire à ne pas lâcher prise, surtout sur une telle paroi aussi magnifique.
RépondreSupprimerAh oui. Si on lâche prise en alpinisme...on est mal barré! Bien vu!
SupprimerLa photo m’impressionne... La montagne nous montre à quel point nous devrions savoir être modeste.
RépondreSupprimerTon texte me touche car tout y est dit avec justesse. Tu as mille fois raison: nous sommes tous petits.
C'est bien de remettre les pendules à l'heure.
Bises ligériennes.
Même un joueur de basket doit se dire....qu'il est tout petit. 😊 Bises alpines
SupprimerComme j'aimerais être sur ce sentier et admirer cette si belle montagne, l'admirer juste, ne pas la gravir, cela me suffirait (sourire).
RépondreSupprimerUn texte plein de sagesse. Oui, des alpinistes il y en a plein, et ils n'escaladent pas que les montagnes. Bien souvent on ne parle même pas de leurs exploits, mais peu importe car ils sont humbles.
Merci pour ce beau billet, Dédé. Bonne fin de soirée, et des bises bassoises.
Coucou. On est déjà tout un groupe sur le petit sentier. Viens donc avec nous. 😊 bises alpines.
SupprimerQuelle belle rando!
RépondreSupprimerTrès belle oui. 😊
SupprimerHello Damalpine,
RépondreSupprimerImpressionnant. Ah, ça calme. Pas le moment de faire le malin, l'important...
Merci.
Bises atlantiques ;-)
Coucou Mister K. Personne ne fait le malin devant cette paroi. Foi de Dédé. Bises alpines
Supprimerbonjour ma belle... je ne sais pas chez toi mais ici orage... enfin vu qu on est à la maison... bon dimanche bisous
RépondreSupprimerCoucou ma belle. Grand beau temps par ici. C'est peut-être bien l'été indien, sans les indiens. :-) Belle semaine.
SupprimerQuelle majesté dans ces montagnes. Et quelle sérénité aussi.
RépondreSupprimerElles me manquent beaucoup. Mais y retourner...ce sera quand la bestiole aura battu en retraite. Et puis, voir "en vrai" la blessure de mes montagnes, là-haut, à Saint Martin, j'avoue que je recule ce moment...
Merci pour ce billet philosophique et contemplatif.Nul doute que mon ami candide aura apprécié la dédicace.Bisous frangine des Alpes
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Coucou. Je comprends tout à fait que le retour à Saint-Martin sera douloureux. Comme une blessure béante dans le village mais aussi dans le coeur de toutes celles et ceux qui ont tant de souvenirs et de biens dans ce coin de pays. La montagne est belle mais elle est cruelle aussi. Malheureusement. Je souhaite que les montagnes que tu vois depuis ta fenêtre le matin en te réveillant te mettent quand même du baume au coeur en ces temps compliqués. Bises alpines et belle semaine, malgré tout.
SupprimerBonjour Dédé, "les conquérants de l'inutile" quel titre magnifique et qui symbolise bien le bonheur de marcher dans la nature , de gravir un sommet puis d'en redescendre après quelques instants, avec le sourire au lèvre, le fait de l'avoir fait suffit à notre joie !Oui, parcourir un petit sentier pour être heureux et l'Eiger est si beau qu'il vaut cette marche et cette démarche là !
RépondreSupprimerCoucou Jerry. A cette époque-là (Terray), l'alpinisme était encore, à mon avis, une affaire d'hommes (sens générique de l'être humain). Aujourd'hui, c'est pour beaucoup devenu une course à la performance et c'est fort dommage. Heureusement que le commun des mortels sait encore se contenter des petits chemins et admirer la montagne. Bises alpines.
Supprimerquelle belle photo, c'est merveilleux.
RépondreSupprimerj'aimerai simplement randonner sur ce sentier de terre.
bon lundi
On est déjà toute une compagnie sur le petit chemin. Je te prépare également un sandwich! :-) Belle semaine.
SupprimerBonjour Dédé, moi aussi j'aimerais bien m'élever au dessus des turpitudes et me contenterais de ce petit chemin qui a sur arrêter les pierres qui ont roulé sans atteindre la vallée. Les petits chemins qui me sont accessibles en ce moment sont moins escarpés mais ils me suffisent. L'automne les rend somptueux et tous les jours ils sont différents. Et tant pis si à jamais la face nord de l'Eiger me sera inaccessible
RépondreSupprimerBises du soir qui tombe, Dédé ! Bonne semaine à toi !
Coucou. Les petits chemins sont encore plus beaux en automne. J'ai eu l'occasion de faire pas mal de randonnées la semaine passée (je suis chanceuse je sais) et c'était merveilleux d'évoluer dans de telles couleurs. Cela a fait du bien au moral et au corps. Il faut prendre ce qui vient. Bises alpines du matin. Le soleil se lève sur les sommets.
Supprimeret parfois il suffit d'ouvrir un piano ;-)
RépondreSupprimer(non je rigole, la montagne c'est encore supérieur!)
Et si on mettait ton beau piano sur le chemin et tu jouerais devant l'Eiger. On intitulerait le concert: "musique là-haut sur la montagne".
SupprimerPetit chemin et grande voie
RépondreSupprimerau rythme de la vie
contre ou avec nos choix
tant bien que mal
accorder nos pas
l'avenir est toujours
devant soi !
oui, l'avenir est devant, et on se doit de mettre un pied devant l'autre et avancer, quel que soit le dénivelé. Merci de la visite!
SupprimerBonjour la Valaisanne en terre Bernoise :) magnifique photo et texte , c'est sur que le trio Eiger Monch Jungfrau est juste magique , c'est prit côté Murren ? je l'avait fait un février c'était juste comme dans un rêve éveiller tellement c'était sublime tout enneiger , merci du partage edt du souvenirs , amitiés d'Auvergne :)
RépondreSupprimerCoucou. C'est pris au sommet du Männlichen, on y accède depuis Wengen. Tu sais que Ueli Steck avait fait la face nord de l'Eiger en hiver? Bon... il n'est malheureusement plus là pour en parler. Bises alpines.
SupprimerOui nous avons nos limites, même si nous admirons ces exploits, cet acharnement à vaincre un sommet, à dépasser sa peur, à se surmonter...
RépondreSupprimerLa montagne est si belle et les sommets si tentants !
Chacun à notre niveau en effet nous faisons montre de courage, celui de sourire par exemple quand le chagrin et le désespoir nous submerge, la crainte pour les siens, tant de difficultés sur notre parcours de vie...
Cette photo fait rêver, j'ai aimé dans ma jeunesse monter là-haut mais pas aussi haut quand-même...
Bises Dédé
Qu'importe l'altitude, pourvu qu'on est ivresse de la montagne. Tu as raison, parfois, même un simple sourire est un véritable exploit dans nos existences parfois si chahutées. Je crois qu'aujourd'hui, même sourire derrière son masque est une petite victoire sur une réalité des plus sombres. Bises alpines et bon courage!
Supprimerquelle belle montagne, pour un citadin comme moi
RépondreSupprimerTssss... tu es un citadin qui photographie les fleuves, les fleurs, les rivières, les arbres. ;-) Merci de ta visite et bises alpines.
SupprimerBonsoir Dédé, merci de ton passage chez moi. Tu te souviens de la visite de Giverny je me souviens d'autres visites que nous avons faites ensemble, la toute première où nous nous sommes retrouvées sous le Balzac de Rodin, le poème de Baudelaire dit sur sa tombe, lorsque nous avons visité le musée Picasso à sa réouverture, que nous avions réservé et avions été virés une demi heure avant la fermeture ou encore une exposition temporaire toujours consacrée à Picasso (il y a tant de matière avec lui) vue une après-midi avant une soirée si dramatique. Comment oublier ?
RépondreSupprimerCette année je suis retournée à Giverny avec mes petits garçons. Vu le protocole sanitaire nous n'avons pu passer le pont tout en pouvant monter dessus. J'avais publié alors que tu étais en pause cet été (ICI)
Bises de la plaine !
Je repasse et cette photo m'impressionne à chaque fois!
RépondreSupprimerSi tu savais le nombre de fois où je suis venue admirer ta photo de ce billet …
RépondreSupprimerMerci encore et encore de l'avoir postée.
Amicalement